LA LOI DU MARCHE
VENDREDI 29 MAI 2015
20H30
SOIREE DEBAT
Film français de Stéphane Brizé, avec Vincent Lindon. (2015, 1h33).
Avant de dire si c’était un bon film ou pas, il faut dire
que le débat a été le lieu d’un grand nombre d’interventions extrêmement
riches, que ce soient des témoignages vécus, des explications argumentées ou
encore des confessions personnelles émouvantes. Pas trop de travail pour
nous : le micro circulait spontanément de rang en rang et n’était jamais
au chômage.
On n’a pas eu de rejet massif du film. Tout au plus a-t-on
signalé ici ou là quelques longueurs, ou bien un excès dans les malheurs du
chômeur : était-il bien nécessaire de lui donner en plus le handicap d’un
fils handicapé ? Mais beaucoup l’ont justifié : on n’a pas idée, mais
dans la vraie vie ce n’est pas si rare. Et les témoignages de pleuvoir, sur les
situations dramatiques où « l’escalade de la chute sociale » - si
j’ose dire – n’est plus vraiment une rareté, y compris dans la fin tragique du
suicide tenté ou « réussi ».
Comme il y a un effet Kiss Cool, je me demande s’il n’y
aurait pas un effet Ciné Rencontres.
Je me demande en effet si nous n’avons pas tendance à Ciné
Rencontres à sur-valoriser mécaniquement l’intérêt des films présentés.
Hypothèse : comme on aura une possibilité d’expression enrichissante au
cours du débat, et ce fut le cas ce vendredi soir, l’ensemble de la soirée ne
laisse que rarement une impression de vide et de déception. Si ce n’est pas
encore un théorème, car tout cela reste encore à démontrer, c’est au moins une
conjecture : la conjecture de Ciné Rencontres.
A signaler au milieu de cette ambiance plutôt noire le
témoignage tout à fait tranquille de ce jeune garçon qui nous a dit s’être
attaché au personnage principal. Il faut dire que l’interprétation de Vincent
Lindon, ici comme à Cannes, a fait l’unanimité. Dès le début du film, on
comprend que le seul professionnel du casting fait plus vrai que nature.
La bio de l’acteur sert-elle à comprendre quelque
chose ? Issu d’une famille bourgeoise, il serait en quelque sorte
affectivement « prolétarisé » en étant privé de l’affection de
certains ( ?) de ses parents. Un spectateur a fait le lien avec la célèbre
déclaration de l’acteur lors de la remise du prix, disant qu’il a fait cela
pour eux, mais qu’ils ne sont plus là. Est-ce incompatible ? Il y a avait
peut-être plus d’amertume que de déclaration d’amour dans cette ironie du
destin qui s’acharne à l’empêcher de combler ce vide originel, s’il existe. Je
n’ai pas l’intention ni sans doute les moyens d’une enquête approfondie sur ce
point. Le peu que j’ai trouvé (ci-dessous) donne à penser que le père est une
exception dans cette hypothétique indifférence familiale, même si entre les
lignes on peut lire un certain mépris dont il aurait été l’objet.
Piste : le moment Gala, etc.
Vincent Lindon voit le jour le 15 juillet 1959 à
Boulogne-Billancourt. Fils de Laurent Lindon, industriel et d'Alix Dufaure,
journaliste de mode au magazine Marie-Claire, il est issu d'une illustre
famille d'intellectuels qui compte notamment l'éditeur des Editions de Minuit,
Jérôme Lindon, son oncle, et un haut magistrat, procureur à la Libération,
Raymond Lindon, son grand-père. Après le divorce de ses parents, Vincent
grandit aux côtés de sa mère et de son beau-père, le journaliste Pierre
Bénichou. Adolescent peu intéressé par les études, Vincent Lindon
cherche sa voie entre un stage à New York dans un label de musique, une
expérience d'aide-costumier sur un tournage de film (Mon oncle d'Amérique), et
un emploi de coursier au quotidien Matin de Paris. Un temps régisseur sur les
tournées de Coluche, c'est finalement la comédie qu'il choisit lorsqu'il
franchit la porte du Cours Florent à Paris au début des années 80.
Vincent Lindon a évoqué, avec beaucoup d'émotion, ses
parents disparus lors de son discours à Cannes 2015.
Vincent Lindon parle peu de son père, mais
quand il évoque cette pierre de touche de sa vie familiale, c'est avec une
émotion puissante comme dans le discours prononcé à Cannes 2015 fin mai,
en recevant la palme du meilleur acteur.
Vincent Lindon est l'aîné de trois enfants.
Dans cette famille riche en personnalités puissantes (André
Citroën est son arrière grand-oncle, son oncle Jérôme Lindon est le fondateur
des Éditions de Minuit, son grand-père Raymond Lindon était procureur de la
République) son père, Laurent Lindon, était un homme a part. Laurent
Lindon, considéré, paraît-il, un peu de haut par le reste de la famille, car il
dirigeait une modeste entreprise d'autoradios et n'employait que des personnes
ayant eu des problèmes avec la justice. Laurent Lindon qui est décrit par
l'écrivain Mathieu Lindon avec concision : "Le père de Vincent
avait des qualités de cœur explicites qui n'étaient pas courantes dans la
famille."
Vincent Lindon estime que c'est son père
qui lui a permis d'incarner, avec une justesse stupéfiante, "les gens
qui nous entourent. (...) tous ces gens qui n'ont pas toujours été considérés à
la hauteur de ce qu'ils méritent et qui sont les citoyens un peu laissés pour
compte" comme il les évoquait durant son bouleversant discours à
Cannes.
C'est aussi son père qui a donné à Vincent Lindon, ce
qu'il considère comme l'un des meilleurs conseils du monde : "Le
nom tu l'as déjà, tente le oui." Laurent Lindon est mort en 2003.
La mère de Vincent Lindon, évoquée à parts égales dans le
discours à Cannes, était la journaliste de mode Alix Dufaure. Elle a
divorcé de Laurent Lindon quand Vincent a cinq ans. Alix Dufaure a
ensuite épousé celui qui deviendra le beau-père de Vincent, le journaliste
Pierre Bénichou. Un homme qui travaille au Nouvel Observateur,
doté d'un riche carnet d'adresses et dont le verbe haut fera longtemps le bonheur
des auditeurs du On va s'gêner (Europe 1) de Laurent Ruquier puis
des Grosses têtes (RTL) désormais animées par Laurent Ruquier. La
mère de Vincent Lindon, Alix, est décédée en 2012.
A moins qu’on ne confonde trop rapidement les films et la
vraie vie :
Le choix du supermarché pour illustrer le titre.
Publicité mensongère, ou idée que la grande surface moderne est représentative de tous les cas ou presque de dysfonctionnement au travail. On a même été plus loin: le rapport avec les camps de concentration a pu être établi parfois.
Publicité mensongère, ou idée que la grande surface moderne est représentative de tous les cas ou presque de dysfonctionnement au travail. On a même été plus loin: le rapport avec les camps de concentration a pu être établi parfois.
La focalisation systématique sur le seul acteur
professionnel du film (ceci explique sans doute cela) produit, en plus de le
mettre évidemment en valeur, un certain nombre d’effets supplémentaires. Parmi
ceux-ci,
- l’importance accordée automatiquement au hors-champ. Deux
cas à nouveau :
-- l’arrière plan est flou. Invite à négliger cet arrière
plan, ou au contraire manière de le faire désirer (on aurait envie de voir
aussi la « tête » des employés pendant le discours du DRH, etc.).
-- l’arrière plan est net. Mise sur le même plan des voix
qui viennent d’une source que l’on ne voit pas. Un employé hors champ, même en
chair et en os, n’est guère différent d’un ordinateur qui vous parle. L’humain
et l’inhumain deviennent interchangeables. Effet Big Brother.
- l’identification au personnage qui s’en trouve facilitée.
L’empathie est quasi automatique, comme la sympathie envers ceux qu’il aime et
qui l’aident à vivre (femme, enfant), comme, à rebours, l’antipathie pour tous
ceux qui ne l’aident pas ou même s’opposent à lui (employés pôle emploi,
hiérarchie du supermarché, acheteur potentiel de l’appartement,…).
Entendu dans les médias :
1 actif sur 10 au moins serait concerné par le burn out
Entre 2,5 et 3,2 millions sur 25 millions d’actifs au travail.
Cela aurait un coût immédiat : plus de 2 milliards par
an.
L’ensemble des pathologies psychiques : presque 2 points de PIB.
Déni en France : seulement 230 personnes reconnues
victimes de maladies psychiques l’an
dernier. Procédures ultra-compliquées.
Le projet : ce serait la prise en charge non par la
sécurité sociale, mais par la branche accident du travail en tant que maladie
professionnelle, soit l’entreprise.
Commentaire : ce n’est pas gagné…
Une référence.
Marion Cotillard
Deux jours, une nuit
est un film
dramatique belgo-italo-français réalisé par les frères Jean-Pierre et
Luc Dardenne, sorti en 2014.
Il est présenté en sélection officielle au festival de Cannes 2014. Les frères
Dardenne y reçoivent un Prix spécial décerné par le jury œcuménique1
qui mentionne dans son communiqué que « Toute l'œuvre des frères Dardenne est
empreinte [d'une] profonde humanité. Elle traite des problèmes actuels dans un
monde difficile, souvent austère voire désespéré, elle parle de survie, de
réconciliation et d'espérance. Grâce à un geste, une larme, un regard, une
parole, un sourire, un mur se brise, une lumière apparaît, un avenir est
possible et nous y croyons. » Le film n'aura pas été récompensé en sélection
officielle (chaque film précédent des Dardenne était reparti avec un prix),
malgré le fait qu'il était le grand favori de la presse.
Le film a été sélectionné pour représenter la Belgique
à l'Oscar du meilleur film en langue
étrangère lors de la 87e cérémonie des Oscars en 20153,
mais n'est finalement pas nommé dans cette catégorie. Néanmoins, le film
décroche une nomination : Marion Cotillard est nommée pour l'Oscar de la meilleure actrice.
Sandra, modeste employée d'une entreprise de panneaux
solaires, arrive au terme d'un long arrêt de maladie pour dépression. Son
patron, qui a réorganisé l'usine en distribuant le travail de Sandra aux autres
employés, soumet ceux-ci à un dilemme : ils devront choisir entre conserver leur
prime de 1 000 euros ou permettre le maintien de l'emploi de Sandra en perdant
la prime. Un premier vote défavorable à Sandra, sous influence du contremaître
Jean-Marc, est contesté par une employée, Juliette, qui obtient de son patron
le vendredi soir qu'il organise un autre vote dès le lundi matin.
Juliette réussit à convaincre Sandra de se mettre en marche,
pendant les deux jours et la nuit du week-end, pour aller convaincre une
majorité de ses seize collègues de voter en sa faveur en changeant d'avis. Lors
d'un fastidieux et répétitif porte à porte, frappée de doutes, de honte
misérabiliste et de désespoir, elle va rencontrer un à un ses collègues au
destin aussi fragile que le sien et se heurter à leur refus souvent, à leur
hésitation toujours, à la violence de certains, ou bénéficier de leur
revirement parfois. Finalement perdante de justesse au vote, elle retrouve
vigueur et espoir de vie de s'être battue de la sorte et d'avoir réveillé chez
certains le sens de la solidarité, enfoui sous l'égoïsme matérialiste. Sur le
point de trouver une issue positive à son inquiétant destin, elle sera amenée à
assumer à son tour avec une fierté retrouvée son propre choix de solidarité.
Une réaction négative utile :
Bonjour Ciné -Rencontres,
Ne pouvant pas venir assister à la projection vendredi soir , je suis allée voir le fil mercredi soir avec des amies . Quelle déception! Une forme semi-documentaire un peu bâtarde ( j'ai vu des docus sur le même sujet bien meilleurs!) Des plans interminables , un rythme très lent , un jeu "monolithe" de Vincent Lindon (qui à mon avis , fut bien meilleur dans Welcome ou Quelques jours de printemps) ; et pourquoi le faire père en plus d'un enfant handicapé , ce qui ajoute encore à l'accablement du chômeur! Non décidément , nous n'avons pas été emballées par le film , contrairement à un autre "petit" film autour d'un sujet un peu semblable , "Discount".
Bref , nous avons été très déçues car sans doute influencées par le battage médiatique au moment de Cannes. C'est pur cela que j'aurais bien aimé connaître l'avis des autres spectateurs .
A noter par contre que nous avons beaucoup aimé "La Tête haute" de Bercot avec un jeune acteur débutant, époustouflant !
Cordialement
Jacqueline
Merci beaucoup Jacqueline pour ta contribution. Je n’ai pas vu le film mais j’ai vu Michel et Edwige hier, et nous avons échangé sur les craintes qu’il en soit de ce film comme tu le présentes : un film d’un misérabilisme convenu, fait sur mesure pour un festival paillettes qui veut se donner une image de bonne conscience envers les pauvres, et qui pour cela en rajoute lourdement.
Je ferai état de cet avis après coup, pour ne pas influencer les spectateurs. Tu auras le retour sur leurs réactions dans le compte-rendu du blog. A suivre…
Cordialement,
Jean-Marie
Bonjour Ciné -Rencontres,
Ne pouvant pas venir assister à la projection vendredi soir , je suis allée voir le fil mercredi soir avec des amies . Quelle déception! Une forme semi-documentaire un peu bâtarde ( j'ai vu des docus sur le même sujet bien meilleurs!) Des plans interminables , un rythme très lent , un jeu "monolithe" de Vincent Lindon (qui à mon avis , fut bien meilleur dans Welcome ou Quelques jours de printemps) ; et pourquoi le faire père en plus d'un enfant handicapé , ce qui ajoute encore à l'accablement du chômeur! Non décidément , nous n'avons pas été emballées par le film , contrairement à un autre "petit" film autour d'un sujet un peu semblable , "Discount".
Bref , nous avons été très déçues car sans doute influencées par le battage médiatique au moment de Cannes. C'est pur cela que j'aurais bien aimé connaître l'avis des autres spectateurs .
A noter par contre que nous avons beaucoup aimé "La Tête haute" de Bercot avec un jeune acteur débutant, époustouflant !
Cordialement
Jacqueline
Merci beaucoup Jacqueline pour ta contribution. Je n’ai pas vu le film mais j’ai vu Michel et Edwige hier, et nous avons échangé sur les craintes qu’il en soit de ce film comme tu le présentes : un film d’un misérabilisme convenu, fait sur mesure pour un festival paillettes qui veut se donner une image de bonne conscience envers les pauvres, et qui pour cela en rajoute lourdement.
Je ferai état de cet avis après coup, pour ne pas influencer les spectateurs. Tu auras le retour sur leurs réactions dans le compte-rendu du blog. A suivre…
Cordialement,
Jean-Marie
Une réaction positive (sur le film) utile :
Bonjour Jean-Marie,
Je ne pourrai pas être au débat demain, donc je suis allée
le voir ce soir. Je n'ai pas de mot. C'est la réalité sociale brute,
impitoyable où la solidarité est oubliée qui est montrée. Sous des airs de
compassion, on incite des précaires à acheter son futur incertain sur des
marchés financiers ou à taper sur son voisin pour avoir le droit d'exister...
Lumière crue (sauf peut-être dans le cadre familial),
beaucoup de plans-séquences fixes ou très peu de mouvement. Lindon très bon,
avec un air de chien battu. J'ai eu mal pour lui. Et déjà que je n'aimais pas
les supermarchés, mais alors là, je n'ai plus envie d'y retourner! (Ce serait
une idée d'inviter 1 ou 2 caissière, 1 vigile de supermarché pour le débat...)
Sinon, je prends un peu de temps pour te faire une remarque,
à faire remonter au cinéma (suivant suggestion d'Edwige).
J'ai, comme tu le sais, beaucoup de mal avec la VF. Avengers en
VO, j'ai bien compris, pas possible. Je voulais le voir (j'adore Joss Whedon).
J'ai serré les dents.
Par contre, Suite française doublé. Good kill encore
doublé. Du coup, je ne suis pas allée le voir. Tout ça estampillé
Ciné-rencontres. Je trouve ça très abusé. Soit cinélumière assume et passe de
la VF (parce que c'est tellement plus facile) sans l'utilisation de l'association
ciné-rencontres, soit il essaie une vraie stratégie culturelle et d'ouverture
sur le monde (je dirais presque d'éducation culturelle, autant sur le cinéma
que sur les langues étrangères). Mais, ce qui est fait là, c'est vouloir le
beurre et l'argent du beurre.
Voilà.
Bon ciné demain.
Céline
Bien sûr que notre association est très attachée aux VO, et à part Suite française ce fut toujours le cas pour les séances avec débat, où je me souviens que nous avons entendu pas mal d'accent irlandais récemment.
En tout cas, merci en général aux adhérents d'être aussi vigilants en ce qui concerne notre programmation en dehors même des débats. Je me réjouis de recevoir de plus en plus de réactions pour ces films estampillés Ciné Rencontres présentés dans les salles de Vierzon (on ne peut pas multiplier les débats, il n'y a qu'un seul vendredi dans la semaine!). Bien entendu, ce sera transmis.
Cordialement,
Jean-Marie
CONCORDANCE DES TEMPS
Se tuer au travail, au sens propre
29 mai 2015 - 11 mars 1912
http://vaillantitude.blogspot.fr/2015/06/1885-victor-hugo-au-pantheon.html
(On peut aussi cliquer sur l'image ci-dessous:)
Prolongation au pot de fin de séance.
Ceci à l'attention de JMB qui, j'en suis sûr, mènera sa lecture attentive jusqu'à la fin de cette page.
Je pense qu'il trouvera ici ce qu'il cherchait, la suite de ce dialogue fictif entre le héros de sa ville natale et celui de la mienne.
http://vaillantitude.blogspot.fr/2015/03/1884-loi-waldeck-rousseau-sur-les.html
Ceci à l'attention de JMB qui, j'en suis sûr, mènera sa lecture attentive jusqu'à la fin de cette page.
Je pense qu'il trouvera ici ce qu'il cherchait, la suite de ce dialogue fictif entre le héros de sa ville natale et celui de la mienne.
http://vaillantitude.blogspot.fr/2015/03/1884-loi-waldeck-rousseau-sur-les.html
COMPLEMENTS, PROGRAMMES, PHOTOS, BANDES ANNONCES,...
Cliquez sur le lien ou sur l'image.
http://cinelumiere-vierzon.info/
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Vous n'avez pas manqué de remarquer la rubrique ART ET ESSAI... et le lien
CINE RENCONTRES.
CINE RENCONTRES.
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