séance avec débat
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est également présenté sur RADIO TINTOUIN
9h15 12h15 14h15 16h15 17h25
cinématographiques vierzonnaises :
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Bonne écoute.
Jean-Luc
D'après une histoire vraie et filmé au Liban, inimaginable de réaliser ce film en Syrie. J'ai trouvé l'enveloppe trop mélodramatique, trop américain. J'en veux pour exemple la combattante kurde ressemblant un peu trop à Lara Croft, le grand-père Abou Moussa dans son antre de Père Noël. Je pourrais rajouter d'autres exemples mais je m'abstiendrai. Ce n'est pas tant l'enveloppe qui compte mais le message à l'intérieur et celui-ci doit être martelé ad nauseam, le refus de l'obscurantisme.
La lecture du film est limpide, ce qui n'est pas toujours le cas quand on évoque les conflits au Moyen Orient. Il serait bon que l'oeuvre rencontre un très large public mais je crains que ce ne soit pas le cas au vu des derniers chiffres du nombre de spectateurs dans les salles obscures en France.
La culture érigée en rempart contre Daech, un piano contre une Kalachnikov, pulsion de vie contre pulsion de mort. A chacun ses armes, en acceptant une définition de la culture comme étant le partage et la rencontre de l'artiste avec son public autour de sa vision du monde, que ce soit sous forme de poème, de chanson, tableau, ballet ou toute autre expression artistique . Un monde de partage d'émotions, de peurs, de joies, d'amours et toute la panoplie des sentiments humains réels et imaginés.
Les islamistes intégristes refusent ce monde-là, veulent imposer par la peur une vision d'un monde sans musique, sans livres, sans ballons de football pour les enfants. Tous ces artifices sont occidentaux et ne ne peuvent que dévoyer le bon musulman du chemin qui mène droit au paradis. Dans l'école coranique on apprend le maniement des armes, chacun vit terré dans sa peur, la mort rode à chaque coin de rue, le bruit des balles de Kalachnikov couvre les notes du piano.
On est en vie mais est-on vivant dans un monde qui sent la mort imminente, dans un monde qui emploie le viol des femmes comme arme de guerre ? Il faut rester optimiste ? Sans doute, c'est notre seul espoir, on s'y accroche comme à une bouée au milieu de la tempête. Comme on s'accrochera au miroir brisé dans lequel le chef des islamistes se regarde, finalement le grand-père Abou Moussa avait raison de le regarder droit dans les yeux en lui demandant qui il était. Se reconnaît-il vraiment dans ce monstre ou est-il aussi victime de son système totalitaire ? Pris comme l'oiseau dans sa cage.
John
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