mardi 7 mai 2019

UN TRAMWAY À JÉRUSALEM

38ème séance avec débat







UN TRAMWAY À JÉRUSALEM

  
Film israélien d’Amos Gitaï avec Achinoam Noa Nini, Mathieu Amalric. (vost - 1h34)



VENDREDI 10 MAI 2019
20h30


Vers l’ouest à Jérusalem dans un tramway.
La ville, les hommes, les peuples, Amos Gitaï,…








A Jérusalem, le tramway relie plusieurs quartiers, d'est en ouest, en enregistrant leur variété et leurs différences. Amos Gitaï propose une comédie qui célèbre la diversité de la ville de Jérusalem dans tous ses aspects : « C’est un film qui aime les gens : les Européens, les Israéliens, les Palestiniens. Pour moi, Jérusalem est une ville mosaïque, et c’est ce qui la rend si spéciale ».
  




rappel historique avec Le Grand Atlas Historique de Georges Duby:
















   


C’est un film poétique, et néanmoins engagé.
La poésie s’appréhende immédiatement à travers les longs plans séquences ancrés sur des visages filmés de très près, surtout des visages de femmes. La beauté des images, la singularité des textes et des voix (la pluralité des langues), l’apport des musiques, font le reste. 
La métaphore, l’analogie, sont les figures les plus employées. On en décrypte beaucoup, certaines sont même évidentes, mais d’autres sont bien plus secrètes. Si bien qu’on se demande si on n’en invente pas certaines auxquelles le réalisateur lui-même n’a pas pensé, et surtout, on en devine beaucoup qui nous échappent, faute d’avoir accès à des références culturelles qui seraient familières dans cette région du monde, mais obscures pour qui vivrait ailleurs. 
Les stations du tramway évoquent les stations des paraboles religieuses, sans aller toutefois jusqu’à parler d’un chemin de croix. Encore que… si on pense au trajet de la famille Gitaï, du nazisme que l’on fuit au pays d’Israël qui n’est plus forcément la terre promise espérée. Ou si on pense aux peuples qui cohabitent par la force des choses : le pays est un espace étroit comme un pont, et le tramway est un transport en commun unique qu’il faut bien emprunter. Mais l’harmonie espérée ne semble pas pour demain. 
Le paradoxe s’invite dans la métaphore. Le pays où on venait chercher la liberté connaît l’oppression, manifestée par la surveillance policière permanente. Le pays du soleil et de la mer nous est présenté sous le mode de la frustration, avec des plans nocturnes qui ne laissent que de rares ouvertures vers l’extérieur. Significativement, c’est le très sceptique Flaubert qui sert, par le truchement de Mathieu Amalric, de démythificateur radical. 
Progressiste, le film ? Pas évident à première vue, mais il faut avouer que la démarche, avec un tel sujet, n’avait rien de confortable. Parti pris qui se veut peut-être subversif, le Palestinien y est aussi peu visible que le soleil, à l’exception d’un improbable rappeur qui clame sa victoire finale dans l’indifférence générale. 
On a noté l’insistance portée sur les chevelures jusqu’à la dernière, lumineuse et blonde. La femme, officiellement opprimée mais prompte à revendiquer ses droits, montre que l’aspiration à la liberté n’est pas éteinte. Quand on décrit leur situation, on oscille entre humour et absurde. Entre Woody Allen et Franz Kafka. La religion pourvoit abondamment aux deux à la fois. 
Le message général paraît clair : ce n’est pas parce qu’un peuple vit sous un régime autoritaire qu’il doit être condamné, encore moins le pays où il vit. « Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand », écrivait le résistant Manouchian. Amos Gitaï aime son pays, même s’il en montre les errements avec une lucidité affichée. Avec toujours un espoir sous-jacent en un avenir meilleur, mais un espoir bien ténu, hélas. 
A l’origine du nom Jérusalem, il y a la ville (yéru), la « ville achevée », la ville accomplie. Plus tard on y a vu la « ville de la paix », à rapprocher des mots shalom en hébreu et salaam en arabe. En attendant, acceptons-en l’augure…
Jean-Marie





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