mercredi 8 février 2023

VIVRE

                                                                                           séance avec débat






  




VIVRE 
28 décembre 2022 en salle / 1h 42min / Drame
De Oliver Hermanus
Avec Bill Nighy, Aimee Lou Wood, Alex Sharp (II)
Titre original Living


VENDREDI 10 FEVRIER 2023

20h30 






+ FILMS DEMANDES








Bonjour à toutes et tous,

ATTENTION : PROCHAIN CINÉ-RENCONTRES vendredi 8 février 2023 à 20h30 : le film VIVRE d'Olivier Hermanus. 
       Le jeudi 8 février à 20h10, le cinéma diffuse la pièce de théâtre. filmée  "LE ROI LEAR" avec les comédiens de la Comédie-Française.
C'est pourquoi nous avons reporté notre séance de cinéma le vendredi.

Ce film, qui a la même classe que le costume du personnage principal, beau tissu, belle coupe et si bien porté, est encore à l'affiche. 
Lundi 13 février à 18h35
Mardi 14 février à 18h45

 
 
Les films suivants :

- 16/2 - "Les Banshees d'Inisherin
- 22/2 - "L'immensita"
- 1/3 - "La syndicaliste"


Pour toute information, voir le blog 


SYNOPSIS
1953. Londres panse encore ses plaies après la Seconde Guerre mondiale. Williams, fonctionnaire chevronné, est un rouage impuissant dans le système administratif de la ville qui doit se reconstruire. Il mène une vie morne et sans intérêt, mais tout change lorsqu’on lui diagnostique une maladie grave qui l’oblige à faire le point sur son existence. Rejetant son quotidien banal et routinier, Williams va alors se dépasser et enfin vivre pleinement sa vie.










Le film (quand notre programme est connu) 
est également présenté sur RADIO TINTOUIN 
avec notre adhérent Jean-Luc aux commandes. 



Horaires des annonces Ciné Rencontres le vendredi:

9h15  12h15  14h15  16h15  17h25













«  Tout le monde me demande ce que signifient les choses dans mes films. C’est terrible ! Un artiste n’a pas à répondre de ses significations. Je ne réfléchis pas si intensément à mon travail. Je ne sais pas ce que les symboles peuvent représenter. Ce qui compte pour moi, c’est qu’ils suscitent des sentiments, tous les sentiments que vous aimez en fonction de vos univers intérieurs. Si vous cherchez un sens, vous manquerez tout ce qui se passe. Penser pendant un film interfère avec votre expérience de celui-ci. Prenez une montre en morceaux, ça ne marche pas. De même pour une oeuvre d’art, impossible de l’analyser sans la détruire » 

Andreï Tarkovski


    Alors il m'a suffi de regarder l'heure et surtout ne pas chercher à démonter l'ensemble des rouages de la montre. Il faut se laisser couler dans le courant paisible de la Tamise et accompagner M. Williams dans les vestiges de sa vie, quand il apprend qu'il lui reste six mois à vivre. On est vite au diapason dès les premières images, accompagnées par une magnifique bande-son, un homme « qui ne sait plus vivre »  resté dans la « coquille d'une existence » qui cherche à « ressurgir ».

Homme dont l'ambition était de devenir un gentleman. Il y a de la nostalgie et de la douleur dans son retour aux sources mais nul pathos dans ce film, la perte de sa jeune épouse et le fait d'élever seul son fils sont évoqués avec pudeur et sans éclat, nul américanisation du propos ne menace. C'est un produit hybride anglo-japonais, voir ci-dessous sa genèse, tout en délicatesse, en rigueur, corseté à l'anglaise, sensible et diaphane à la japonaise .

       Son travail comme « âme morte », son surnom de M. Zombie, homme mort et pas mort à la fois, que lui attribue sa jeune secrétaire, lui laissent à priori peu de chances de revivre et c'est pourtant au contact de Mlle. Harris, son catalyseur, personnage solaire, qu'il apprendra à terminer sa vie en homme heureux. Elle qui commence sa nouvelle vie, lui qui la recherche. Sans débauche ni éclat, expériences tentées dans un premier temps, il posera comme de petits cailloux les buts de la fin de son existence sur un chemin qui mène vers un distillat de bonheur simple. Son testament, la création d'une aire de jeux, qu'il doit avoir le temps de voir finie avant d'être « appelé » en gardant jusqu'au bout son appétit pour la vie, c'est là toute sa grandeur.

      GENESE         Belle histoire de la rencontre d'un producteur de Kazuo Ishiguro, l'écrivain, et de l'acteur Bill Nighy, magnifique interprète du film . Ensemble ils imaginent la gageure de faire un remake du film d'Akira Kurosawa «  Vivre » de 1952 en  transposant l'action à Londres en 1953. Magnifique réussite qui reproduit très fidèlement le scénario de Kurosawa, il s'y reconnaîtrait. L'affiche du film montrait un homme sur une balançoire avec un enfant.

 CONCLUSION     Chapeau messieurs, chapeau melon of course.


 LA CHANSON         The Rowan tree     Allégorie des quatre temps de le vie

 https://www.youtube.com/watch?v=27cNb6l-hnk



 SYNOPSIS DU FILM DE KUROSAWA

 Le film est structuré en deux grandes parties de durées inégales.

Dès l'introduction, un narrateur explique que le protagoniste est atteint d'un cancer de l'estomac, une maladie alors incurable. Il s'agit de Kanji Watanabe, un fonctionnaire veuf en fin de carrière, responsable du service municipal des Affaires publiques dans un arrondissement de Tokyo. Sa fonction se résume à écrire ou tamponner des formulaires, sans la moindre utilité concrète, et il a abandonné depuis longtemps toute initiative. Un jour, un comité de mères de famille vient déposer une requête auprès du service des Affaires publiques concernant un problème d'eau polluée sur un terrain vague où vont jouer leurs enfants, mettant leur santé en danger ; elles demandent à ce que la zone soit assainie, et suggèrent que celle-ci serait idéale pour la construction d'un parc de jeux. Mais M. Watanabe ne prend même pas la peine d'étudier leur requête, par habitude de la lourdeur de toute démarche au sein de l'administration, et rechignant à s'impliquer davantage en prenant une quelconque responsabilité. Les mères sont donc renvoyées au bureau des Travaux publics, où on les renvoie pareillement au bureau des Parcs, puis à la Santé publique, puis à la Planification urbaine, puis à l'Instruction publique, et ainsi de suite... chaque service s'avérant tout aussi inefficace et évasif, cherchant à se décharger sur les autres services. À force de persévérance, elles parviennent tout de même à obtenir une entrevue avec le maire adjoint d'arrondissement, qui feint de s'intéresser à leur plainte, mais il ne fait que les renvoyer vers la section des Affaires publiques, où le circuit recommence à l'identique... Excédées, elles se mettent à fulminer contre ces « tueurs de temps » que sont les fonctionnaires municipaux, et s'en vont. Un employé leur indique alors que le chef de section est absent, et leur suggère de formuler leur requête par écrit.

John


Il est des mélodrames qui font honneur au genre, et ce film en fait partie, étant un de ces mélos dans le sens le plus noble qu’on puisse donner à ce mot. Des références prestigieuses, comme Kapra ou Sirk, ont été données dans le débat ou après. Dans Vivre, c’est la comédie d’Howard Hawks, I was a male war bride (Allez coucher ailleurs) qui sert de référence classique explicite. 

Dans tous ces cas, il s’agit de transcender une situation initiale à fort potentiel conflictuel, voire absurde. Ici, la tension est forte, entre monsieur William et son intérieur intime, où son fils et sa belle-fille, comme dans Molière, attende surtout du père qu’il leur laisse du bien. La révélation brutale de la gravité de la maladie vient précipiter ce composé chimiquement pur. On ne nie pas l’absurdité des rapports humains, et c’est le rôle de l’humour d’en montrer la permanence - comme quand on emploie le même mot, « boring » (ennuyeux ») pour qualifier à la fois la maladie mortelle dont William s’entraîne à faire le difficile aveu à son fils, et l’entorse à la cheville d'un sportif. Mais on ne s’y arrête pas, "on fait avec", on le dépasse en s’accrochant aux modestes merveilles que distille encore la vie. Catalyseur de cette réaction, et même plus que cela, la jeune femme « si nature » aux côtés de ce fonctionnaire « so british », est une divine rencontre. Après un début polaire, le réalisateur va faire monter le film en température, et la chaleur humaine constamment croissante finira par irradier toutes les situations. Pour s’en convaincre, il suffit de suivre la piste du modeste lapin blanc en peluche, dont la magie se transmet depuis l’intellectuel de bar jusqu’aux amoureux de la fin, en passant bien sûr par William lui-même. Y concourent efficacement certaines trouvailles délicieuses de mise en scène, comme l’introduction, par un regard caméra qui n’est pas destiné au spectateur, mais au contrechamp de sa famille au passé, souvent en noir et blanc. Ainsi son père lui réitère-t-il un compliment donné quand il était un jeune sportif débutant, ou est-il le destinataire de sourires d’une infinie tendresse venus du passé. La discrétion du fantastique dans ce film suscite autant d’émotion que son usage plus explicite dans maint grand classique du genre, sans qu’il soit question un instant de remettre en cause ces derniers, bien évidemment. 

Et si, comme dans la chanson de Léo Ferré, on peut dire un moment avec les hypocrites bien-pensants : « Monsieur William, vous manquez de tenue ! », on ne se précipite pas dans une logique tragique, on s’envole au contraire dans une bonté édénique. En témoigne la chanson, sur laquelle le héros (ou l’anti-héros à la manière des fonctionnaires des romans russes), vient buter une première fois, quand il s’agirait d’évoquer la mère, mais qu’il prolonge avec délice la seconde fois, quand tout - c’est-à-dire la condition humaine - est enfin assumé dans sa plénitude. Seule brutalité réelle du film, mais c’est reculer pour voler encore plus haut : le raccord cut entre le début de la sortie sous la pluie et la photo sur le cercueil. Il permet de dérouler l’apologue agiographique qui va suivre, avec comme figure de rhétorique privilégiée l’anaphore (« Je me souviens de… », J’ai été témoin de… »), qui tresse efficacement la légende de l’obscur fonctionnaire héroïque. 

Pour finir, je ne serais pas moi-même si je n’étais pas attentif à ce qui pourrait renvoyer à un contexte social contemporain difficile, avec la belle caution d’autorité d’un Frank Capra. On sort en effet difficilement de la guerre avec cette Amérique-ci, et on entre difficilement dans le Brexit avec cette Angleterre-là (même si, pour le financement, comme en témoigne le générique de fin, les sigles UK et UE apparaissent bien solidaires). Ne nous laissons pas prendre par le générique des années 50 si bien reconstitué: c'est bien de notre temps, malgré la force de la nostalgie qui l'anime, que ce film nous parle. Le cynisme, voire la trahison, d’une administration qui s’affiche au service du public, et qui en fait ne sert qu’elle-même, multipliant pour les usagers les chausse-trapes avec le plus souverain des mépris, m’a fait immédiatement penser au Daniel Blake de Loach, sans oublier, comme tout le monde cette fois, la référence kafkaïenne, et, comme presque tout le monde encore, la référence à Astérix, dans l’un de ses 12 herculéens travaux. Qu’elle est belle et pathétique, la litanie des résolutions de chacun des collègues de William à suivre son magnifique exemple humaniste, mais qu’il est triste et pathétique, cette fois dans le sens le plus péjoratif du terme, leur immédiat renoncement ! Ce « feel good movie » ne vise pas à nous bourrer d’illusions sur la condition humaine, et, s’il joue à merveille son rôle d’antidépresseur, il se refuse absolument à jouer celui de somnifère. 

Jean-Marie












La quatrième épreuve, les Gaulois doivent obtenir le laissez-passer A-38 dans la « maison qui rend fou », un bâtiment bureaucratique de plusieurs étages organisé en dépit de toute logique, où le personnel (incluant quelques fous) redirige Astérix et Obélix d'un bureau à l'autre afin de réunir la totalité des formulaires nécessaires pour obtenir le laissez-passer A-38. Après avoir été désorienté et après qu'Obélix a frôlé la folie, la potion magique ne pouvant pas les aider, Astérix se ressaisit et décide de les prendre à leur propre jeu en demandant un laissez-passer imaginaire (A-39) selon une circulaire (B-65) qui l’est tout autant. Tout le personnel se met en quête du nouveau formulaire, causant le désarroi dans le bâtiment. Finalement, le laissez-passer A-38 lui est donné « gracieusement » par le Préfet afin de le faire partir et retrouver l'ordre dans les bureaux mais le Préfet lui-même devient fou à son tour. Pendant ce temps, à Rome, un conseiller informe César du succès des Gaulois, notamment sur l'épreuve de la Maison qui rend fou, en précisant qu'« Hercule lui-même ne l'aurait jamais réussie ».









https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Bill-Nighy-portrait-dun-second-role-essentiel

Zoe Boyle

2022 : Vivre (Living) d'Oliver Hermanus : Mme McMasters

 2016-2018 : Frontier : Grace Emberly





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 qui concerne :




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Médiathèque Vierzon
Micro-Folie (Espace Maurice Rollinat)
Vierzon Cinéma
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Le Café Ô Berry
L'Antidote Bourges
Les Renards volants
Radio Tintouin
Nouveaux tarifs Ciné Lumière
Cours de cinéma en ligne ciclic

(Depuis le début du blog:)


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http://cinelumiere-vierzon.info/



Vous n'avez pas manqué de remarquer la rubrique ART ET ESSAI... et le lien
CINE RENCONTRES.







Carte d'adhérent
 Tarif de 5,50 euros sur présentation de la carte d'adhérent de Ciné-rencontres à la caisse.  (Ce tarif est appliqué uniquement sur les films sélectionnés dans le programme de Ciné-rencontres.)
N'hésitez pas à nous la demander.
Rappel du tarif d'adhésion: 10 euros pour un an (de date à date) avec possibilité d'affilier 2 personnes si on le souhaite pour ce montant (chacune aura sa carte, ce qui revient à 5 euros l'adhésion avec cette option couple" au sens très large: amis, relations,...). 5 euros pour étudiant ou chômeur (possibilité également d'adhésion "couple", ce qui revient alors à 2,50 euros).
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu. 












Vous pouvez remplir cette fiche chez vous, après l'avoir copiée et collée (par exemple) dans un traitement de texte (Word,...). 


Merci pour votre soutien. 

















Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association. Même chose pour notre pot d'après débat.







Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).










Tiens... tiens... "abondante et variée"... Et si Ciné Rencontres y était un peu pour quelque chose en fin de compte?...



RADIO TINTOUIN




Radio Tintouin
Auberge de jeunesse
1 place F. Mitterrand
18100 Vierzon

02.48.75.30.62
www.radiotintouin.org


Nous y sommes régulièrement invités pour présenter le jour-même de sa projection le film du vendredi soir. 
Le film de la semaine est chroniqué (annoncé) par John et/ou Edwige et/ou moi (selon disponibilités) cinq fois dans la journée du vendredi où le film passe. 

Horaires des annonces Ciné Rencontres le vendredi:

9h15  12h15  14h15  16h15  17h25








BR 4 10 2022



BR 6 10 2021



BR 23 11 2021



LES TARIFS AU CINE LUMIERE


(depuis juin 2022)

Berry républicain 10 juin 2022

            séances

6 euros avec la carte fidélité.

5,50 euros pour les films Ciné Rencontres sur présentation d'une carte valide.
(films Ciné Rencontres: les films avec débat + les films labellisés Ciné Rencontres)








(depuis décembre 2017)
















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