séance avec débat
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9h15 12h15 14h15 16h15 17h25
cinématographiques vierzonnaises :
https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fwww.radiotintouin.org%2F2021%2F06%2Finterview-de-paula-cristina-carmo-da-silva%2F%3Ffbclid%3DIwAR3vLSxa18bDMblcIltvAzZwjzxQDkx0hgEYwEjuxjz965SqEj2L2i2b8OA&h=AT0evR4m7AXwJDbT9lsLlwTlfUb0R8NU_A-GW3q4VPIJCU8xd4ZVYqJpzWtvHhHEwzo5Ja01eTQTVL3te6VNGMccGkDmiWUBNm-Nfu5W9pH_W-VGEWB08eGnPEXVttoHOqibyMtJy9U9H7v_d_N9&__tn__=-UK-R&c[0]=AT0JDiidqP6bBegHCITSWnxR4u8ifQPRPAQjzhqSftkb5GQpOgZ815aQqP62cxv1vb3wEsWlEtbYBxDULkr9w2SxGS-BPTKgxV39oTdGBDhXnEvdliYmiehTwYXXbUhhjGqjukv8I2ckUswEEdsCXoCyYnr7gE8wRF5jYgdFsa3tVjsVwamMRrZnaDf768zl2h5UyKXn
Bonne écoute.
Jean-Luc
N'hésitez pas à laisser vos commentaires.
Si vous n'y parvenez pas, essayez de débloquer la situation en vous rendant sur cette page:
https://cinegraphe.blogspot.com/2015/03/commentaire-mode-demploi.html#more
Le film est produit par les Productions Insolence, curieux hasard pour ce premier long métrage impertinent et iconoclaste. Réalisé sans doute avec un petit budget, le réalisateur nous prouve sa maîtrise du langage cinématographique, le talent du casting fait le reste.
Somme toute une petite histoire d'amitié et d'amourettes et pourtant, au fur et à mesure de son déroulement, le film prend de l'épaisseur et les personnages prennent des dimensions peu soupçonnées au départ et de la complexité. Il nous a semblé que Jean-Baptiste Durand s 'est incarné dans ses personnages et on a proposé l'idée que finalement ils formaient peut-être un seul et unique personnage sorti de l'imaginaire du réalisateur dans une forme autobiographique quasi schizophrénique. Je ne sais pas si j'ai besoin de le vérifier car j'ai envie de le croire, une fois visionné, chacun fait son film.
Les rôles très secondaires de la mère de Miralès, de la professeure de piano et du simplet de village m'intriguent, leur apparente utilité dans l'intrigue peu évidente, notamment en ce qui concerne le simplet. Tous ces personnages sonnent juste, on sent une vraie complicité et une compréhension psychologique totale, sans faux pas.
Parlons de Miralès (« mira »en espagnol que l'on regarde et qui veut être vu) et sa relation toxique avec Dog. Il le blesse, il l'humilie et le traîne plus bas que terre et en même temps il le protège et le prend sous son aile. Il l'éduque comme il éduque son chien Malabar. Miralès le dominateur dont le monde s'écroule quand Elsa vient lui prendre Dog le dominé dont il ne peut pas se passer. Miralès qui veut être vu mais qui n'aime pas se regarder et accepte très mal son homosexualité refoulée, garçon cultivé et sensible, parfaitement détestable mais très attachant dans sa fragilité. Oui, il « joue le bonhomme » dira Elsa mais c'est un garçon des plus fragiles. On ne juge pas un livre d'après sa couverture, phrase citée dans le film et en quelque sorte le fil rouge du réalisateur.
Certains trouvent les attirances des personnages les uns pour les autres peu crédibles, tellement leurs personnalités semblent s'opposer, mais à regarder de près, je trouve un certain équilibre plausible, chacun jonglant avec son présent et son passé et enterrant et ressuscitant ses – ex.
La mort est présente tout au long du film : Miralès qui rêve de la mort de son père qui précède de peu sa vraie mort, la mort du chien, la femme idéale de Miralès qui sera posée dans le même cercueil que son propre corps.
Pour finir on retient Miralès avec son CAP de cuisine et ses citations de Michel de Montaigne. Par exemple : « Tous les jours vont à la mort : le dernier y arrive » - Michel de Montaigne – Essais
En fin de compte chacun trouvera sa place. Dog à l'armée, Paco et sa compagne dans leur restaurant avec Miralès en cuisine, notre dealer s'est rangé, c'est le « happy end » inattendu.
John
Immédiatement, le film ne m’est pas apparu sous un angle réaliste, encore moins naturaliste. Sinon, le personnage principal aurait sans doute fait l’objet de ma part d’un rejet irrémédiable, ce que je n’aurais pas aimé. Outre un aspect presque fantastique qu’il me plaisait de capter – notamment dans les paysages de l’irréelle steppe héraultaise – il m’est vite apparu que le film fonctionnait comme une vaste métaphore d’un esprit en quête de son identité, et qui, pour cela, utilisait les moyens du cinéma. Un peu comme ces romanciers ou dramaturges qui disséminent plusieurs aspects d’eux-mêmes dans les personnages qu’ils font vivre dans leurs pages ou sur la scène, avec sans doute une secrète prédilection pour ceux qui, a priori, sont les plus éloignés de leur personnalité visible, voire les plus antipathiques. Ici, il s’agissait de l’esprit du réalisateur, lequel s’apprête, par la force des choses et de la fuite du temps, à quitter le monde des trentenaires, et qui éprouve le besoin de se retourner sur l’époque de sa construction d’adulte, à savoir la problématique adolescence, avec ses contradictions (ange et bête, dirait Pascal), ses bonnes et mauvaises actions, sa gentillesse et ses actes odieux, ses lâchetés et ses preuves de courage, ses raffinements (devant la professeur de piano) et ses brutalités, sa tendresse et sa violence, ses rêves d’absolu et ses compromissions avec le réel.
Ce n’est qu’avec une certaine réticence que j’ai osé évoquer cette perception lors du débat, ayant peur de ne pas être bien compris, et surtout souhaitant avoir davantage de temps pour vérifier le bien fondé de cette perception. D’autant plus que quelques bribes de renseignements dont je disposais alors m’incitaient plutôt à aller dans la direction opposée : j’avais lu qu’il s’agissait d’une chronique sur des amis de l’époque, caractéristique d’un milieu peu montré au cinéma, à savoir la France périphérique des petits villages, le cinéma allant plutôt habituellement vers la grande ville, la banlieue, ou la campagne profonde. Bref, il s’agirait d’un regard presque sociologique, du portrait d’une génération que l’auteur (ou les auteurs, puisque le scénario a été travaillé au moins à deux) connaît bien, mais dont il n’est qu’un élément parmi d’autres. Les autres, extérieurs à lui, seraient alors des types présentés pour leur côté pittoresque (le simplet du village par exemple).
Mais au fond rien de tout cela n’est vraiment incompatible. Le rôle clownesque tenu par Bernard Blancan et qui est manifestement étranger à l’action se justifie sur un plan symbolique : il est celui qui est passé de l’autre côté du temps des impatiences, il n’est pas de la bande de jeunes, il est ce qu’ils deviendront, à savoir des personnes sans illusion outrancière. Il compte sur la chance, sur le hasard, mais il perd toujours et n’en fait pas un drame, il s’en accommode, avec une sorte de sagesse résignée. Ainsi Mirales, qui rejette violemment son environnement et qui veut forcer le destin à tout prix, à la fin… Mais ne divulgâchons pas trop !
Plus tard, je suis tombé sur une interview plus complète de Jean-Baptiste Durand. Il commence par dire qu’il s’agit de ses copains, mais il affirme aussi plus loin qu’il s’agit entièrement de lui-même. Satisfaction et déception mêlées pour moi : la première, parce que j’ai ma confirmation, la seconde, parce que j’y perds mon originalité…
On peut aussi s’interroger sur la question de savoir qui est véritablement le personnage principal. C’est Mirales à coup sûr pour le plus grand nombre : l’expansif, l’hyper extraverti, celui qui mène la danse, qui agit, et même au-delà de l’acceptable. Ou le taiseux, pour d’autres, plus dur et moins veule peut-être qu’il y paraît au premier abord. A force de subir, certes, mais pour une raison supérieure, ce qui change tout : ce serait paradoxalement lui le véritable soutien de l’autre, le plus solide au fond, celui sans lequel le matamore s’effondrerait comme un château de cartes. On souhaiterait un indice ferme pour qui (c’est mon cas) ne connaît pas cet argot de la France péri-urbaine mise en valeur dans le film. On se tourne alors vers le titre, qui doit y correspondre. J’avoue que je voyais « chien de la casse » caractérisant Dog, à cause de chien, bien sûr, et « de la casse », qui m’évoquait d’abord ces voitures bonnes pour « la casse », donc ce que les Anglais appelleraient un « underdog ». Mais la recherche dans le dictionnaire me dirige plus résolument vers celui qui casse tout, une brute en somme, et là, c’est bien Morales qui est désigné.
Quant à Montaigne, en référence omniprésente, ce n’est pas un simple alibi plus ou moins intello destiné à donner artificiellement, au moyen de quelques citations, de l’épaisseur à cette chronique sur des copains d’adolescence. Pas plus qu'Hermann Hesse. Mais c’est un auteur de référence qui coche presque toutes les cases : l’autobiographie, l’introspection, l’éducation (opposée au dresssage), la mort,… et même, si on osait pousser le bouchon encore un peu plus loin, l’autre, le sauvage paradoxal, plus riche de vraie civilisation que le civilisé raffiné lui-même. Référence plus discrète, voici Jarhead, sous-titré « La fin de l’innocence », qui apparaît dans un plan furtif. Concluons de tout ceci que Jean-Baptiste Durand, en parlant de lui, parle également de tout être humain. Et là, Montaigne sera tout naturellement ma caution, qui disait : « Chaque homme porte la forme entière de l'humaine condition. » Merci donc au réalisateur de s’être tant appliqué pour traiter d’un sujet qui me concerne entre tous, à savoir moi-même ! Et bien sûr, du moins je l’espère, cela signifie que c’est valable pour vous également.
Jean-Marie
https://fr.wikisource.org/wiki/Essais/Livre_I/Chapitre_20
Pourquoy crains-tu ton dernier jour ? Il ne confere non plus à ta mort que chascun des autres. Le dernier pas ne faict pas la lassitude : il la declare. Tous les jours vont à la mort, le dernier y arrive. Voilà les bons advertissemens de nostre mere nature.
https://www.larousse.fr/dictionnaires/espagnol-francais/mirar/205997
mirar
verbo transitivo Conjugaison
1. [generalmente] Conjugaison regarder
¡mira! regarde!
mirar de cerca/de lejos regarder de près/de loin
mirar algo por encima (figurado) jeter un coup d'œil à quelque chose
de mírame y no me toques très fragile
mirar de arriba abajo regarder de haut en bas
si bien se mira (figurado) si l'on y regarde de près
2. [considerar] Conjugaison penser
mira bien lo que haces fais attention à ce que tu fais
mira si vale la pena vois si cela vaut la peine
mirar bien/mal a alguien penser du bien/du mal de quelqu'un
3. (en imperativo) [explicación]
mira, yo creo que... écoute, je crois que...
mira, mira [sorpresa] tiens, tiens
mirar
verbo intransitivo Conjugaison
1. [generalmente] Conjugaison regarder
2. [orientarse]
mirar a [norte, sur etc] être orienté (f orientée) au
[calle, patio etc] donner sur
3. [cuidar]
mirar por alguien/por algo veiller sur quelqu'un/à quelque chose
SENS DU TITRE
DEFENSE DU TERROIR
PERSONNAGE PRINCIPAL
PAS DE NATURALISME
https://www.allocine.fr/film/fichefilm-279636/secrets-tournage/
TOUT Y EST AUTOBIOGRAPHIQUE
https://www.lemagducine.fr/interviews/chien-de-la-casse-interview-de-jean-baptiste-durand-10057437/
(LA PROFESSEUR DE PIANO)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Narcisse_et_Goldmund
Narcisse et Goldmund sont deux amis aux philosophies très différentes voire opposées, qui malgré cela n'ont jamais cessé toute leur vie de penser l'un à l'autre avec émotion. Hermann Hesse tâche de réconcilier à sa manière l'opposition entre l'esprit et la matière, entre le dionysiaque et l'apollinien entre l'animalité de l'homme et sa spiritualité ou bien encore entre les sciences et les arts.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Loup_des_steppes
Le Loup des steppes raconte l’histoire de Harry Haller, homme désabusé, qui se déclare tiraillé entre deux personnalités : l'une basée sur un besoin d’isolement, de solitude, presque de sauvagerie, un aspect de lui-même qu’il nomme « le loup des steppes », et l’autre sur l'intégration dans la société bourgeoise qu’il affectionne et recherche encore et toujours malgré toutes ses critiques.
SYNOPSIS
Eté 1990. Anthony Swofford, fils et petit-fils de militaires, vient tout juste de fêter son vingtième anniversaire lorsqu'il est envoyé dans le désert saoudien. La Guerre du Golfe vient d'éclater, son bataillon de Marines est parmi les premiers à se déployer dans cette aride et immense étendue de sable.
Pour ces jeunes déracinés, gavés d'images et de phraséologie guerrières, ivres de rock et de bière, commence alors la longue et dérisoire attente d'un ennemi fantôme. La soif, la peur, l'épuisement, l'ennui, les frustrations lancinantes, les tensions extrêmes s'additionnent dans un climat de plus en plus délétère et explosif. Dans cet enfer naîtront pourtant de surprenantes et inaltérables amitiés entre compagnons d'armes liés par le vieux serment des Marines.
https://www.larousse.fr/dictionnaires/anglais-francais/underdog/620873
underdog [ˈʌndədɒg]
noun
the underdog
[in fight, contest] celui m /celle f qui risque de perdre OR qui part perdant
[in society] le laissé-pour-compte m, la laissée-pour-compte f opprimé m, opprimée f
https://www.allocine.fr/film/fichefilm-279636/secrets-tournage/
Un personnage-loup
Pour brosser le portrait de Dog, un personnage qui ne parle pas, Jean-Baptiste Durand s'est appuyé sur l’image des loups. Il confie : "Dog est le loup Omega, s’il se fait brutaliser par la meute, c’est parce qu’au fond, c’est le seul capable de supporter la frustration des autres. Dog n’est donc pas sous emprise, c’est un Stoïcien, un gars plutôt solide qui a été capable d’encaisser la douleur de son ami par amour pendant des années."
https://fr.wiktionary.org/wiki/chien_de_la_casse
Étymologie
Composé de chien, de la et casse.
Locution nominale
Singulier Pluriel
chien de la casse chiens de la casse \ʃjɛ̃ də la kas\
chien de la casse \ʃjɛ̃ də la kas\ masculin (pour une femme, on dit : chienne de la casse)
(Argot) Personne ou être vindicatif, peu scrupuleux ou agressif dont les fins justifient les moyens employés.
Chiens de la casse, sans dents, fous de liberté, que l'on suit à la trace comme des loups depuis la puberté. — (Mass Hysteria, Chiens de la casse, 2015)
Ce gars n’hésite jamais sur un moyen pour avoir ce qu’il veut, c’est un chien de la casse.
Variantes
chien d’la casse (plus courant)
chien de la sseca, chien d’la sseca (Verlan)
iench de la casse, iench d’la casse (Verlan)
iench de la sseca, iench d’la sseca (Verlan)
chien de toutes les casses
Quasi-synonymes
affamé
crevard
dalleux
déter
déterminé
varcreu
Dérivés
chienne de la casse
Vocabulaire apparenté par le sens
avoir le mord (Île-de-France)
ne rien lâcher
Traductions
Anglais : junkyard dog
https://context.reverso.net/traduction/anglais-francais/junkyard+dog
Well, you know, every junkyard dog needs a master. / Tous les pitbulls ont besoin d'un maître.
My lawyer Scott, he's a junkyard dog, man. /Scott, mon avocat, est un fou furieux.
https://www.youtube.com/watch?v=skUkWoEMj6s
Artiste : Mass Hysteria
Album : Matière noire
Date de sortie : 2015
Paroles
Vous avez pris notre tolérance pour une faiblesse
Souffrez que votre impatience vous blesse!
Nous les chiens de la casse
Les sans-dents fous de liberté
Ceux qu'on suit à la trace
Comme des loups, depuis la puberté!
Chiens de la casse, sans dents fous de liberté!
Chiens de la casse, sans dents fous de liberté!
Chiens de la casse, sans dents fous de liberté!
Que l'on suit à la trace comme des loups
Depuis la puberté!
On survit, en surface, toucher n'est pas coulé!
On y arrive, on fait face et on laisse aller!
Sur une rive, dans le sable la face bien plantée!
Une dérive, dédicace aux instables qui veulent tout tenter!
Nous les chiens de la casse
Les sans-dents fous de liberté
Ceux qu'on suit à la trace comme des loups
Depuis la puberté!
Chiens de la casse, sans dents fous de liberté!
Chiens de la casse, sans dents fous de liberté!
Chiens de la casse, sans dents fous de liberté!
Que l'on suit à la trace comme des loups
Depuis la puberté!
Vous voulez passer notre colère sous silence
Villes et campagnes!
On a vu plus d'une fois le volcan faire
Éclater sa montagne!
Révolté!
Révolté!
Nous les chiens de la casse
Les sans-dents fous de liberté
Ceux qu'on suit à la trace comme des loups
Depuis la puberté!
Chiens de la casse, sans dents fous de liberté!
Chiens de la casse, sans dents fous de liberté!
On survit, en surface, touché n'est pas coulé!
On est pas des rebelles on est révolté!
RESTAURANT / GUINGUETTE / UTOPIE SOCIALE
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CINE RENCONTRES.
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Auberge de jeunesse
1 place F. Mitterrand
18100 Vierzon
02.48.75.30.62
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Nous y sommes régulièrement invités pour présenter le jour-même de sa projection le film du vendredi soir.
Le film de la semaine est chroniqué (annoncé) par John et/ou Edwige et/ou moi (selon disponibilités) cinq fois dans la journée du vendredi où le film passe.
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