mercredi 22 mai 2024

LA FLEUR DE BURITI

                                   

  séance avec débat



  





LA FLEUR DE BURITI
(VO)

1 mai 2024 en salle | 2h 03min | Drame
De João Salaviza, Renée Nader Messora 
Par Renée Nader Messora, Ilda Patpro Krahô
Avec Ilda Patpro Krahô, Francisco Hỳjnõ Krahô, Solane Tehtikwỳj Krahô
Titre original Crowrã



JEUDI 23 MAI 2024

20h30


Pas de Ciné Rencontres le 30 juin (Festival, voir le programme ci-dessous)


Pas de séance de Ciné-rencontres le 30 mai.

Avec le Festival du Film de Demain, les amateurs de cinéma ont l'embarras du choix - voir  le programme.










Bonjour à toutes et tous,
 Au cinéma jeudi 23 mai à 20h30 - le film "LA FLEUR DE BURITI" de João Salaviza, Renée Nader Messora. 


Autres propositions de films que des adhérents ont évoqués :  
- Un p'tit truc en plus.
- Petites mains.
- Un homme en fuite.
et bien sûr : les films ETINCELLES


- Festival du film de demain du 30 mai au 2 juin 2024

- le 6 juin :  L'homme d'argile.
- le 13 juin : Le tableau volé.
- le 20 juin : How to have sex
- le 27 juin : Au nom de tous mes frères -film chilien
- le 4 juillet : La mémoire éternelle 
- le 11 juillet : Shakespeare in love.



Edwige




SYNOPSIS
Tout public
A travers les yeux de sa fille, Patpro va parcourir trois époques de l’histoire de son peuple indigène, au cœur de la forêt brésilienne. Inlassablement persécutés, mais guidés par leurs rites ancestraux, leur amour de la nature et leur combat pour préserver leur liberté, les Krahô n’ont de cesse d’inventer de nouvelles formes de résistance.

















N'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Si vous n'y parvenez pas, essayez de débloquer la situation en vous rendant sur cette page:

https://cinegraphe.blogspot.com/2015/03/commentaire-mode-demploi.html#more




La mélopée du début sonne comme une chanson révolutionnaire bien connue : « Notre rose de Buriti est rouge », on a envie d’ajouter : « Rouge du sang de l’ouvrier » en pensant aux couplets de Paul Brousse inspirés par la répression sanglante de la Commune de Paris, et à ceux, additionnels, d’Achille Le Roy, au retour de son exil au bagne de Nouvelle-Calédonie. L’occasion de se rappeler que le mot « Brésil », étymologiquement, signifie « rouge ». Et aussi que l’actualité également sanglante de ce territoire français lointain n’a pas manqué d’inciter au rapprochement avec ce qui est montré dans le film du peuple brésilien de Buriti, les Krahô. L’appropriation par la force, avec perte de leurs terres par les autochtones, comme pour les Kanak, les Indiens ou les Aborigènes, est en effet une constante coloniale. Constant aussi est le processus de déshumanisation préalable. Dans le film, l’instituteur progressiste, pour prémunir ses élèves de ces préjugés extrêmes, les invite à la rencontre les indigènes. Certains élèves veulent les toucher, et ces derniers ne comprennent pas immédiatement pourquoi. C’est que, comme Saint-Thomas, il leur faut une preuve concrète pour admettre, malgré la propagande qui leur disait le contraire, qu’ils sont bien des humains comme eux. 
Sur l’écran, le génocide, crime contre l’humanité qui traverse les âges - l’antiquité (Troie…), Magdebourg, Candide, le Rwanda,… - reste, comme dans la tragédie classique, évoqué dans un cadre distancié, hors champ, seulement reflété dans les réactions apeurées des enfants qui se cachent. On se rappelle certains vers de Racine soumis à cette bienséance : « Songe, songe, Céphise, à cette nuit cruelle /Qui fut pour tout un peuple une nuit éternelle » (Andromaque) ou encore :« Tremble, m'a-t-elle dit, fille digne de moi./ Le cruel Dieu des Juifs l'emporte aussi sur toi. /Je te plains de tomber dans ses mains redoutables. » (Athalie). Autre effet de distanciation, le débit toujours égal, calme, sans éclat de voix malgré la violence subie ou racontée par les indigènes. On croirait que Robert Bresson était à la direction d’acteurs : malgré les horreurs vécues, ce qui frappe, c’est que ni la dignité ni la sagesse de ce peuple n’ont été affectées. 
Le rapport à la civilisation est complexe, mais globalement négatif. Généralement en hors champ du film, il faut deviner ce qui pourrait être nécessaire à la vie actuelle : l’électricité pour les communications par téléphone, l’éducation (on sait lire), la médecine,…
Mais l’argent est condamné, comme celui qui permet aux colonisateurs d’acquérir des choses inutiles, et de leur prendre tout ce qui leur est vital. Le don hypocrite qui précède le massacre nous le rappelle : « Rien n’est gratuit ». 
L’opposition entre la ville et la forêt s’inscrit dans la même logique. Mais il faut bien s’y rendre si on veut exister encore et se faire entendre des cupés. La fin, avec une manifestation à Brasilia, forte par son nombre et belle par la richesse des costumes traditionnels, s’affirme comme celle où figurait un certain Martin Luther King ou celle qui termine le Old Oak de Ken Loach. Mais quel crédit réel donner à l’espoir, dans le contexte contemporain ? Au moins a-t-on rappelé que Lula vaut beaucoup mieux que Bolsonaro. Mais la toute fin reste ambigüe : la naissance de l’enfant symbolise évidemment la permanence de la vie et de la transmission. Mais parmi ce qui est transmis, il y a la perspective qu’il sera un excellent guerrier. Pour quels combats ?...
Reste toute une palette de notations et de sensations qui resteront dans nos mémoires après le film. Les femmes, tellement vitales, même si c’est un cliché que de le dire, les noms, « qui ont un sens » (comme « Fleur de Buriti »), et l’extraordinaire bande-son, avec les bruits de la nature dont nous étions enveloppés : l’eau, le vent, les branches qui chantent ou qui gémissent… et malheureusement, brefs mais brutalement dissonants, les bruits des balles qui cherchent à tuer. 
Jean-Marie

ATHALIE
Prêtez-moi l'un et l'autre une oreille attentive.
[…]
Un songe (me devrais-je inquiéter d'un songe?)
Entretient dans mon cœur un chagrin qui le ronge.
Je l'évite partout, partout il me poursuit.
C'était pendant l'horreur d'une profonde nuit.
Ma mère Jézabel devant moi s'est montrée,
comme au jour de sa mort pompeusement parée.
Ses malheurs n'avaient point abattu sa fierté ;
Même elle avait encor cet éclat emprunté
Dont elle eut soin de peindre et d'orner son visage,
Pour réparer des ans l'irréparable outrage.
«Tremble, m'a-t-elle dit, fille digne de moi.
Le cruel Dieu des Juifs l'emporte aussi sur toi.
Je te plains de tomber dans ses mains redoutables,
Ma fille.» En achevant ces mots épouvantables,
Son ombre vers mon lit a paru se baisser ;
Et moi, je lui tendais les mains pour l'embrasser.
Mais je n'ai plus trouvé qu'un horrible mélange
D'os et de chair meurtris, et traînés dans la fange,
Des lambeaux pleins de sang, et des membres affreux
que des chiens dévorants se disputaient entre eux.






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 qui concerne :

                        
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Café repaire
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Le Café Ô Berry
L'Antidote Bourges
Palestine 18 à Vierzon
Expo Palais d'Auron
Manouchian Epicerie contemporaine
Vierzon éloquence
Vierzon Algosup jeux d'échecs
Un roman: de Verdun au Berry
Nouveaux tarifs Ciné Lumière
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Carte d'adhérent
 Tarif de 5,50 euros sur présentation de la carte d'adhérent de Ciné-rencontres à la caisse.  (Ce tarif est appliqué uniquement sur les films sélectionnés dans le programme de Ciné-rencontres.)
N'hésitez pas à nous la demander.
Rappel du tarif d'adhésion: 10 euros pour un an (de date à date) avec possibilité d'affilier 2 personnes si on le souhaite pour ce montant (chacune aura sa carte, ce qui revient à 5 euros l'adhésion avec cette option couple" au sens très large: amis, relations,...). 5 euros pour étudiant ou chômeur (possibilité également d'adhésion "couple", ce qui revient alors à 2,50 euros).
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu. 












Vous pouvez remplir cette fiche chez vous, après l'avoir copiée et collée (par exemple) dans un traitement de texte (Word,...). 


Merci pour votre soutien. 

















Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association. Même chose pour notre pot d'après débat.







Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).










Tiens... tiens... "abondante et variée"... Et si Ciné Rencontres y était un peu pour quelque chose en fin de compte?...



RADIO TINTOUIN




Radio Tintouin
Auberge de jeunesse
1 place F. Mitterrand
18100 Vierzon

02.48.75.30.62
www.radiotintouin.org


Nous y sommes régulièrement invités pour présenter le jour-même de sa projection le film du vendredi soir. 
Le film de la semaine est chroniqué (annoncé) par John et/ou Edwige et/ou moi (selon disponibilités) cinq fois dans la journée du vendredi où le film passe. 

Horaires des annonces Ciné Rencontres le vendredi:

9h15  12h15  14h15  16h15  17h25








BR 4 10 2022



BR 6 10 2021



BR 23 11 2021



LES TARIFS AU CINE LUMIERE


(depuis juin 2022)

Berry républicain 10 juin 2022

            séances

6 euros avec la carte fidélité.

5,50 euros pour les films Ciné Rencontres sur présentation d'une carte valide.
(films Ciné Rencontres: les films avec débat + les films labellisés Ciné Rencontres)








(depuis décembre 2017)
















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