séance avec débat
est également présenté sur RADIO TINTOUIN
cinématographiques vierzonnaises :
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Bonne écoute.
Jean-Luc
On a légèrement reproché à Klapisch de faire du Klapisch avec ses intrigues amoureuses déjà vues et un peu téléphonées. Je le conçois et cependant je me penche du côté des spectateurs qui ont trouvé le film magnifique, il y en avait dans la salle. D’ailleurs les applaudissements dès la fin en témoignent, ce n’est pas si souvent que cela arrive.
Une prise de vue magnifique, de l’humour bien dosé, des acteurs formidables et surtout vraiment SURTOUT la preuve indiscutable que le réalisateur connaît et aime la danse passionnément. Ce que l’on voit sur le plateau et ce qui se passe derrière le rideau, ce travail d’une vie qui mène à cette maîtrise du corps. Ce corps qui flotte entre ciel et terre et qui s’efforce de désobéir aux lois de la pesanteur. Ces corps de jeunes danseurs jouant avec le vent sur les falaises en Bretagne comme des goélands profitant de la brise pour jouir de leur liberté de mouvement. C’est un hymne à la beauté artistique dans toutes ses déclinaisons, ce n’est pas uniquement la littérature qui a de la valeur comme le voudrait le père
de l’héroïne. Elle, danseuse de ballet classique devenue danseuse de hip-hop suite à un accident et par la force des choses, et magnifique dans ces deux disciplines. Non la beauté et aussi dans la musique de Monteverdi que l’on a entendue et dans celle qui accompagne le hip-hop avec ses tambours d’outre-tombe qui accompagnent les danseuses qui jouent les mortes. La beauté, la passion et cette quête d’excellence que notre chef cuisinier dans son food-truck IN THE MOOD FOR FOOD partage aussi avec son entourage.
Danse classique, chorégraphie formelle et codée de Petipa plutôt ancrée dans des certitudes contre la danse plus tribale, sauvage, païenne de la danse contemporaine. Corps articulés, désarticulés, bataille merveilleuse qui met en évidence ses propres peurs et faiblesses. J’en demande encore. EN CORPS ?
John
Et patati et patata !.....
Quel talent ce Klapisch !...
D'un drame il nous fait un conte de fée et un film d'une extrême beauté,magistralement
réalisé où la célébration du corps et son expression à travers la dance sont un ravissement
pour nous spectateurs,unanimes ,semble-t-il, à l'applaudir
D'autre part,la richesse du film tient également aux nombreux thèmes abordés ( mais jamais
approfondis pour éviter la lourdeur ou le scabreux....).Les rapports humains,dont certains sont
graves ,sont abordés avec juste la dose nécessaire, pour éviter une digression qui l'éloigner du thème:
le corps, dont c'est le titre du film !...
Et que dire de ces petites scènettes "comiques" qui rafraichissent l'ambiance tout au long du film....
Bref: un film parfait ,quoique "la perfection ...."comme dit un personnage.....!
Et que dire de la beauté de ces deux scènes de ballet, l'une classique au début du film et l'autre
moderne (contemporaine) à la fin ..Même la musique fut d'une justesse artistique remarquable...et
ce,à chaque scène de danse....
Un vrai conte de fée ,cette histoire , vous dis-je: un dramatique accident , une rupture dans la vie d'un
danseur ou ...d'un athlète , se termine par un merveilleux happy end....Grâce au talent et surtout la volonté...
Celà est ma morale de l'histoire; car je sais d'expérience , que dans le domaine du Haut Niveau, seules
priment ces deux valeurs : Talent ET Volonté !....auquel s'ajoute curieusement La Chance !!! Et je sais de quoi
je parle !!!!
Klapisch nous raconte une belle histoire qui a ému et ravi une belle assemblée, ce soir...
Moi ,en mon nom personnel, j'aimerais juste dire,que celà ne se passent pas toujours comme ça...
De tous les athlète "cassés" ( accidentés,dans leur jargon),combien se " se reconstruisent" quand
leur raison d'être vient soudain de disparaitre....?
Il en faut du temps, à certains, pour "renaitre"....et d'autres qui n'y arrivent pas...D'autres encore qui
passent leur vie dans le souvenir ....Tristes à pleurer !!!
Or, Klapisch ,a traité un autre thème d'une importance capitale :: la solidarité,l'amitié dans un milieu où
en principe l'adversité fait rage....j( je sais de quoi je cause !!!)
Il nait donc une véritable confr"rie qui ne dit pas son nom mais réelle....
Il est absolument faux de dire " c'est un milieu ouvert !!!" (???? vous y êtes, vous ???)
Comme tous les arts,les sports de HN,...la danse est un domaine où évoluent des talents
exceptionnels ( où nous ne sommes pas) dont le but est de nous donner du plaisir , nous, spectateurs.
S'ils poussent leur talent à l'extrême,c'est parce que c'est le seul moyen d'être "RECONNUS" !...
C'est pour nous qu'ils dansent....Ils ont besoin de notre "reconnaissance" pour exister, comme nous ,
nous avons besoin du plaisir qu'ils nous apportent....
.....Pardon d'avoir été si ennuyeux...mais " je sais de quoi je cause "!!!!
Loucif
Si vous n’avez pas vu le film, ne lisez pas ce qui suit. Et même si vous l’avez vu, ne le lisez pas non plus, surtout si vous avez dégusté le film avec délectation. Cela risquerait de vous gâcher abusivement une soirée qui par ailleurs fut très légitimement exquise.
Ce n’est certes pas un film qui fait passer une mauvaise soirée, et ce n’est pas son moindre mérite. Klapisch aime la danse et la filme très bien, c’est indiscutable. Marion Barbeau est séduisante, et au-delà d’elle le film séduit. Les touches d’humour semées ici et là contribuent également à rendre le film agréable. Tout cela est vrai.
D’où viennent alors les réserves qui me sont venues, certaines sur le moment, d’autres après un plus long temps de « digestion » du divertissement proposé ?
D’abord, les clichés et les lieux communs, trop lourds, trop fréquents, et même pas toujours convaincants. Et ça commence dès la scène de la tromperie amoureuse. C’est téléphoné au possible, le garçon embrasse sa nouvelle conquête quasiment au vu et au su de tout le monde, et seule l’intéressée bien sûr ne voit rien. Autour d’elle, les danseurs riboulent ostensiblement des yeux, des fois qu’il resterait encore un spectateur assez ballot pour ne pas avoir compris que quelque chose d’anormal était en train de se passer...
Et le reste à l’avenant. Malgré sa présence agréable à l’écran, la danseuse vedette qui apprend sa catastrophe ne paraît pas plus traumatisée que cela. A croire qu’elle connaît déjà le scénario qui va la sauver.
Mais plus que tout, commence vraiment à m’insupporter le traitement quasi systématique, au point que ça en devient une mode, du concept de résilience.
Autant je le trouve bienveillant quand il opère dans la manière de remonter le moral de quelqu’un de proche, dans la discrétion de relations personnelles, autant il m’est désagréable de le voir brandi comme un étendard de bonne conduite pour la société entière.
A tous les cabossés de la vie, on assène d’une façon plus ou moins explicite ou subliminale, selon les séquences, que leur problème est individuel, et que la solution ne doit être attendue que d’eux seuls. On sait Klapisch peu en phase avec les solidarités à la française, préférant s’exprimer dans le cadre de l’individualisme états-unien. Ce qui nous est proposé, sous couvert d’une esthétique moderne et attrayante, c’est une régression à la lénifiante religiosité médiévale : vous souffrez présentement, mais plus tard votre récompense sera d’autant plus grande. De quoi vous plaignez-vous? Que pourriez-vous bien remettre en cause ou contester?...
L’acmé de ce message se trouve sans conteste dans la tirade surréaliste de Muriel Robin, celle qui souffre par procuration et qui triomphe par procuration, n’ayant aucune grande souffrance ni aucun vrai rebond à vivre. On retient sa métaphore de l’alpiniste, déclarant qu’elle n’aurait jamais atteint le sommet de la montagne si elle n’avait eu la chance (!) d’avoir été plongée au préalable dans le ravin.
En outre, et le coup est classique, on masque le côté réac de l’ensemble derrière un voile progressiste sur le plan sociétal. Puisqu’on a des revendications très féministes - au comique appuyé, dont on se demande s’il est bien volontaire (?) - on ne peut qu'avaler le tout avec une parfaite bonne conscience. Ainsi le pauvre cuisinier résilient se fait exploser par son amie comme un beauf macho pour l’avoir déclarée "jolie". A ce compte, elle aurait engueulé Apollinaire : « Vous êtes si jolies mais la barque s'éloigne… »
Bien sûr, il y a énormément de résilience dans mon panthéon cinéphilique où viennent en tête des cinéastes comme Howard Hawks, John Ford, Frank Capra… Mais toujours, chez eux, le héros diminué qui se remet en selle le fait au bénéfice d’un collectif, les citoyens d’une ville sous la coupe d’un clan de gangsters ou de bandits par exemple.
Ici, ce n’est pas tant le côté Harlequin qui serait susceptible de me déranger en l’occurrence, mais bien plutôt le côté Reagan. « Enrichissez-vous ! » disait benoîtement Guizot dans le monde ancien. « Démerdez-vous ! » dit-on, tantôt agressivement et tantôt sournoisement, dans notre monde moderne.
Jean-Marie
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