1ère séance avec débat
(première séance de la saison 2014-2015)
PARTY GIRL
Drame français de Marie Amachoukeli, Claire Burger, Samuel
Theis (1h35)
avec Angélique Litzenburger, Joseph Bour, Mario Theis
Angélique a soixante ans. Elle aime encore la fête, elle aime encore les hommes. La nuit, pour gagner sa vie, elle les fait boire dans un cabaret à la frontière allemande. Avec le temps, les clients se font plus rares. Mais Michel, son habitué, est toujours amoureux d’elle. Un jour, il lui propose de l’épouser.
CINE DEBAT
Vendredi 5 septembre 2014 à 20h30
Vendredi 5 septembre 2014 à 20h30
au Ciné Lumière de Vierzon
Il ne faut
pas abuser de l’expression, mais en l’occurrence on ne peut guère s’empêcher de
parler d’OVNI cinématographique. Ici, dans cet article, tout est dit, et si ce
n’est pas dit, c’est fortement suggéré. Un film avec trois réalisateurs, et un
film ayant son unité, pas un film avec trois séquences successives, c’est déjà
beaucoup pour ne pas intriguer. Mais ce n’est pas tout.
Car d’autre
part, qu’y a-t-il dans la note d’intention pour séduire le portefeuille d’un
producteur ? La vie, même trépidante, d’une fêtarde sexagénaire, voilà qui
n’a pas vraiment les moyens a priori de susciter l’enthousiasme. La vie
d’une noctambule pas même célèbre - et s’il s’agissait de Régine, serait-ce
vraiment plus folichon ? – ne pousse pas spontanément à se précipiter dans
les salles obscures. Pas de vedette, même pas un acteur connu…
Et pourtant les récompenses et
les adhésions sont là. C’est qu’il doit bien y avoir autre chose. Les dernières
lignes de l’article, après les premières qui parlent de « brio » dans
la direction des acteurs non professionnels, nous orientent vers deux ou trois
pistes. On se demande comment le « populo » y devient vedette, quelle
charge humaine recèle cette anonyme shootée à la fiesta, et enfin, peut-être l’essentiel,
quelle dose de mystère dans cette Angélique nous troublerait au moment de nous
risquer à porter sur elle un quelconque jugement.
(Corrigez à la lecture une petite coquille dans l'article : Samuel Theis, et non Thies.)
(Corrigez à la lecture une petite coquille dans l'article : Samuel Theis, et non Thies.)
Le Canard enchaîné, 28 août 2014 |
Ce film est soutenu par l'ACC (Association des Cinémas du Centre).
« Il y a beaucoup de romanesque dans la vie des gens
ordinaires. »
« Nous avons travaillé de sorte que nous soyons
toujours d’accord tous les trois. »
« On voit bien que dans notre pratique, on n’invente
rien. D’autres avant nous ont utilisé le réel et fait tourner des acteurs
non-pros. Mais on ne s’inscrit pas de façon théorique dans un cinéma qui nous
aurait fascinés et qu’on voudrait reproduire. Si le cinéma-vérité ou le
néo-réalisme nous parlent, nous inspirent et nous intéressent, on ne s’en
réclame pas. Cassavetes, Pasolini ou Pialat, entre autres, sont aussi des
références pour nous. Pour Party Girl, on a beaucoup regardé Mama
Roma, Une femme sous influence, Wanda, qui sont des films
portrait, de femmes libres et hors norme. »
« Et si nous avons choisi au montage de ne pas laisser
le spectateur s’installer confortablement dans cette émotion, c’est que nous
voulions qu’il reste surpris par notre proposition. Qu’il avance dans le film
sans savoir où il met les pieds. C’est ce qui nous intéresse aussi. »
(Les réalisateurs, à
l’unisson bien sûr)
Après le Nord des Ch’tis, la Lorraine de Party
Girl ?…
Les trois réalisateurs
Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis sont nés à
la fin des années 70 et sont amis de longue date.
Claire et Samuel se sont rencontrés à 18 ans à Forbach,
Marie et Claire se sont rencontrées quelques années plus tard à La fémis.
Le trio a collaboré une première fois à l’écriture et la
mise en scène d’un moyen-métrage, FORBACH (2ème prix de la Cinéfondation au
festival de Cannes en 2008), le film de fin d’études de Claire à La fémis. Ce
film mettait déjà en scène la famille Theis. Samuel a ensuite eu le désir de réaliser un long-métrage
sur eux, avec sa mère comme personnage principal.
Il s’associe à Marie et Claire et ils signent à six mains le
scénario et la réalisation de leur premier long métrage, PARTY GIRL, qui fait
l’ouverture de Un Certain Regard au festival de Cannes en 2014 et remporte la
Caméra d’or.
Entre temps, Marie et Claire avaient coréalisé deux
courts-métrages, C’EST GRATUIT POUR LES FILLES qui obtient en 2010 le César du
meilleur court-métrage et DEMOLITION PARTY en 2012.
Samuel, qui a eu une formation d’acteur avant de passer
lui-aussi par La fémis, a notamment été comédien dans les œuvres de Bertrand
Tavernier (La Princesse de Montpensier), Philippe Lefebvre, Jean-Michel
Ribes...
Dans la série Un village français de Frédéric Krivine
et Philippe Triboit, Samuel Theis interprète le rôle de Kurt, un officier
de la Wehrmacht.
Références
Puisqu’il a été fait mention de Mama Roma, c’est l’occasion
de retrouver Lionel Tardif, que nous avons reçu pour son film La danse de
Shiva, et qui nous fournit son analyse de ce film dans son livre Les
grands aventuriers du cinéma :
En 1962 Pasolini réalise avec Anna Magnani Mama Roma. Tourné dans les milieux sous prolétaires de la banlieue romaine, ce film montre la noblesse d'une ancienne prostituée qui fait venir son fils auprès d'elle, mais cette démarche provoque en elle une profonde déception. L'écriture n'est pas banale. Mama Roma au sortir de ses déboires sentimentaux se retrouve invariablement sur le trottoir. Ses déambulations sont accompagnées par des délirants
mouvements de caméra avec panoramiques et recadrages qui permettent au réalisateur de passer d'une rencontre à une autre, du rire
au désespoir, du souvenir au rêve, bref, dit Jean-Louis Comolli. « de passer sans rupture de la forme, de sa dimension prosaïque de mère prostituée à sa dimension onirique de
femme-maîtresse, face à son destin, jouée par lui et le défiant d'autant.»
Mamma Roma, prostituée, la quarantaine, parvient à quitter
le Milieu pour adopter un mode de vie propice à l'éducation de son fils
adolescent, ayant vécu jusqu'alors en pensionnat. Emménageant dans un des
nouveaux quartiers de la ville, elle s'efforce de maintenir le cap de cette vie
qu'elle veut meilleure, alors que le jeune homme se rapproche des gangs
évoluant dans les friches avoisinantes.
Réalisé un an après ACCATTONE (1961), le deuxième long
métrage du jeune Pasolini explore à nouveau le milieu du "Lumpen
Proletaria" résultant du chamboulement démographique et urbanistique de
l'Italie d'après-guerre. Avec ces deux films dans la lignée du nouveau
réalisme, le réalisateur accorde une grande attention teintée de tendresse aux
marginaux et petits criminels évoluant dans ce milieu particulier, et dénonce
avec puissance les manquements de la société italienne en reconstruction envers
les couches sociales défavorisées.
Une femme sous influence (A Woman Under the Influence) est un film américain réalisé par John Cassavetes, sorti en 1974.
Nick travaille sur les chantiers. Suite à une rupture de
canalisation, il téléphone à sa femme, Mabel, pour lui annoncer qu'il ne pourra
pas passer la soirée avec elle comme prévu. Mabel qui avait confié les enfants
à sa mère, se retrouve seule et désemparée. Déprimée, elle sort et erre dans
les bars, tombe sur un inconnu qu'elle ramène à la maison.
Le lendemain, Nick rentre au foyer accompagné de ses
collègues, pour ne pas avoir à affronter Mabel seul. Sa femme improvise un
déjeuner avec des spaghettis.
Alors que Mabel cherche le réconfort, elle ne trouve que
condescendance et humiliation. Nick ne l'écoute pas et dépense son énergie à
faire « comme si ». Écrasée par le poids de sa famille et les
conventions de la société, elle glisse doucement vers la folie…
Une oeuvre
maîtresse dans la filmographie de Cassavetes portée par l’interprétation
flamboyante de Gena Rowlands
Wanda est un film
américain réalisé par Barbara Loden, sorti en 1970.
Wanda
est une jeune femme qui se laisse partir à la dérive. Après avoir quitté son
mari et ses enfants, elle rencontre M. Dennis, voleur de piètre ampleur, et
le suit sur les routes américaines.
Barbara Loden épouse le réalisateur Elia Kazan en 1968.
Celui-ci lui a offert son premier rôle au cinéma dans Le Fleuve sauvage (Wild River) (1960) et devient ensuite son mentor avant d'être son mari.
Mariée à un mineur de Pennsylvanie et mère de deux enfants,
Wanda ne s’occupe ni d’eux ni de sa maison, et passe la majeure partie de ses
journées affalée sur le canapé du salon, en peignoir et bigoudis. Sans
personnalité ni volonté, elle se laisse "divorcer". Seule, sans
domicile ni moyens de subsistance, elle erre sans but précis, et fait la
connaissance d’un voleur, Dennis, dont elle devient la maîtresse et complice.
Porté à bout de bras, Wanda est un projet personnel qui tenait à cœur à Barbara Loden, réalisatrice, scénariste et interprète d’un long-métrage qui demeurera son seul et unique film.
Porté à bout de bras, Wanda est un projet personnel qui tenait à cœur à Barbara Loden, réalisatrice, scénariste et interprète d’un long-métrage qui demeurera son seul et unique film.
Projeté au Festival de Venise en 1971, il en repartira avec
le Prix International de la Critique alors qu’il était parti bredouille du
Festival du Cannes où il fut présenté dans la section parallèle l’année
précédente. Encensé par Marguerite Duras et Isabelle Huppert, il restera
néanmoins inédit dans les salles françaises jusqu’en juillet 2003...
Plusieurs destins s'entrelacent dans ce nouveau récit de
Nathalie Léger. Ils se nouent autour d'un film, Wanda, réalisé en
1970 par Barbara Loden, un film admiré par Marguerite Duras, une œuvre majeure
du cinéma d'avant-garde américain. Il s’agit du seul film de Barbara Loden.
Elle écrit, réalise et interprète le rôle de Wanda à partir d'un fait
divers : l'errance désastreuse d'une jeune femme embarquée dans un
hold up, et qui remercie le juge de sa condamnation. Barbara Loden est Wanda,
comme on dit au cinéma. Son souvenir accompagne la narratrice dans une
recherche qui interroge tout autant l'énigme d'une déambulation solitaire que
le pouvoir (ou l'impuissance) de l'écriture romanesque à conduire cette enquête.
Il y a d'abord l'errance...
Il y a d'abord l'errance...
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