44ème séance avec débat
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UNE ANNÉE POLAIRE
Comédie dramatique de Samuel Collardey avec Anders Hvidegaard, Asser Boassen, Thomasine Jonathansen (2018 -vost-1h34)
En danois sous-titré français.
En danois sous-titré français.
JEUDI 15 JUIN 2018 (CINE DEBAT)
20H30
Un instituteur danois au Groenland.
Tradition et modernité, culture et nature, isolement et échanges, …
Saint-Exupéry a tout dit en son temps :
On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi !
- Que faut-il faire? dit le petit prince.
- Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...
C’est toute l’histoire de ce film, y compris en tenant compte des préjugés initiaux. Entre Groenlandais et Danois, entre Renards et Hommes porteurs de fusils, rien n’est évident au départ. Mais, au moins dans la fiction, on peut s’apprivoiser.
Alors chacun dans ces relations complexes et dans un parcours moins linéaire qu’il y paraît (on a récusé le mot « simple ») a légitimement son interprétation.
Le regard par la fenêtre sur l’instituteur congédié.
Triomphe satisfait de celui qui a vaincu l’ennemi avec l’aide de la grand-mère?
Interrogation au contraire de celui qui se rend confusément compte qu’il vient de laisser partir quelqu’un qui pourrait lui apporter beaucoup ?
Ce qui est sûr, c’est que chacun finit par s’apprivoiser réciproquement. On chasse ensemble, et l’instituteur prend le relais du grand-père mort. On écrit ensemble, et l’enfant s’intéresse à la façon dont s'écrit et se prononce le mot «cheval» en danois.
Compliqué aussi quand il a fallu déterminer ce qui serait le mieux pour l’enfant. Le laisser chasser, car les études sont une rupture avec ses aptitudes de survie ? L’instruire au collège, car de toute façon avec l’évolution des législations, le réchauffement climatique et l’avancée de la civilisation, son avenir est dans une ville plus grande et un métier plus proche de nos standards européens ?
Les différences initiales de civilisation (de culture ?) sont elles aussi en train de s’estomper. Bienfait ou malédiction du colonisateur danois ? Et les croyances et les rites sont-ils aussi en train de disparaître ? La contamination ancienne et moderne par le christianisme est-elle une régression ou un progrès ? Vaste débat. Notons simplement que les inuits initialement ne s’en remettaient à aucun dieu. Force ou faiblesse ?
L'écrivaine inuite Rachel Attituq Qitsualik a dit : « Le cosmos inuit n'est régi par personne. Il n'y a pas de figures divines maternelles ou paternelles. Il n'y a pas de dieux du vent ou des créateurs du Soleil. Il n'y a pas de punitions éternelles dans l'au-delà, tout comme il n'y a pas de punition pour les enfants ou adultes ici, aujourd'hui. »
En effet, dans les histoires traditionnelles, les rituels et les tabous des Inuits sont tellement imbriqués dans la culture de précaution et de protection imposée par leur environnement hostile qu'on peut se demander s'ils ont vraiment des « croyances » ou une religion.
On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi !
- Que faut-il faire? dit le petit prince.
- Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...
C’est toute l’histoire de ce film, y compris en tenant compte des préjugés initiaux. Entre Groenlandais et Danois, entre Renards et Hommes porteurs de fusils, rien n’est évident au départ. Mais, au moins dans la fiction, on peut s’apprivoiser.
Alors chacun dans ces relations complexes et dans un parcours moins linéaire qu’il y paraît (on a récusé le mot « simple ») a légitimement son interprétation.
Le regard par la fenêtre sur l’instituteur congédié.
Triomphe satisfait de celui qui a vaincu l’ennemi avec l’aide de la grand-mère?
Interrogation au contraire de celui qui se rend confusément compte qu’il vient de laisser partir quelqu’un qui pourrait lui apporter beaucoup ?
Ce qui est sûr, c’est que chacun finit par s’apprivoiser réciproquement. On chasse ensemble, et l’instituteur prend le relais du grand-père mort. On écrit ensemble, et l’enfant s’intéresse à la façon dont s'écrit et se prononce le mot «cheval» en danois.
Compliqué aussi quand il a fallu déterminer ce qui serait le mieux pour l’enfant. Le laisser chasser, car les études sont une rupture avec ses aptitudes de survie ? L’instruire au collège, car de toute façon avec l’évolution des législations, le réchauffement climatique et l’avancée de la civilisation, son avenir est dans une ville plus grande et un métier plus proche de nos standards européens ?
Les différences initiales de civilisation (de culture ?) sont elles aussi en train de s’estomper. Bienfait ou malédiction du colonisateur danois ? Et les croyances et les rites sont-ils aussi en train de disparaître ? La contamination ancienne et moderne par le christianisme est-elle une régression ou un progrès ? Vaste débat. Notons simplement que les inuits initialement ne s’en remettaient à aucun dieu. Force ou faiblesse ?
L'écrivaine inuite Rachel Attituq Qitsualik a dit : « Le cosmos inuit n'est régi par personne. Il n'y a pas de figures divines maternelles ou paternelles. Il n'y a pas de dieux du vent ou des créateurs du Soleil. Il n'y a pas de punitions éternelles dans l'au-delà, tout comme il n'y a pas de punition pour les enfants ou adultes ici, aujourd'hui. »
En effet, dans les histoires traditionnelles, les rituels et les tabous des Inuits sont tellement imbriqués dans la culture de précaution et de protection imposée par leur environnement hostile qu'on peut se demander s'ils ont vraiment des « croyances » ou une religion.
Quant aux créature presque toujours féminines
(vieilles ou jeunes, laides ou belles, bienveillantes ou hostiles,…) maîtresses du destins des humains dans les
contes et légendes, elles ne sont pas apparemment ignorées des Groenlandais (ici
on a la version d’une femme vieille et hostile). "Fée" vient de "fata", qui veut dire destin. Pour en savoir plus :
En contrepoint sur les différentes formes d’éducation, convoquons parallèlement une BD célèbre et le non moins célèbre Luther, lequel, un des premiers, tente de justifier l’existence du métier d’enseignant (des "personnes spéciales").
Premièrement, il en est quelques-uns qui ne sont pas assez honnêtes et conscients de leurs devoirs pour le faire, alors qu’ils le pourraient…
Deuxièmement : la plupart des parents ne sont malheureusement pas qualifiés pour cette tâche et ignorent comment instruire et éduquer les enfants…
Troisièmement : même si les parents étaient qualifiés et voulaient s’en charger eux-mêmes, il leur manque quand même le temps et la place pour le faire, à cause d’autres occupations et à cause du ménage.
Il faut des personnes spéciales pour instruire et éduquer comme il faut les enfants.
(Luther)
Luther, placardé au tableau par le maître, et qui fait dire à un enfant qu'il ressemble à une de leurs camarades.
Et pour ne pas oublier...
N’hésitez pas à visiter la page de l’actualité du mois,
qui concerne :
Soutien presse Vierzon
Université populaire du Pays de Vierzon
Café repaire
Conférence de Claire Grino
Film Jean Ziegler MC Bourges
Mai 68 à la Décale
Défense de l'hôpital de Vierzon
Alternatiba Tour
Fête champêtre CAF Vierzon
Canal de Berry
Mouvement de la Paix
Citoyens résistants
Conférence de Francis Fontaine
Saraï Orient Occident
Radio Tintouin
Puzzle centre
Nouveaux tarifs Ciné Lumière
Cours de cinéma en ligne ciclic
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COMPLEMENTS, PROGRAMMES, PHOTOS, BANDES ANNONCES,...
Cliquez sur le lien ou sur l'image.
http://cinelumiere-vierzon.info/
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Vous n'avez pas manqué de remarquer la rubrique ART ET ESSAI... et le lien
CINE RENCONTRES.
CINE RENCONTRES.
Tarif de 5 euros sur présentation de la carte d'adhérent de Ciné-rencontres à la caisse. (Ce tarif est appliqué uniquement sur les films sélectionnés dans le programme de Ciné-rencontres.)
N'hésitez pas à nous la demander.
Rappel du tarif d'adhésion: 10 euros pour un an (de date à date) avec possibilité d'affilier 2 personnes si on le souhaite pour ce montant (chacune aura sa carte, ce qui revient à 5 euros l'adhésion avec cette option couple" au sens très large: amis, relations,...). 5 euros pour étudiant ou chômeur (possibilité également d'adhésion "couple", ce qui revient alors à 2,50 euros).
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu.
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Vous pouvez remplir cette fiche chez vous, après l'avoir copiée et collée (par exemple) dans un traitement de texte (Word,...).
Merci pour votre soutien.
Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association. Même chose pour notre pot d'après débat.
Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).
Tiens... tiens... "abondante et variée"... Et si Ciné Rencontres y était un peu pour quelque chose en fin de compte?...
Autres tarifs au Ciné Lumière:
Berry républicain 2 décembre 2017
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Upopi vous présente son cours de cinéma en ligne !
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