samedi 26 janvier 2019

GREEN BOOK

20ème séance avec débat
Nominé aux Oscars dans la catégorie du Meilleur film




RETOUR DE NOTRE

SORTIE CICLIC
(lien ci-dessous)



GREEN BOOK
(Le livre de Green)
sur les routes du Sud 
  
Biopic américain de Peter Farrelly avec Viggo Mortensen, Mahershala Ali. (vo 2h10)


VENDREDI 25 JANVIER 2019 
20H00 
(CINE DEBAT )






Au début du film les deux verres mis à la poubelle par Tony car touchés par les lèvres d’hommes noirs peuvent représenter Tony et Don Shirley. Deux verres à moitié vides ou à moitié pleins? Comme des dés jetés dans le jeu de la vie, quatre faces noires quatre blanches sans nuance de gris mais néanmoins secoués par une puissante houle sous-marine de protestation et d’espérance silencieuse de réforme possible.
Tony videur italo-américain du Bronx vivant de sa gouaille, de ses poings et sa force physique. Cent pour cent ancré dans son quartier, sa famille, ses relations sans doute mafieuses. Aucune fioriture, une parole fruste et directe. La vie se vit mais ne se dit pas, ne s’écrit pas. La vie se mange,se boit, se gagne et le cas échéant se perd en essayant d’en arracher un morceau trop grand pour soi. On donne des coups on en prend aussi, c’est une affaire d’hommes, d’honneur et de valeurs. La culture se limite aux statistiques de Di Maggio et le nombre de points marqués dans sa saison de baseball de 1936. Ça tape et ça cogne mais on ne triche pas avec la vie, on la vit « ristretto ».
Don Shirley le « docteur » est bien sûr l’antithèse, tout en raffinement avec un langage riche, une diction parfaite et un don pour exprimer toute sa finesse d’esprit sur les touches des fameux pianos Steinway mis à sa disposition pour amuser la galerie des Américains blancs et riches qui l’emploient et qui l’exposent comme bête curieuse, l’homme noir qui joue du Chopin. Le singe savant qui esquisse un sourire des plus factices à la fin de chaque concert conscient de la compromission qui est la sienne. Le roi noir qui reçoit Tony sur son trône avant de l’embaucher pour leur tournée vers le sud des États-Unis. Le roi et son valet quoique dès la première rencontre la fierté et la dignité de Tony l’empêchent d’endosser la tenue de valet.
Ce couple improbable va se découvrir au sens propre comme au figuré, se démasquer et s’opérera entre les deux hommes, entre les deux verres, chacun découvrant les richesses de l’autre, une osmose. Un échange de l’essentiel, une distillation de l’humanité, de ses beautés et de
ses cruautés et c’est tout l’intérêt de ce film. A croquer goulûment. Les verres pleins de l’amitié sincère, du dépassement de soi et de ses propres démons, rassemblement hétéroclite et nauséabond de clichés et de préjugés. Que c’est difficile d’être un homme libre, ni noir ni blanc, électron libre attiré par la seule vérité qui est que la condition humaine est identique pour tout homme. Un jeu de miroirs non déformant pour qui veut y regarder de près.

John


Quelles envolées !Quel lyrisme! Tu devrais faire un sous blog de cinégraphe, intitulé  "John se fait son film". Ne pas perdre ces instants d'émotions...(ce sera une bonne découverte plus tard pour tes petits enfants!)
Bon dimanche
On vous embrasse
JM et D
On a rencontré Edwige ce matin au marché , qui a tenu à réécouter l'émission de France Culture qui parlait de ce film...

C'est le même Jean-Marie barangeonnais qui me signale cet article du dernier Charlie Hebdo (23 janvier 2019): 







Lors du débat, il fut beaucoup question de clichés, et le livre suivant a été évoqué.

Gaston Kelman a ici rédigé un témoignage sur la condition d'être noir dans la société française. Il nous livre sa propre perception des Français d'origine africaine ou Africains de culture française, regrettant parfois d'être lui-même incompris par les autres noirs. Pour lui, un noir est un blanc à la peau foncée. Avec des formules piquantes, Gaston Kelman pointe les a priori que partagent les blancs comme les noirs. L'un de ses chapitres s'intitule : "je suis noir et j'en ai une toute petite"
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"Alors mon brave, dit un officiel français à un émigré convalescent dans un hôpital de Bamako : toi content repartir en France regagner sous ! Toi faire quoi en France ?

-Je suis professeur de littérature à la Sorbonne, monsieur.
(Babélio)



C'est salubre, plein d'humour, mais dans dans la réfutation de se faire essentialiser, attention à la tentation de le faire pour l'adversaire de la classe moyenne blanche, éclaboussé par les accusations de beaufitude et de stupidité. 














N’hésitez pas à visiter la page de l’actualité du mois,
 qui concerne :

Université populaire du Pays de Vierzon
Café repaire
Cinéma et psychanalyse
Double Coeur
Nouveaux tarifs Ciné Lumière
Cours de cinéma en ligne ciclic




(Depuis le début du blog:)




LE SAVEZ-VOUS?
(La réponse s'obtient en cliquant sur les images)

"Parler pour tout dire."

                     
 Ça concerne quoi?



                      C'est quoi, et c'est depuis quand?






COMPLEMENTS, PROGRAMMES, PHOTOS, BANDES ANNONCES,...
    Cliquez sur le lien ou sur l'image.

http://cinelumiere-vierzon.info/



Vous n'avez pas manqué de remarquer la rubrique ART ET ESSAI... et le lien
CINE RENCONTRES.







Carte d'adhérent
 Tarif de 5 euros sur présentation de la carte d'adhérent de Ciné-rencontres à la caisse.  (Ce tarif est appliqué uniquement sur les films sélectionnés dans le programme de Ciné-rencontres.)
N'hésitez pas à nous la demander.
Rappel du tarif d'adhésion: 10 euros pour un an (de date à date) avec possibilité d'affilier 2 personnes si on le souhaite pour ce montant (chacune aura sa carte, ce qui revient à 5 euros l'adhésion avec cette option couple" au sens très large: amis, relations,...). 5 euros pour étudiant ou chômeur (possibilité également d'adhésion "couple", ce qui revient alors à 2,50 euros).
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu. 












Vous pouvez remplir cette fiche chez vous, après l'avoir copiée et collée (par exemple) dans un traitement de texte (Word,...). 


Merci pour votre soutien. 

















Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association. Même chose pour notre pot d'après débat.







Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).










Tiens... tiens... "abondante et variée"... Et si Ciné Rencontres y était un peu pour quelque chose en fin de compte?...


Autres tarifs au Ciné Lumière: 


Berry républicain 2 décembre 2017



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1 commentaire:

  1. Lors du débat, plusieurs intervenants ont souligné que le film GREEN BOOK était truffé de clichés. De ce point de vue Tony LIP ( et les italo-américains) est le personnage le plus "gaté" puisque son existence pourrait se résumer à la trilogie : "pasta, famiglia, mafia ... e basta !"
    Mais Farrelly montre un Tony parfaitement intégré à la communauté italo-américaine, communauté dont il connaît les règles, les codes et sur laquelle il sait pouvoir compter. Après la perte de son emploi, il est l'objet de la sollicitude des membres de sa communauté, y compris lors de son périple sur les routes du Sud.
    L'importance de la communauté a souvent été évoquée dans le cinéma américain, en particulier par les réalisateurs italo-américains. Est-ce un Hasard ?
    - SCORCESE : Gang of New-York - Les Affranchis
    - COPPOLA : Le Parrain
    - CIMINO : Deer Hunter - Les portes du Paradis
    Don Shirley est cultivé, bien éduqué, riche mais noir. Et surtout seul car trop différent. Une différence qu'il vit au quotidien, allant jusqu'à lui faire décliner l'offre de jouer avec d'autres noirs le soir au motel. Contrairement à Tony, il n'appartient à aucune communauté tout en subissant le racisme ordinaire réservé à la population noire ou celui plus subtil lorsqu'il partage la table des blancs : on lui sert "une nourriture pour nègres".
    Il faut noter aussi l'intelligence du réalisateur Peter Farrelly (ou de sa roublardise ? j'ai du mal à trancher) qui inscrit son film dans des genres très codifiés du cinéma américain. En plaçant son film à la croisée des genres, Farrelly conduit le spectateur en terrain connu bien balisé. Il nous prend littéralement par la main pour nous emmener là où il le souhaite. De là peut-être, ce sentiment de bien-être voire de légère euphorie que l'on peut ressentir à la vision de ce film.
    De même, ce qui pourrait passer pour une des faiblesses du film, ces clichés qui sont égrenés tout au long de l'histoire ne seraient-ils pas un de ses atouts. En effet ces clichés nous les connaissons tous et nous sommes à même de les évaluer et de les juger tout comme les deux héros du film qui doivent les dépasser pour s'en affranchir.
    Peter Farrelly a le grand mérite de nous raconter une histoire (vraie) qui peut redonner foi en l'humanité sous réserve de ne pas regarder BFM-TV en rentrant chez soi ....
    DINO

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