et la programmation Ciné Rencontres (sans débat mais avec soutien) également.
Nous reprenons les débats vendredi 15 mai, avec Une belle fin.
GOOD KILL
Thriller américain de Andrew Niccol avec Ethan Hawke... (2014 - 1h35)
Tommy Egan, pilote de chasse reconverti en pilote de drone, combat
douze heures par jour les Talibans derrière sa télécommande, depuis sa
base, à Las Vegas. Tommy remet cependant sa mission en question. Ne
serait-il pas en train de générer davantage de terroristes qu’il n’en extermine
? L’histoire d’un soldat, une épopée lourde de conséquences.
Un propos d’actualité par le réalisateur de Bienvenue à Gattaca et Lord of War.
DU JEUDI 30 AVRIL AU LUNDI 4 MAI
LES JARDINS DU ROI
Film romantique, drame historique britannique avec Kate Winslet,
Matthias Schoenaerts, Alan Rickman... (2014 - 1h52)
1682. Artiste aussi douée que volontaire, l’originale et audacieuse Sabine
De Barra conçoit de merveilleux jardins avec André Le Nôtre. Mais la jeune
femme s’aperçoit vite qu’à la cour, le talent ne suffit pas : il faut aussi
maîtriser l’étiquette et savoir naviguer dans les eaux troubles des intrigues...
Au-delà des interdits et des passions, à la cour de Versailles, une jeune femme
(personnage fictif) défie les barrières sociales et celles liées à son sexe...
A PARTIR DU MERCREDI 6 MAI
Edwige a vu Good kill. Je la remercie pour sa contribution, en espérant toujours qu'elle puisse faire des émules...
Bonjour Jean Marie,
je suis allée voir GOOD KILL hier,
j'ai eu mal au ventre pendant tout le film !
je livre en vrac quelques commentaires :
Après AMERICAN SNIPPER, voilà encore un film qui décrit les
frappes américaines dans les pays où il existe des menaces terroristes.
Dans ces deux films, on voit comment l'attentat du 11
septembre 2001 est le prétexte, l'alibi...
Déjà AMERICAN SNIPPER décrivait la guerre "à l'état
brut"
GOOD KILL est encore plus glacial et terrifiant.
Deux répliques de ce film le résument (à mon avis)
- la femme de Tommy (personnage principal) qui dit de son
mari "quand il est en colère, il est encore plus calme". Ce film est
d'autant plus bouleversant que les scènes dramatiques sont filmées avec
beaucoup de calme - c'est sûrement ce qui révolte le plus.
- l'officier supérieur qui dit aux nouveaux arrivants :
"vous ne jouez pas à la Playstation, derrière vos tirs, il y a de la chair
et du sang"
Les drones filment précisément la vie des personnes dans ces
pays en guerre - cette vie qui continue malgré tout. Les militaires
américains, à l'abri, dans une cabane métallique, sur une base proche de
Dallas, les observent et peuvent lancer des missiles sur cette vie avec une
précision chirurgicale... Le film est monté avec cette même précision,
cette même distanciation.
Auparavant Tommy était pilote, dans son avion, il tirait
aussi sur des populations civiles, mais il avait un prétexte pour tirer, il
était en danger et ce danger le mettait en situation de légitime défense.
Maintenant, la légitimité de ses actes est moins évidente, il a des états
d'âme - il accepte de moins en moins "d'obéir aux ordres" :
souffrance, alcoolisme, vie de famille perturbée ..
L'enfermement est partout : d'abord dans cette cabane
métallique, ensuite dans ce cercle vicieux qui est décrit pas l'officier
supérieur : "si nous arrêtons de tirer, eux ils n'arrêteront pas"...
Pour moi, ce film, comme AMERICAN SNIPPER, est un immense
plaidoyer contre la guerre. Efficace, comme il faut toujours l'être quand on
défend l'idée de paix.
Bien cordialement
Edwige
J'ai vu Les jardins du roi...
On a bien le droit de violer l’Histoire, pourvu qu’on lui fasse un enfant. Même s'il n’est pas Alexandre Dumas, c’est ce qu’a dû se dire, non sans de bonnes raisons, le réalisateur des Jardins du Roi. Il était bien plus vieux, Le Nôtre, quand il s’est attaqué au bosquet aux rocailles…
En ce qui concerne la touche de modernité anglaise dans le royaume du jardin à la française, les Anglais ne manquent pas d’air, mais il est vrai que pour les jardins et le sentiments de la nature ils ne sont pas non plus disqualifiés.
Film féministe jusque dans la tête coupée de la reine aux organes exhibés. Rassurez-vous, comme dans la tragédie classique, ainsi que l’explique Hugo dans sa préface de Cromwell, on ne voit que les coudes de l’action, les mains sont dans les coulisses, c’est-à-dire hors champ. Ne sont exhibés, et c’est quand même plus supportable, que les plus beaux seins de la cour, seins de poupées de luxe du cabinet privé qui s’humanisent profondément soudain quand elles se mettent à évoquer les deuils de leurs enfants respectifs.
Le professeur Severus Rogue d’Harry Potter en Louis XIV, étonnant mais grand. D’autant plus qu’il se met en scène lui-même. Les Anglais ne cultivent pas seulement les belles plantes, mais aussi les grands acteurs. La BBC Qualität n’est pas un vain mot non plus.
Magnifique dans Une promesse (Patrice Leconte, le parrain de Ciné Lumière).
http://cinegraphe.blogspot.fr/2014/04/transition-promesse.html
Kate Winslet, 18 ans après Titanic. Une filmographie pleine de titres avec le mot « roi ». Hasard ou recherche ?
http://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-12973/filmographie/
Thomas Schoenaerts retrouvé ici, après avoir endossé l’uniforme d’officier allemand dans Suite française.
http://cinegraphe.blogspot.fr/2015/04/suite-francaise.html
On l’a souvent dit à Ciné Rencontres. Dans ce genre de film surtout objectivement assez long, soit on est pris par l’ambiance et on vit un vrai délice, soit on n’adhère pas et on doit faire avec comme on peut (non, on ne vit pas non plus un supplice…).
La mise en scène transpose au cinéma ce qu’est la litote en rhétorique, ce qui ne va pas mal avec l’époque. On privilégie les gros plans et les plans serrés, qui mettent en valeur le jeu des acteurs. Il est vrai qu’avec un tel sujet, où les plans d’ensemble auraient exigé d’autres moyens dans la reconstitution d’un Versailles grandiose, on se devait de choisir entre l’intimisme et le spectaculaire. C’est clair qu’on est dans la première option. Mais les acteurs le méritent.
On ne peut proprement parler ici ni d’uchronie, terme français pour traduire l’anglicisme histoire alternative. Pour évoquer ce type de création, je proposerais plutôt le terme de mixchronie, en référence aux libertés infinies que permettent les logiciels de montage au cinéma.
On a bien le droit de violer l’Histoire, pourvu qu’on lui fasse un enfant. Même s'il n’est pas Alexandre Dumas, c’est ce qu’a dû se dire, non sans de bonnes raisons, le réalisateur des Jardins du Roi. Il était bien plus vieux, Le Nôtre, quand il s’est attaqué au bosquet aux rocailles…
En ce qui concerne la touche de modernité anglaise dans le royaume du jardin à la française, les Anglais ne manquent pas d’air, mais il est vrai que pour les jardins et le sentiments de la nature ils ne sont pas non plus disqualifiés.
Film féministe jusque dans la tête coupée de la reine aux organes exhibés. Rassurez-vous, comme dans la tragédie classique, ainsi que l’explique Hugo dans sa préface de Cromwell, on ne voit que les coudes de l’action, les mains sont dans les coulisses, c’est-à-dire hors champ. Ne sont exhibés, et c’est quand même plus supportable, que les plus beaux seins de la cour, seins de poupées de luxe du cabinet privé qui s’humanisent profondément soudain quand elles se mettent à évoquer les deuils de leurs enfants respectifs.
Le professeur Severus Rogue d’Harry Potter en Louis XIV, étonnant mais grand. D’autant plus qu’il se met en scène lui-même. Les Anglais ne cultivent pas seulement les belles plantes, mais aussi les grands acteurs. La BBC Qualität n’est pas un vain mot non plus.
Magnifique dans Une promesse (Patrice Leconte, le parrain de Ciné Lumière).
http://cinegraphe.blogspot.fr/2014/04/transition-promesse.html
Kate Winslet, 18 ans après Titanic. Une filmographie pleine de titres avec le mot « roi ». Hasard ou recherche ?
http://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-12973/filmographie/
Thomas Schoenaerts retrouvé ici, après avoir endossé l’uniforme d’officier allemand dans Suite française.
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On l’a souvent dit à Ciné Rencontres. Dans ce genre de film surtout objectivement assez long, soit on est pris par l’ambiance et on vit un vrai délice, soit on n’adhère pas et on doit faire avec comme on peut (non, on ne vit pas non plus un supplice…).
La mise en scène transpose au cinéma ce qu’est la litote en rhétorique, ce qui ne va pas mal avec l’époque. On privilégie les gros plans et les plans serrés, qui mettent en valeur le jeu des acteurs. Il est vrai qu’avec un tel sujet, où les plans d’ensemble auraient exigé d’autres moyens dans la reconstitution d’un Versailles grandiose, on se devait de choisir entre l’intimisme et le spectaculaire. C’est clair qu’on est dans la première option. Mais les acteurs le méritent.
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http://cinelumiere-vierzon.info/
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