samedi 21 mars 2015

LE PRIX A PAYER

22ème séance avec débat


LE PRIX A PAYER 



C'ETAIT VENDREDI 20 MARS 2015
20H30
SOIREE DEBAT




L’évasion fiscale à grande échelle, telle que les géants de la nouvelle économie la pratiquent, creuse l’écart des revenus entre les privilégiés et le reste du monde, appauvrit les classes moyennes, et affaiblit les fondations de nos sociétés. Et si le prix à payer était la mort des démocraties ?
Avec son écriture rythmée et une mise en scène haute en couleur, le film réussit la gageure de ne jamais perdre son spectateur. Mieux encore, de le tenir en haleine malgré la complexité du sujet.



Le monde va mal, et le monde de la finance va encore plus mal. Pas pour tout le monde, évidemment, du moins à court terme car dans un monde qui exploserait totalement, on ne voit pas très bien qui pourrait continuer à s'y bien porter.
Or le film nous le montre: la finance est loin de ne concerner que la finance, que les immeubles feutrés des banques, les circuits connectés des ordinateurs. Elle concerne la vraie vie de gens de plus en plus nombreux. Elle enrichit des pays et en plonge d'autres dans la ruine. Elle provoque des guerres, des révolutions et des famines.
On pourrait pouvoir dire que notre débat a réussi par ses réflexions à sauver la planète. Héla, on a surtout pu mesurer notre impuissance dans ce domaine. Désolé le monde, ce n'est pas faute pourtant d'avoir fait tout ce que nous pouvions!


Quelle perspectives pour les populations conduites au désespoir car privées soudain de ressources millénaires qu'elles croyaient éternelles? Le film laisse à peine entrevoir la révolution comme conséquence, tout au plus des mouvements de révoltes. On suppose même parfois qu'il nous montre la dictature et le fascisme comme avenir le plus probable.
Car si les solutions ne sont pas ignorées dans le film. Défilent devant nous bien des experts qui nous en propose toutes plus simples, ou au contraire plus ésotériques, ou encore plus raisonnables, les unes que les autres. Distinguons au passage notre Thomas Piketty national, dont il paraît qu'il est paradoxalement  bien plus écouté, sollicité et vendu (ses livres) dans le monde anglo-saxon, et particulièrement en Amérique, qu'en France même.

Description de cette image, également commentée ci-après

Hélas, on aurait bien aimé y croire, mais aussitôt exposées, comme dans un enchaînement de réflexes pavloviens, elles suscitaient aussitôt dans les têtes  un "comme si cétait fait..." totalement désabusé.

Désabusé est même un mot faible. Si on considère que c'est l'existence même de nos démocraties qui est en jeu, il faudrait peut-être dire carrément désespéré. Et comment ne pas l'être, désespéré, quand on vous dit que les politiques sont au mieux des marionnettes dans les mains des vrais maîtres du monde que sont les banquiers et les financiers, au mieux, car souvent les voilà complices conscients et profiteurs du mal qu'ils font aux pays qu'ils prétendent défendre? A ce niveau, le thème de la faible représentativité des politiques par rapport à l'opinion, de la coupure du peuple et des élites, est presque rassurant. Le désaveu du référendum européen de 2005 est revenu dans le débat comme la preuve irrémédiable d'une trahison démocratique. L'AMI, l'Accord Multilatéral sur Investissements, cet AMI si mal nommé tellement il voulait du mal, a été cité également. Beaucoup paraissant l'avoir oublié, ou tout simplement n'en ayant jamais entendu parler, je renvoie à ce lien qui ne dit pas tout mais qui suffit pour une première information;

http://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_multilat%C3%A9ral_sur_l%27investissement

Ce n'est pas le premier film Ciné Rencontres sur les menaces et les méfaits de la finance internationale. Ce n'est pasnon plus  pour cette fois qu'on connaîtra la primeur d'un film qui nous laissera optimistes après l'avoir vu.



C'est quoi, cette chose? Eh bien c'est Hall 9000.
C'est peut-être bien lui, ou un de ses descendants, qui dirige actuellement notre monde...


Enfin Kubrick se demanda à quoi devait ressembler un futur ordinateur intelligent, autre personnage-clé du film, sans être ridicule. La SF de l'époque était en effet peuplée de robots ou de « cerveaux électroniques » plus ou moins machiavéliques, tous dotés d'une voix métallique, monocorde et inhumaine, tantôt assez réussie, comme dans Le Cerveau d'acier de Joseph Sargent, tantôt franchement comique avec les Daleks de la sérié télévisée britannique Doctor Who. C'est pour cela que Kubrick dote HAL 9000 du design plutôt rassurant d'un calculateur central tel qu'on en trouvait dans les banques et les compagnies d'assurance à l'époque, y ajoute des moniteurs vidéo où scintillent des graphiques épurés et surtout lui donne la voix d'un acteur canadien de théâtre, Douglas Rain, prenant complètement à contrepied les clichés de la science-fiction, avec le risque que cela ne « fasse pas » robot. Or, à l'époque, où la synthèse vocale n'existait pas, le surgissement soudain de cette voix british d'un pupitre de contrôle de type IBM 360 était saisissant.

La mission Jupiter. En 2001, le vaisseau Discovery One (Explorateur Un dans la version française) fait route vers Jupiter. Son équipage est composé de deux astronautes, Dave Bowman et Frank Poole, de trois savants maintenus en hibernation, et de HAL 9000 (CARL dans la version française), un ordinateur de bord doté d'une intelligence artificielle. Un jour, Bowman et Poole inspectent une pièce que HAL a signalé comme défectueuse, mais ne trouvent rien d'anormal. L'ordinateur étant réputé infaillible, ils s'inquiètent des conséquences de cette découverte sur le bon déroulement de leur mission. HAL, qui les surveille à leur insu, apprend qu'ils envisagent de le déconnecter pour parer à tout incident ultérieur. S'estimant indispensable à la mission, HAL décide alors de se débarrasser de ses partenaires humains. Lors d'une sortie extravéhiculaire de Poole, il prend le contrôle de sa capsule et le projette au loin dans l'espace. Il profite ensuite de l'absence de Bowman, parti à son secours, pour désactiver les caissons d'hibernation des savants, les condamnant à mort. Lorsque Bowman revient avec le corps de Poole, il lui refuse l'accès au Discovery One, lui expliquant qu'il met en péril la mission. Bowman lui réplique qu'il compte entrer par un accès de secours mais HAL lui indique que sans casque — parti en hâte, Bowman l'a oublié — la chose est impossible. Peu rassuré, Bowman ouvre l'écoutille, utilise le système d'éjection de sa capsule pour se propulser dans le vaisseau et rétablit la pressurisation, échappant de peu à l'hypoxie. Il se dirige alors vers le « centre nerveux » de HAL et désactive un à un ses blocs mémoires.

http://fr.wikipedia.org/wiki/2001,_l%27Odyss%C3%A9e_de_l%27espace


Tête de spectateur assistant, effaré, à la prise de pouvoir de la finance dans le monde.











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