jeudi 24 juin 2021

VERS LA BATAILLE

          séance avec débat






  




VERS LA BATAILLE


26 mai 2021 en salle / 1h 30min / Aventure, Western, Drame
De Aurélien Vernhes-Lermusiaux
Par Aurélien Vernhes-Lermusiaux, Olivier Demangel
Avec Malik Zidi, Leynar Gomez, Thomas Chabrol






VENDREDI 25  JUIN 2021
20h15

En présence du réalisateur  Aurélien Vernhes-Lermusiaux







Bonjour à toutes et tous 

Prochaine séance de Ciné rencontres
Vendredi 25 juin à 20h15 - le film VERS LA BATAILLE
Au plaisir...

Pour toute information, voir le blog 

Edwige






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SYNOPSIS
Vers 1860, Louis, un photographe, réussit à convaincre un général de l’armée française de l’envoyer au Mexique pour prendre des clichés de la guerre coloniale qui y fait rage. Sur place, perdu entre les lignes, toujours à contretemps, Louis est incapable de trouver les combats et de prendre le moindre cliché.
Sa rencontre avec Pinto un paysan mexicain auquel il va lier son destin, va le conduire à découvrir, non la gloire et l’argent, mais un moyen d’affronter les fantômes de son passé.
















Le film (quand notre programme est connu) 
est également présenté sur RADIO TINTOUIN 
avec notre adhérent Jean-Luc aux commandes. 



Horaires des annonces Ciné Rencontres le vendredi:

9h15  12h15  14h15  16h15  17h25













   « Vers la Bataille »             

     en présence du réalisateur.                                 
 AURÉLIEN VERNHES-LERMUSIAUX



         Plongés dans une période d'histoire peu glorieuse de l'époque de Napoléon 3, la guerre coloniale menée au  Mexique entre 1860 et 1867 avec en lointain écho la guerre de sécession en Amérique et la guerre de Crimée, les spectateurs ont suivi au rythme lent d'un pas de cheval un photographe français autorisé par l'armée française à capter en images « l'histoire ». A un moment ou la photographie naissante va peu à peu se substituer à la peinture, on a pu ressentir tout de suite la fascination du réalisateur pour sa lumière, sa prise de vue, les contrastes, l'utilisation du noir comme obturateur .
    La première question de la salle portait sur cette fascination et effectivement le réalisateur avouait sa passion pour la photographie depuis un certain cadeau d'anniversaire lorsqu'il était jeune garçon, son premier appareil photo. Certaines guitares, raquettes de tennis et d'autres paires de chaussures de foot ont pu déclencher d'autres carrières, malheureusement pour moi ma tenue de Batman, tout convaincu que j'étais que j'allais voler et qui a déclenché mon premier envol s'est terminé lamentablement au pied de l'escalier.

    Dans un monde actuel où toute image, toute citation et tout texte est sujet à caution, le réalisateur nous rappelle que les premières images maquillées datent de cette époque et nous voyons un bel exemple dans le film de mise en scène d'image après la bataille par le photographe américain. Une « nature morte » si j'ose dire ou l'esthétique et l'équilibre sacralisent l'histoire. On est loin de la mort réelle, des mexicains égorgés, des villages incendiés. C'est de l'histoire propre mais ce n'est pas celle recherchée par notre héros qui, dans sa quête de vérité, veut se confronter à la mort de son fils mort à Sébastopol.
     Intéressant pour la suite de voir le film de Marian Otero « Histoire d'un Regard » et le travail de Gilles Caron. 

Histoire d'un regard




 
        Je laisserai à d'autres la possibilité de parler de la rencontre de civilisations, des aspects oniriques et fantastiques du film . Belle soirée soutenue par CICLIC et qui a pris toute son envergure sur grand écran. Je l'avais vu auparavant sur mon ordinateur, ce n'était pas le même film.  
John




Ce qui frappe immédiatement quand on reçoit le réalisateur c’est le contraste entre son côté juvénile (même s’il a la quarantaine) et le côté « vieux briscard » de son film, le douzième après des courts métages, donc son premier long. 
C’est vrai à la fois dans le fond et dans la forme. 
Pour cette dernière, il a adroitement vieilli son image en adaptant des objectifs anciens et passablement entamés par le temps sur des caméras modernes. On fait cela en photographie, pour donner l’aspect de clichés anciens, ou dans les meubles, quand on veut accélérer l’apparence de leur vieillissement en leur conférant une patine artificielle. 
Quant au fond, il est immédiatement évident que la préhistoire de la photographie alliée à une période obscure sortie de notre roman national en raison de son côté peu glorieux exploite judicieusement un bel alignement des planètes bien propre à mettre en valeur ses deux domaines de base, la photographie, capable de témoignages où  les fiables rivalisent avec les mensongers, et la guerre, promesse de gloire mais génératrice d’horreurs. 
L’alliance des plaques de collodion et des paysages mexicains fait mouche : pas un plan fixe qui ne soit immédiatement un tableau, beau paradoxe pour cette époque où la peinture devient moins rémunératrice que la photo. La décadence, la pourriture, est le destin autant pour les cadavres individuels que pour le régime impérial. Avec cette lamentable expédition, on est loin de la fausse gloire de celle de Crimée (on a certes construit à Paris un glorieux pont de l’Alma pour fêter la bataille de Sébastopol, mais il fallut aussi créer la Croix Rouge pour réagir aux horreurs de la guerre). 
C’est la première marche de la descente aux enfers de l’Empire, avant la définitive, face à la Prusse. La France en sort détestée, voire pire : méprisée, en Amérique centrale, et le dérisoire empereur Maximilien Ier, que Benito Juarez refuse de gracier, ajoutera bientôt son cadavre de fusillé à tant d’autres. 
La photo offre une perspective plus réjouissante. J’ignorais tout de Jean-Charles Langlois, panoramiste et photographe, et même s’il ne faut pas exagérer son intérêt réel, il mérite de sortir de l’anonymat :

Peintre de batailles, célèbre en son temps et auteur de huit panoramas qui furent des spectacles majeurs du 19e siècle, annonciateurs de notre modernité, Jean-Charles Langlois intéresse aussi les historiens d’aujourd’hui par sa capacité, à un âge avancé, à utiliser une invention toute nouvelle, la photographie, qui semblait à beaucoup la négation de l’art.

En découvrir davantage ici : 




Jean-Charles LANGLOIS, Solferino, le château et le cimetière vu du pied de la tour, 1862
Épreuve sur papier d’après un négatif papier réhaussée de peinture 42,9 x 44,5 cm Collection particulière, fonds l’Ardi © l’Ardi

Contrepoints suggérés:


(Werner Herzog, 1972)


(Don Siegel, 1970)


Robert Aldrich, 1954)


Jean-Marie




     


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(capture d'écran du 27 septembre 2017).










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Autres tarifs au Ciné Lumière: 


Berry républicain 2 décembre 2017



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