6ème séance avec débat
MOMMY
Une veuve mono-parentale hérite de la garde de son fils, un adolescent difficile. Ensemble, ils tentent de joindre les deux bouts, notamment grâce à l’aide inattendue de la mystérieuse voisine, Kyla. Tous les trois, ils retrouvent une forme d’équilibre et, bientôt, d’espoir.
À tout juste 25 ans, le cinéaste québécois Xavier Dolan entre dans la cour des grands avec Mommy, prix du jury au Festival de Cannes. Une mise en scène virtuose, un casting de feu et une relation mère / fils déchirante...
CINE DEBAT VENDREDI 10 OCTOBRE à 20h
après notre Assemblée générale qui, elle, commencera à 18h.
A cette occasion, voici une communication d'Edwige en résonance avec notre prochaine soirée. Le film, a priori, paraît mériter toute cette attention et tous ces prolongements.
Une collègue psychologue de ma fille organise à Châteauroux
un cycle "cinéma et psychanalyse".
Le premier film qui va être projeté dans ce cycle est le
film MOMMY que nous avons aussi à notre programme.
Nous pouvons informer nos adhérents de cette projection de
ce film avec une approche différente qui peut aussi être intéressante.
Cycle cinéma et psychanalyse à
Châteauroux :
Cinémovida en partenariat avec l'Association de la
Cause Freudienne Val de Loire-Bretagne,
propose un nouveau rendez-vous, en initiant un
cycle cinéma et psychanalyse. Nous aborderons cette année une thématique
universelle : « être mère ».
« Longtemps assignée au corps et à la reproduction,
la maternité a longtemps paru évidente, tangible, naturelle-d'où une histoire
des mères relativement récente. A l'écoute du discours des mères, la psychanalyse
s'est très vite dégagée de ce préjugé de nature qui ne voyait en elles que les génitrices.
Qu'enseigne la psychanalyse ? Qu'il est possible d'avoir un enfant dans son
ventre mais pas dans sa tête, ou bien de se sentir mère de la terre entière sans
en avoir aucun. La maternité dépasse la biologie de la procréation et de la
gestation. Elle se loge dans les rêves, les fantasmes,l'illusion, la
sublimation. »
Christiane Alberti, en
introduction des Journées de l'Ecole de la Cause Freudienne qui auront lieu à
Paris le 15 et 16 novembre sur le thème « être mère , fantasmes des maternité
en psychanalyse».
A partir de trois magnifiques films, soutenus par
la lecture psychanalytique, nous tenterons de nouer un nouveau rapport à
l'oeuvre d'un cinéaste et à la thématique, en tentant de tirer quelques fils
inédits de compréhension.
Premier rendez-vous le samedi 11
octobre à 18h avec
« Mommy » de Xavier Dolan :
« S'il est un sujet que je connaisse sous toutes
ses coutures, qui m'inspire inconditionnellement, et que j'aime par dessus
tout, c'est bien ma mère. Quand je dis ma mère, je pense que je veux dire La mère
en général, sa figure, son rôle. Car c'est à elle que je reviens toujours ».
C'est par ces mots que Xavier Dolan parle de son dernier film « Mommy » (film
qui a reçu le prix du jury à Cannes cette année), qui comme tous ses précédents
films est traversé par la figure de la mère. Alors s'il y a bien un film dans
cette rentrée cinématographique qui s'impose, c'est bien celui-ci.
Cette séance sera animée par Normand Chabot,
Franco-Québecquois, diplômé des Beaux-Arts(cinéma) de l'université Concordia à
Montréal, et psychanalyste à Paris, membre de l'Ecole de la Cause Freudienne.
Quid de la maman de Simon Abkarian?
Ou plutôt de son personnage de pervers buté dans le film de notre précédente soirée, Le Procès de Viviane Absalem. Sinistre et inquiétant, le personnage n'en est pas moins la victime visible d'une forme profonde de folie qui relèverait plutôt d'une prise en charge psychiatrique que d'une présence normale dans une audience (a fortiori dans une multiplicité d'audiences) au tribunal, où d'autres destins sont gravement en jeu. Le débat a mis en lumière l'importance de l'éducation prodiguée par la mère, qui a paru déterminer dans une large mesure le destin absurde de ce fils dénaturé. Quel écho à percevoir dans le film de cette séance? A voir, et à méditer. Omniprésente critique
J'essaie autant que possible de m'abstraire des critiques avant les films présentés, afin de conserver autant que possible un regard personnel aussi peu influencé que possible par la critique professionnelle, non que je la déteste autant que notre parrain Patrice Leconte, tant s'en faut, mais parce que je redoute de perdre la magie d'un moment de découverte où l'étonnement est une vertu. Après coup, au contraire, j'adore me confronter avec ce qui est dit ou écrit dans les médias, soit que j'y trouve confirmation de ce que j'ai ressenti (ce n'est pas forcément un réconfort, parfois c'est le contraire) ou une contradiction qui me permet d'approfondir sensations et réflexions. J'ai dit critique professionnelle, car je suis au contraire très friand des réactions d'amis et adhérents qui ont eu l'occasion de voir le film en question. Se produit alors un effet d'attente dont je n'hésite pas à faire partager l'audience (comme, la dernière fois, la séquence des cheveux dénoués et négligemment peignés par Viviane Amsalem).
Mais les ondes franchissent parfois cette bien faible barrière. Ainsi, ce matin, France Info a parlé de la sortie de Mommy. En ces termes : Séquences choc. Mère excentrique et héroïque. Ado hyperactif et autodestructeur. En québécois sous-titré (ou avec du québécois sous-titré, ce n'était pas clair). Réalisateur: talent ou esbrouffe? Quelle nécessité cette profusion de tubes en bande-son, dont du Céline Dion? N'est-ce pas de l'outrance, laquelle n'interdit pas le talent, mais peut parfois être utilisée par facilité pour tenter d'y suppléer? Réponse du réalisateur interviewé: Dans la vraie vie, j'en vois beaucoup qui sont bien plus énervés. Dans mon cinéma, j'essaie plutôt au contraire de les calmer [On y croit?...]. Ce jugement porté sur mon cinéma, c'est sûrement dû au fait qu'on voit souvent ailleurs des personnages dessinés au pastel. La vie, elle, est constamment pleine de folie.
C'est important, car c'est la pierre de touche, pratiquement la seule, dont se réclame notre association. Nous ne récusons aucun genre, aucune intention, qu'elle soit élitiste ou grand public, ni même aucune qualité ni absence de qualité, du moment qu'on adopte l'attitude suivante : respecter le public, faire de son mieux, ne pas se moquer des spectateurs au profit d'autre chose (on pense évidemment au fait de ne viser que le nombre d'entrées et le maximum de profit en jouant sur des ressorts dégradants). Bref, là encore, il ne faudra pas nous décevoir! Sinon, bien sûr, nous n'hésiterions pas à le dire et à le faire savoir. Xavier Dolan, jeune talent en voie de confirmation, ou jeune virtuose éphémère de la manipulation cinématographique? Verdict vierzonnais vendredi.
Références et rapprochements
Howard Buten,
Quand j’avais quinze ans je m'ai tué
Quand j'avais cinq ans je m'ai tué est un roman
de Howard Buten,
paru en 1981.
Ce livre, adapté au cinéma en 1994 par Jean-Claude Sussfeld sous le même titre, a une
suite : Le Cœur sous le rouleau compresseur.
Résumé
Gilbert n'est qu'un petit enfant qui a 8 ans et il raconte
son histoire et ses petites galères d'enfant. Mais à cause des adultes tout son
petit monde s'est effondré et maintenant il est dans un hôpital à la Résidence
Home d'enfants les Pâquerettes où il fait connaissance du docteur Névélé et du
docteur Rudyard. Chacun à leur manière ils essayent de deviner ce qui à pu
pousser Gil à commettre une agression envers son amie Jessica.
Dix ans après, Gil, étudiant assagi, retrouve Jessica et
l'épouse. Mais le miracle de l'enfance ne peut se reproduire. Condamnés à être
adultes, ils se séparent. Et Gilbert devient psychiatre dans la clinique
où il fut interné et soigne l'enfant qu'il était.
Howard Buten, né en 1950 à Détroit, Michigan,
est un psychologue et un écrivain américain.
Il s'intéresse au monde des enfants autistes.
Biographie
Il suit des études de psychologie.
Il commence par connaître le succès avec ses romans (Quand j'avais cinq ans je m'ai tué, Le Cœur sous le rouleau compresseur).
Il fonde ainsi une clinique spécialisée pour jeunes
enfants autistes en banlieue parisienne. Son activité
artistique s'est dévoilée par la création du clown Buffo, créé en 1973 aux États-Unis,
par des improvisations jouées en public. Il est fait chevalier des Arts et des Lettres en
1991. Son dernier livre "Howard Buten Buffo" date de 2005. Il a
arrêté son spectacle "Buffo" en Janvier 2011. Il a arrêté de se
rendre à la clinique spécialisée pour jeunes autistes fin 2012.
Douglas Sirk Tout ce que le ciel permet (1955)
Tomber amoureuse du jardinier, beau brun au teint hâlé et au
sourire éclatant (Rock Hudson). Est-elle sérieuse ? Dans cette petite ville de
la Nouvelle-Angleterre que le clocher de l’église domine dès le premier plan,
rumeurs et commentaires du voisinage vont bon train. Cary Scott (Jane
Wyman) s’en soucie-t-elle ? Pas vraiment, c’est plutôt la réaction de ses
grands enfants qui la tracasse (par sa tenue et sa façon de tout
intellectualiser, la fille pourrait être une sœur d’Audrey Hepburn dansDrôle de frimousse de Donen, 1957). Hostiles à
remplacer leur père par un homme bien plus jeune que leur mère et dont ils n’envient
pas la situation sociale, ils accueillent Ron le prétendant avec froideur. Cary
finit par céder, renoncer à Ron, jusqu’à se rendre compte qu’elle a réagit à ce
qui n’était qu’un caprice, que ses enfants quittent bientôt le domicile
familial pour vivre leur propre vie et qu’elle risque de se retrouver seule… C’est
en voyant son terne reflet sur le poste de télévision que vient de lui offrir
son fils (!) qu’elle réalise son erreur.
Sirk met adroitement le spectateur en empathie avec son
personnage féminin (dont chacun des troubles est filmé au travers d’un miroir,
derrière une fenêtre ou des rideaux). Comment alors ne pas marquer son désappointement
lorsque l’on croise Ron avec une autre (aurait-il aussitôt remplacer notre héroïne
?) ou bien quand celui-ci manque ses retrouvailles avec Cary et chute d’une
falaise ? Tout cela doit-il finir dans le désespoir ? Peut-être pas…
Une veuve d'âge mûr mène une vie monotone dans une petite
localité de la Nouvelle- Angleterre. Alors que ses enfants et sa meilleure amie
la poussent à se remarier avec un quinquagénaire aisé, elle est séduite par son
jardinier, de quinze ans son cadet. Celui-ci partage ses sentiments mais leur
liaison ne tarde pas à être décriée... Douglas Sirk propose dans son film une
belle démonstration des effets que peut avoir la pression sociale.
"Un grand mélodrame hollywoodien des années 50 par le maître du genre,
Douglas Sirk.(...) "Sirk sait manier les acteurs, alors on craque"
(R. W. Fassbinder)."
Vincent Ostria, Les Inrockuptibles
"Tout ce que le ciel permet" vaut surtout par la description subtile d'une petite communauté bourgeoise, rejetant l'intrus comme un corps étranger. Douglas Sirk oppose de manière un peu naïve, mais très humaine, la "pureté" de Ron, l'homme du peuple, aux préjugés frelatés des nantis. Il s'attache avec beaucoup de sensibilité au dilemme de son héroïne, entre raison et sentiments, entre convenances et passion. Un très joli film."
Cécile Mury, Télérama
syndrome TDHA
Le trouble du déficit de l'attention (TDA ;
en anglais :
Attention-deficit disorder, ADD) est un trouble pédopsychiatrique caractérisé
par des problèmes deconcentration. On l'appelle trouble du déficit de l'attention
avec hyperactivité(TDAH ou TDA/H ; en anglais :
Attention-deficit hyperactivity disorder, ADHD) lorsqu'il s'accompagne
d'hyperactivité/impulsivité.
D'après le manuel
diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV), le
TDA/H n'est pas recensé comme un trouble du comportement mais
est un facteur potentiel de trouble d'opposition ou de conduite. L'enfant qui a un TDA/H a des
comportements qui nécessitent une plus grande cohérence et une plus grande
constance de la part des adultes autour de lui. L'enfant n'est ainsi pas
conduit à développer un trouble de comportement.
Les causes du trouble et son traitement, notamment
médicamenteux, restent cependant l'objet de controverses.
Un baron de Münchhausen québécois ?
La directrice du centre : « C’est pas parce qu’on
aime quelqu’un qu’on peut le sauver. » Les sceptiques seront confondus,
répond crânement Diane, paraphrasant un célèbre héros québécois, le capitaine
Bonhomme.
La formule se retourne facilement: "C'est pas parce qu'on aime quelqu'un qu'on ne peut pas le sauver." Par ailleurs, la formule pourrait aussi être opposée aux sceptiques qui osent douter du grand talent de Xavier Dolan !
Mais qui est ce capitaine?
Le capitaine Bonhomme racontait ses voyages à travers le monde en exagérant son rôle. Avec ses histoires, il a tenu en haleine, toute une génération de jeunes et de moins jeunes auditeurs.
Capitaine Bonhomme est une série télévisée québécoise pour enfants, diffusée du 17 septembre au 25 décembre 1962 sur Télé-Métropole. Capitaine Bonhomme est une œuvre littéraire créée par Michel Noël, comédien et écrivain.
Xavier Dolan J’ai tué ma mère
2009
Déjà avec Anne Dorval et Suzanne Clément
Déjà avec Anne Dorval et Suzanne Clément
Acteurs : Anne Dorval - Xavier Dolan - François
Arnaud - Suzanne Clément - Patricia
Tulasne - Niels Schneider
Synopsis:
Adolescent de 16 ans, Hubert Minel n'aime pas sa mère. Obsédé par cette relation amour-haine, il vit une adolescence à la fois marginale et typique : découverte artistiques, expériences illicites, ouverture à l'amitié, sexe et ostracisme...
Adolescent de 16 ans, Hubert Minel n'aime pas sa mère. Obsédé par cette relation amour-haine, il vit une adolescence à la fois marginale et typique : découverte artistiques, expériences illicites, ouverture à l'amitié, sexe et ostracisme...
RENCONTRE AVEC ANNE DORVAL
Le rôle
de Diane dans Mommy avait tout pour plaire à Anne. Elle
avoue puiser dans son expérience de mère chaque fois qu'elle en incarne une,
même si elle-même ne ressemble jamais entièrement à aucune des mères qu'elle a
jouées. «Les relations avec elles sont faites de hauts et de bas. On souffre
toutes des règlements de comptes que nous font nos enfants. On souffre de leur
détachement, mais on sait que c'est dans la nature des choses.» À Cannes, la
mère de Xavier était assise derrière lui. Elle avait vu le film de son fils
dans la plus belle salle au monde, et c'est son fils que 2 000 personnes
acclamaient. «Tous les deux pleuraient. Les gens criaient. J'ai tourné le
regard. Ma fille était là, tout près, elle me regardait et elle pleurait aussi.
Ce sont des images bouleversantes que je n'oublierai jamais.»
Les
plaisirs d'Anne
1.
Revisiter mes classiques. J'ai entrepris de relire
Gabrielle Roy, Boris Vian et Ionesco... Mon fils aura à les lire cet automne,
et je voulais que ce soit frais à ma mémoire, question de mieux partager tout
ça avec lui. Ça me fait plaisir de voir que je ne me laisse plus emporter par
des envolées lyriques de la dame aux camélias qui m'ont chavirée quand j'étais
jeune.
2.
Poids et haltères. Quand mon horaire le permet, je
m'entraîne six et même sept fois par semaine. Le gymnase est si près que je
pourrais presque y aller en pyjama! Quand je ne peux pas y aller, ça me manque
vraiment.
3.
Petite laine. J'aime tout de l'automne. La
pluie, les odeurs, les couleurs. Le marché Jean-Talon, le vélo ou la marche,
prendre l'air frais le jour, dormir bien «abriée» la nuit les fenêtres
ouvertes... Franchement, je sais que c'est fou, mais le printemps me déprime un
peu.
4.
Aller au marché. D'ailleurs, après cette
entrevue, je m'en vais au marché Jean-Talon. C'est sûr que je vais en revenir
avec toutes sortes d'affaires!
5.Mon
entourage. C'est une grâce d'être entourée
de ces gens qui m'ont fait avancer. Plusieurs collègues sont devenus des amis.
Ils m'ont portée, malgré mes défauts. Malgré que je remette souvent tout en
doute. Malgré que je ne sois pas toujours d'accord. Ils sont intelligents,
doués et j'ai l'impression de devenir moi-même plus intelligente et douée à
leur contact.
Échange
de coups
Coup
d'oeil: Sur Diane, le personnage que
j'incarne dans Mommy.
C'est une louve! Comme bien des mères, elle se démène seule dans un monde où on
ne leur fait pas nécessairement de cadeau.
Coup
de grâce: Mes enfants. Ils ne pourraient
être plus parfaits pour moi. Ils sont généreux, aimants, je les aime et je les
admire.
Coup
de gueule: J'en ai contre la façon dont on
gère des dossiers vitaux - l'environnement, par exemple. Je m'enrage contre le
manque de vision à long terme.
Coup
de balai: Les incompétents et les
imbéciles.
Coup
d'envoi: Une rencontre avec une nouvelle
personne. C'est souvent le point de départ de ce qui nous arrive, dans la vie.
Coup
roulé: Ma rencontre avec Xavier.
Coup
double: Mes rencontres avec Marc Labrèche et Marc Brunet. Qui m'aurait
embauchée pour devenir chroniqueuse dans un talk-show (Le Grand Blond avec
un show sournois)? Qui m'aurait écrit un rôle comme ceux de Criquette et
Ashley? Et Les Bobos?
Coup
de théâtre: Je nomme et je remercie des
hommes qui m'ont permis d'exister, au théâtre: Pierre Bernard, René-Richard
Cyr, Claude Poissant et Serge Denoncourt.
Coup
de frein: En voiture, je gueule contre les
vélos. À vélo, je chiale contre les voitures...
Coup
de coeur: Jane Campion.
Coup
de blues: Les dimanches! Ça a été comme ça
toute ma vie.
Coup
magistral: Voir mon ami Xavier applaudi pendant
plus de 12 minutes, à Cannes. Entendre les gens hurler son nom. C'était quelque
chose de fabuleux, d'inespéré.
Rien à comprendre
Ou presque. L'idéal serait de se laisser porter et de ressentir. On en prend plein la vue. Un grand moment de poésie (presque) pure.
Théorème de Dolan
Aux âmes bien nées la valeur n’attend pas le nombre des années.
Corollaire 1
Ne lui dites pas que c’est un cinéaste prodige, ça aurait l’air
de supposer que sa jeunesse est son seul mérite, et ça l’agace…
Corollaire 2
Ne le harcelez pas avec ses éventuelles inspirations culturelles
littéraires ou cinématographiques, il vous répondrait qu’il est trop jeune pour
en avoir beaucoup, et que révéler ses lacunes dans ce domaine, ça aussi, ça l’agace…
Revue : Positif.
On a l’impression que vous avez cherché des idées
différentes dans la mise en scène pour chaque séquence…
Pour moi, il y a une unité esthétique dans Mommy.
Même si chaque séquence a ses spécificités. Par exemple, j’ai filmé le premier
dîner dans des champs-conntre-champs qui isolent les personnages dans le cadre,
avant de commencer à introduire les personnages, en amorce dans le champ, pour
renforcer l’impression d’intimité. On est derrière eux. Ils tendent plus
l’oreille vers ce que dit l’autre. Ce sont des codes classiques, mais qui
restent efficaces.
… ma séquence préférée, celle de la confrontation finale de
Kyla et Die : cette scène est longue et je l’aime longue ; c’est bon
de sentir qu’elle dure.
Relativisons en l’occurrence le concept de VF :
Est-il vrai que vous concevez vous-même les sous-titres en
anglais et en français de vos films ?
Oui, puisqu’ils sont nécessaires à la bonne compréhension
des spectateurs. C’est également moi qui décide où l’on en met. Sur Tom à la
ferme, je n’avais sous-titré que quelques scènes, alors que Mommy l’est
intégralement. Il faut dire que, dans ce film, mes personnages parlent le
joual, l’équivalent du slang en anglais ou du patois chez vous. Une langue que
même certains Québécois ne comprennent pas !
Propos recueillis à Paris le 24 juin 2014
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