séance avec débat
est également présenté sur RADIO TINTOUIN
cinématographiques vierzonnaises :
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Bonne écoute.
Jean-Luc
Misère de l'homme
Rien n’est plus capable de nous faire entrer dans la connaissance de la misère des hommes, que de considérer la cause véritable de l’agitation perpétuelle dans laquelle ils passent toute leur vie.
L’âme est jetée dans le corps pour y faire un séjour de peu de durée. Elle sait que ce n’est qu’un passage à un voyage éternel, et qu’elle n’a que le peu de temps que dure la vie pour s’y préparer. Les nécessités de la nature lui en ravissent une très grande partie. Il ne lui reste que très peu dont elle puisse disposer. Mais ce peu qui lui reste l’incommode si fort, et l’embarrasse si étrangement, qu’elle ne songe qu’à le perdre. Ce lui est une peine insupportable d’être obligée de vivre avec soi, et de penser à soi. Ainsi tout son soin est de s’oublier soi-même, et de laisser couler ce temps si court et si précieux sans réflexion, en s’occupant de choses qui l’empêchent d’y penser.
C’est pourquoi quand je me suis mis à considérer les diverses agitations des hommes, les périls et les peines où ils s’exposent à la Cour, à la guerre, dans la poursuite de leurs prétentions ambitieuses, d’où naissent tant de querelles, de passions, et d’entreprises périlleuses et funestes ; j’ai souvent dit, que tout le malheur des hommes vient de ne savoir pas se tenir en repos dans une chambre. Un homme qui a assez de bien pour vivre, s’il savait demeurer chez soi, n’en sortirait pas pour aller sur la mer, ou au siège d’une place : et si on ne cherchait simplement qu’à vivre, on aurait peu de besoin de ces occupations si dangereuses.
BLAISE PASCAL
Cette référence proposée par une adhérente pendant la discussion éclaire singulièrement et précieusement le scénario du film. En effet quoi de plus banal que deux amis de longue date qui renoncent à leur amitié sur l'instigation de l'un des deux ? Car il s 'agit de parler de la banalité d'une vie, du désespoir inhérent à toute existence. J'éviterai de donner des détails précis du scénario pour ne pas vendre la mèche en m'efforçant de retracer uniquement les paroles du public dont j'ai beaucoup appris. De la simplicité d'une amitié à la complexité de tout ce que cette amitié et sa disparition induit en termes de quête du sens de la vie, voici ce qui se trame devant nos yeux. Yeux par ailleurs ébahis et émerveillés devant la beauté des paysages et des prises de vue sublimes.
Dans un quasi huis-clos et avec fort peu de personnages nous passons deux heures sur cette île fictive, Inisherin, (inis île en gaélique et erin nom poétique de l'Eire l'Irlande) comme si cette île était l'âme de toute l'Irlande, un distillat en quelque sorte.
Peu de personnages disais-je, mais quelle richesse dans l'éventail de la bassesse et de la grandeur des hommes. Je ne dirai pas plus, je vous laisse juger au vu du film. Disons simplement que les opinions des spectateurs ont fait évoluer énormément nos jugements et que les stéréotypes ont souffert.
Un jeu de miroir entre l'île et le reste de l'Irlande qui se trouve à quelques encablures et d'où on entend les coups de canons de la Guerre Civile de 1922-1923, les coups de fusils des exécutions. Les secousses se ressentent encore cent ans après, de même que les secousses qui ébranleront à jamais l'amitié de Colm et Padraig.
Folie, solitude, désespoir, faites vos choix, c'est la roulette russe.
https://www.youtube.com/watch?v=i4QM2uENkE8
Ô solitude, mon choix le plus
doux...
"O solitude,
my sweetest choice...
Des lieux consacrés à la nuit,
Places devoted to the night,
Loin du tumulte et du bruit,
Remote from tumult and from noise,
Comme mes pensées agitées se délectent...
How ye my
restless thoughts delight...
Ô solitude !
O solitude!
Oh, que j'adore la solitude !"
Oh, how I solitude adore!"
Pourquoi faut-il que les hommes s’ennuient ?
Pourtant les hôtesses sont douces
Aux auberges bordées de neige
Pourtant patientent les épouses
Que les enfants ont pris au piège
Pourtant les auberges sont douces
Où le vin fait tourner manège
Pourquoi faut-il que les hommes s'ennuient
Pourtant les villes sont paisibles
Où tremblent cloches et clochers
Mais le diable dort-il sous la bible
Mais les rois savent-ils prier
Pourtant les villes sont paisibles
De blanc matin et blanc coucher
Pourquoi faut-il que les hommes s'ennuient
Pourtant il nous reste à rêver
Pourtant il nous reste à savoir
Et tous ces loups qu'il faut tuer
Tous ces printemps qu'il reste à boire
Désespérance ou désespoir
Il nous reste à être étonnés
Pourquoi faut-il que les hommes s'ennuient
Pourtant il nous reste à tricher
Être le pique et jouer le cœur
Être la peur et rejouer
Être le diable et jouer fleur
Pourtant il nous reste à patienter
Bon an mal an on ne vit qu'une heure
Pourquoi faut-il que les hommes s'ennuient
Jacques Brel
PS une séance avec 15 minutes de débat en anglais, débat demandé par un groupe qui suit un cours de conversation à Vierzon.
John
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Nous y sommes régulièrement invités pour présenter le jour-même de sa projection le film du vendredi soir.
Le film de la semaine est chroniqué (annoncé) par John et/ou Edwige et/ou moi (selon disponibilités) cinq fois dans la journée du vendredi où le film passe.
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