séance avec débat
est également présenté sur RADIO TINTOUIN
cinématographiques vierzonnaises :
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Bonne écoute.
Jean-Luc
Un film (heureusement) populiste
Ne voir que sa situation banale en ignorant les plus difficile, voilà qui est évidemment intolérable. Les comparer en vue d’attirer la compassion sur soi, c’est obscène. Mais les comparer pour dénoncer la situation qu’on fait à d’autres dans une manière d’argument a fortiori, voilà qui est utile, altruiste, solidaire et militant.
En empathie avec des cas comme ceux de Kaleb, on ne peut que vivre soi-même sensiblement plus mal, sortir de l’indifférence et aller vers l’indignation.
C’est bien sûr cette dernière option qui a prévalu dans notre débat, et c’est étonnant de constater que ce qu’on croirait n’être qu’une malchance exceptionnelle dont soi-même on est victime, est en fait extrêmement répandu et relève d’un dysfonctionnement de la société.
Quiconque s’est heurté à une difficulté administrative plus ou moins scandaleuse sait qu’il n’est pas le seul. Et surtout il est à même d’imaginer les affres de ceux qui n’ont ni soutien ni atout particulier dans la société: Si moi j’ai déjà du mal à faire valoir mes droits, alors a fortiori dans quelle galère inhumaine doivent vivre ceux qui ont peu ou pas de recours décisif.
On ne s’étonne plus qu’un tiers environ des ayants droit ne touchent pas ce que la loi leur permet en théorie de toucher. Ni qu’un fraudeur de ces droits sociaux ne coûte en théorie que 23 centimes d’euro par mois et par contribuable, alors qu’un fraudeur fiscal lui coûte, lui, plus de 160 euros. Notre monde en est là actuellement. Et il est bien difficile de croire en un progrès à venir.
Et Kaleb dans tout ça ? Mais on ne l’a pas oublié, et c’est bien sûr de lui qu’on parle depuis le début. Les conditions de vie que présente le film sont bien la résultante d’une organisation sociale… dont la finalité première est d’accroître les inégalités sociales. Ce qui mécaniquement entraîne des dégâts collatéraux qui vont au-delà des limites qu’imposerait un minimum d’humanité.
Le monde de Kaleb, c’est, en clin d’œil permanent, le monde de K. Car on pense toujours que Kafka n’est pas loin. C’est un titre à double sens : le film montre en parfait documentaire le monde objectif dans lequel Kaleb évolue ou essaie d’évoluer, et il nous donne également accès au monde intérieur qu’il s’est forgé, probablement sous la pression d’un instinct de difficile survie en milieu hostile.
Sa chance, sans divulguer trop j’espère, c’est de trouver aussi dans ce monde extérieur des adultes exceptionnels d’humanité. Il faut bien cela pour lui procurer une planche de salut fiable. Dans la froide indifférence des instances de soutien collectif, et donc sans ce dévouement individuel proprement héroïque, Kaleb n’aurait pratiquement aucune chance de survivre en France. Ce film constitue un réquisitoire utile, et il le fait très bien.
Jean-Marie
COMPLEMENTS
Se sentir concerné bien au-delà de sa petite personne :
Nicolas Sansu député du Cher
coups de gueule à l’occasion du 11 novembre de la paix : Je suis bombardé de mails, mais aucun en faveur des migrants.
https://www.facebook.com/darkuser.growed/videos/800244864370415?idorvanity=2591217171168643
Montaigne
Essais Livre III - Chapitre 13 - De l'Expérience
Nul juge n'a encore, Dieu mercy, parlé à moy comme juge, pour quelque cause que ce soit, ou mienne ou tierce, ou criminelle ou civile. Nulle prison m'a receu, non pas seulement pour m'y promener. L'imagination m'en rend la veue, mesme du dehors, desplaisante. Je suis si affady apres la liberté, que qui me deffenderoit l'accez de quelque coin des Indes, j'en vivroys aucunement plus mal à mon aise. Et tant que je trouveray terre ou air ouvert ailleurs, je ne croupiray en lieu où il me faille cacher. Mon Dieu ! que mal pourroy-je souffrir la condition où je vois tant de gens, clouez à un quartier de ce royaume, privés de l'entrée des villes principalles et des courts et de l'usage des chemins publics, pour avoir querellé nos loix. Si celles que je sers me menassoient seulement le bout du doigt, je m'en irois incontinent en trouver d'autres, où que ce fut. Toute ma petite prudence en ces guerres civiles où nous sommes, s'employe à ce qu'elles n'interrompent ma liberté d'aller et venir. Or les loix se maintiennent en credit, non par ce qu'elles sont justes, mais par ce qu'elles sont loix. C'est le fondement mystique de leur authorité; elles n'en ont poinct d'autre!. Qui bien leur sert. Elles sont souvent faictes par des sots, plus souvent par des gens qui, en haine d'equalité, ont faute d'equité, mais tousjours par des hommes, autheurs vains et irresolus. Il n'est rien si lourdement et largement fautier que les loix, ny si ordinairement. Quiconque leur obeyt parce qu'elles sont justes, ne leur obeyt pas justement par où il doibt. Les nostres françoises prestent aucunement [en quelque sorte] la main, par leur desreiglement et deformité, au desordre et corruption qui se voit en leur dispensation et execution. Le commandement est si trouble et inconstant qu'il excuse aucunement [en quelque sorte] et la desobessance et le vice de l'interpretation, de l'administration et de l'observation.
Martin Niemöller
https://yonnelautre.fr/spip.php?article325
https://fr.wikipedia.org/wiki/Quand_ils_sont_venus_chercher...
« Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas Juif.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas catholique.
Et lorsqu’ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester. »
MARTIN NIEMÖLLER, DACHAU
arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen.
Il fut ensuite transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau.
Libéré du camp par la chute du régime nazi, en 1945.
Le Berry
articles du 18 novembre 2022 sur l’accroissement de la précarité
Le Canard du 16 novembre 2022
Franz Kafka
Gilbert Cesbron
Le pillage de l’Afrique (entre autres) absent des médias (un tabou français) :
https://www.youtube.com/watch?v=fip8RJ5Nqg4
François Ruffin
Un vague souvenir me chagrinait : Yves Gibeau, un de mes écrivains favoris, l’auteur d’Allons z’enfants et de Mourir idiot, avait reçu, il me semblait, le « prix du Roman populiste ». J’ai vérifié dans ma petite bibliothèque : oui, c’était pour Les Gros Sous, en 1953. Et, dans la foulée, j’ai découvert qu’on avait remis ce trophée à Louis Guilloux, aussi, à Eugène Dabit, à Maurice Carême, à René Fallet, eux dont on récite parfois les poésies à l’école primaire, dont les instituteurs livraient les textes en dictées. C’est étrange, j’ai pensé : hier, on glorifiait des intellectuels par ce terme, « populiste », les meilleures plumes s’en trouvaient ennoblies, un genre de compliment, et voilà qu’aujourd’hui les éditorialistes, les politiques en usent comme d’une injure. J’ai alors feuilleté le dictionnaire. Trois lignes, juste, dans Le Petit Robert : « Populisme. n. m. – École littéraire qui cherche, dans les romans, à dépeindre avec réalisme la vie des gens du peuple. » Toute une littérature de gauche s’était efforcée – car c’est un effort – d’embrasser le peuple.
+ FILMS DEMANDES
(Jean-Marie)
Les filles du soleil
« Bonjour, du 22 au 30/10 j'ai appris qu'il y avait le festival de la Palette du Monde à Vierzon (je connais un peu le président !) , on pourrait cumuler expo d'un artiste kurde et ciné débat ???? Laurent Ziegelmeyer »
(pour après les vacances)
(Edwige)
Un film soutenu par France Culture
MIZRAHIM, LES OUBLIÉS DE LA TERRE PROMISE
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=294914.html
et un film dont j'ai lu un petit article sur l'humanité.
LE PRINCE, de Lisa Bierwirth, un film allemand.
(John)
Suite à THE DUKE le 23 juin je rajoute quelques possibilités. On a le choix. Je vais passer une bonne partie des mois de juillet et août à Vierzon et je veux bien continuer les séances du jeudi soir si possible.
L’ECOLE DU BOUT DU MONDE
LES PASSAGERS DE LA NUIT. ( s’il n‘est pas encore passé à Vierzon)
FUIS MOI JE TE SUIS
LIMBO
SAIS-TU POURQUOI JE SAUTE ?
L’HYPOTHESE DEMOCRATIQUE
De nouvelles propositions.
Bonsoir.
A confirmer
Semaine du 12. Simone
Mardi 18. Libre Garance. Avec la réalisatrice
Jeudi 20. Le sixième enfant
Vendredi 21. Reprise en main
Jeudi 27. Tori et Lokita
Jeudi 3 novembre. Une femme de notre temps
Jeudi 24 novembre. Lettre à G
Le projet avec la médiathèque tombe à l’eau faute de budget
23 septembre. REVOIR PARIS
30 septembre. WALDEN
6 octobre ou 13 octobre. LIBRE GARANCE. Voir mail précédent ce matin
13 octobre. SIMONE LE VOYAGE DU SIECLE
21 octobre. Le film de Gilles Perret.
20 octobre. QUI A PART NOUS ? LE 6e ENFANT
27 octobre. L’HYPOTHESE DEMOCRATIQUE
Pour la suite. Dans le cadre du FESTIVAL SOLIDARITES on me demande le film « LETTRE A G »
Trois dates possibles. LE 17 ou 24 novembre ou le 1er décembre
J’aurai le soutien du SECOURS POPULAIRE DE VIERZON et d’un collectif d’associations de Bourges
Pour la suite je note. ARMAGEDDON TIME. Et NOSTALGIA. Sorties en novembre
Cliquez sur le lien ou sur l'image.
http://cinelumiere-vierzon.info/
CINE RENCONTRES.
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu.
Auberge de jeunesse
1 place F. Mitterrand
18100 Vierzon
02.48.75.30.62
www.radiotintouin.org
Nous y sommes régulièrement invités pour présenter le jour-même de sa projection le film du vendredi soir.
Le film de la semaine est chroniqué (annoncé) par John et/ou Edwige et/ou moi (selon disponibilités) cinq fois dans la journée du vendredi où le film passe.
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