séance avec débat
est également présenté sur RADIO TINTOUIN
cinématographiques vierzonnaises :
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Bonne écoute.
Jean-Luc
Bonjour à toutes et tous,
La note de John sur ce film qui nous a tenus en haleine.
Il est encore à l'affiche en VO lundi 14 novembre à 14h30 et mardi 15 novembre à 18h00.
Pour l'équipe de ciné-rencontres
Edwige SALLÉ
LA CONSPIRATION DU CAIRE De Tarik Saleh
Prix du scénario au Festival de Cannes 2022.
Adam, simple fils de pêcheur, intègre la prestigieuse université Al-Azhar du Caire,
épicentre du pouvoir de l'Islam sunnite. Le jour de la rentrée, le Grand Imam à la tête de l'institution meurt soudainement. Adam se retrouve alors, à son insu, au cœur d'une lutte de pouvoir implacable entre les élites religieuse et politique du pays.
Magnifique thriller de Tarik Saleh qui a provoqué un débat intense parmi les spectateurs. En effet une partie du public était subjugué par le rythme haletant du scénario, une autre partie cherchant du sens dans les nombreux méandres et zones d'ombre du film. En effet dans une recherche d'équilibre entre pouvoir séculaire et pouvoir religieux, le secret et l'hypocrisie règnent.
Le vrai et le faux, le vertueux et le péché, le halal et le haram. Adam se trouve englué dans une toile d'araignée, manipulé par les services de la Sûreté de l' État pour assurer la mise en place du futur Grand Imam, celui qui convient au pouvoir en place et au Président Sissi.
Dans la recherche de la continuité du pouvoir en place, la vie d'un homme ne vaut rien, seuls comptent la suppression de toute opposition et le risque de guerre civile qui pourrait ébranler l'édifice. On met en place tous les fusibles nécessaires pour protéger le système, on infiltre tous les cercles de pensée, tout est prévu et prévisible ou presque.
Trois personnages viendront troubler l'ordre établi. Adam, décrit comme l'ange venu du ciel, Ibrahim l'enquêteur de la Sûreté de l'État qui se prend d'affection pour Adam et qui refuse de l'éliminer une fois son « utilité » périmée et l'Imam aveugle, le préféré du peuple, qui devrait logiquement devenir le nouveau Grand Imam. Cet Imam aveugle est peut-être le seul à voir clair et à bien saisir tous les rouages du jeu de pouvoir maléfique en train de se jouer. Il trouvera son
nouveau maître dans sa confrontation avec Adam, passionnant échange dans lequel la foi l'emporte sur la raison.
Si j'ai trouvé que le film est tout de même une intrigue compliquée, c'est parce qu'il est nécessaire de le placer dans un contexte socio-politique et géo-politique égyptien que je maîtrise mal. On mentionne en passant la charia, le djihad, Nasser, Sadate, Moubarak, les salafistes, Daech.
Tout cela me donne du grain à moudre et beaucoup de nouvelles interrogations.
JOHN
Plaisir et approbation mêlés.
Adam, le premier homme, est au centre de l’intrigue. Hasard ou non, son nom dissyllabique commence comme celui du novice du Nom de la Rose, Adso. Remontant aux origines les plus anciennes et dressant des ponts avec notre époque, le film surfe intelligemment sur les traditions culturelles et religieuses communes à l’humanité et aussi, sur certains points, spécifiques à l’islam. Autant l’Adam chrétien, par exemple, est accablé par la faute personnelle et le péché originel, autant en islam on euphémise le premier et on élimine carrément le second : il est bien prédisposé à être un héros positif.
Abou Bakr est ici à l’honneur : on est bien chez les sunnites, pour qui le compagnon de Mahomet est le premier homme à avoir embrassé l’islam, alors que les sources chiites désignent le gendre, Ali. Cette culture qui vient de loin, Adam va l’assimiler avec une compétence et un sérieux tels qu’il réduira à quia dans sa disputatio son vieux maître lui-même.
Le retour d’Adam en toute humilité à la barque de pêcheur de ses origines évoque (avec les évidentes différences) de grandes figures historiques ou littéraires, comme le Romain Cincinnatus qui, après les honneurs suprêmes du pouvoir, retourne à sa charrue, ou comme le héros voltairien Candide qui finit par se préserver des horreurs du monde en cultivant son jardin. Par cet acte, il répond magnifiquement ainsi à son père qui, au début du film, lui a recommandé avant de le laisser partir : « N’oublie pas tes racines. »
Dans ce monde tyrannique règne l’alliance mortifère du sabre et du goupillon (Jean Ferrat) ou la confusion non moins mortifère entre la souveraineté magique et juridique avec la force physique et principalement guerrière (Georges Dumézil). C’est dans ce cadre constamment dangereux que les pièges successifs se referment non seulement sur lui, mais aussi sur sa famille prise en otage. Une citation vers la fin du film le dévoile : « Le pouvoir est une arme à double tranchant qui peut aussi bien te couper la main. » Ce qui est en jeu ici, au-delà de la menace physique, c’est son identité profonde, son être propre. Il fait le bon choix et s’attire l’estime des spectateurs.
Le lien avec notre époque est à mener avec une extrême prudence, mais il est inévitable. Il n’est pas concevable que le réalisateur, contraint de vivre en Suède, le pays de sa mère, et non grata en Egypte, celui de son père, n’ait pas pensé à de multiples concordances des temps. Sans jouer dans les mêmes profondeurs du classement des droits fondamentaux que l’Egypte, la France se fait quand même fâcheusement remarquer par ses manquements et ses condamnations internationales (police et justice notamment avec les gilets jaunes, médias avec le contrôle par une poignée de milliardaires,…). Sans compter que, grande vendeuse d’armes, elle est très complaisante dans ses relations avec des Etats grands acheteurs comme l’Egypte.
Autre remarque qui rejoint par certains aspects l’actualité iranienne : l’université a beau célébrer une femme par sa dénomination (son nom vient de az-Zahrā, l'un des noms de Fatima, la plus jeune fille de Mahomet), les plans du film montrent partout qu’on a affaire à un univers d’hommes.
Jean-Marie
+ FILMS DEMANDES
(Jean-Marie)
Les filles du soleil
« Bonjour, du 22 au 30/10 j'ai appris qu'il y avait le festival de la Palette du Monde à Vierzon (je connais un peu le président !) , on pourrait cumuler expo d'un artiste kurde et ciné débat ???? Laurent Ziegelmeyer »
(pour après les vacances)
(Edwige)
Un film soutenu par France Culture
MIZRAHIM, LES OUBLIÉS DE LA TERRE PROMISE
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=294914.html
et un film dont j'ai lu un petit article sur l'humanité.
LE PRINCE, de Lisa Bierwirth, un film allemand.
(John)
Suite à THE DUKE le 23 juin je rajoute quelques possibilités. On a le choix. Je vais passer une bonne partie des mois de juillet et août à Vierzon et je veux bien continuer les séances du jeudi soir si possible.
L’ECOLE DU BOUT DU MONDE
LES PASSAGERS DE LA NUIT. ( s’il n‘est pas encore passé à Vierzon)
FUIS MOI JE TE SUIS
LIMBO
SAIS-TU POURQUOI JE SAUTE ?
L’HYPOTHESE DEMOCRATIQUE
De nouvelles propositions.
Bonsoir.
A confirmer
Semaine du 12. Simone
Mardi 18. Libre Garance. Avec la réalisatrice
Jeudi 20. Le sixième enfant
Vendredi 21. Reprise en main
Jeudi 27. Tori et Lokita
Jeudi 3 novembre. Une femme de notre temps
Jeudi 24 novembre. Lettre à G
Le projet avec la médiathèque tombe à l’eau faute de budget
23 septembre. REVOIR PARIS
30 septembre. WALDEN
6 octobre ou 13 octobre. LIBRE GARANCE. Voir mail précédent ce matin
13 octobre. SIMONE LE VOYAGE DU SIECLE
21 octobre. Le film de Gilles Perret.
20 octobre. QUI A PART NOUS ? LE 6e ENFANT
27 octobre. L’HYPOTHESE DEMOCRATIQUE
Pour la suite. Dans le cadre du FESTIVAL SOLIDARITES on me demande le film « LETTRE A G »
Trois dates possibles. LE 17 ou 24 novembre ou le 1er décembre
J’aurai le soutien du SECOURS POPULAIRE DE VIERZON et d’un collectif d’associations de Bourges
Pour la suite je note. ARMAGEDDON TIME. Et NOSTALGIA. Sorties en novembre
Cliquez sur le lien ou sur l'image.
http://cinelumiere-vierzon.info/
CINE RENCONTRES.
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu.
Auberge de jeunesse
1 place F. Mitterrand
18100 Vierzon
02.48.75.30.62
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Nous y sommes régulièrement invités pour présenter le jour-même de sa projection le film du vendredi soir.
Le film de la semaine est chroniqué (annoncé) par John et/ou Edwige et/ou moi (selon disponibilités) cinq fois dans la journée du vendredi où le film passe.
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