séance avec débat
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Sortie 14 octobre 2020 / 1h 57min / Drame, Comédie
Date de reprise 19 mai 2021
De Thomas Vinterberg
Par Tobias Lindholm, Thomas Vinterberg
Avec Mads Mikkelsen, Thomas Bo Larsen, Magnus Millang
MERCREDI 19 MAI 2021
18h20
Bonjour à toutes et tous,
quel plaisir de rédiger ce message.
MERCREDI 19 MAI à 18h20
Séance Cinérencontres
Avec le film "DRUNK" - en VO
comme nous l'avons annoncé : Une place gratuite sera offerte à toutes les personnes présentes.
à très bientôt
Edwige
SYNOPSIS
Quatre amis décident de mettre en pratique la théorie d’un psychologue norvégien selon laquelle l’homme aurait dès la naissance un déficit d’alcool dans le sang. Avec une rigueur scientifique, chacun relève le défi en espérant tous que leur vie n’en sera que meilleure ! Si dans un premier temps les résultats sont encourageants, la situation devient rapidement hors de contrôle.
est également présenté sur RADIO TINTOUIN
avec notre adhérent Jean-Luc aux commandes.
Horaires des annonces Ciné Rencontres le vendredi:
9h15 12h15 14h15 16h15 17h25
9h15 12h15 14h15 16h15 17h25
« In vino veritas ».
J’aime bien les commentaires brefs et je pourrais d’une plume assassine dire que ce titre est une contre-vérité totale . N’aimant pas les assassins en général et moi-même en assassin encore moins je rajouterai quelques lignes.
Tout le monde se souvient de la première fois qu’il a goûté à l’alcool et peu nombreux sont ceux qui ont aimé tout de suite. Pourtant nous sommes nombreux à apprécier « un petit verre »de temps en temps, ce qui revient à dire que c’est un goût acquis et de ce fait « éducable ». Ce mot-là sonne magiquement à mes oreilles car il permet la construction d’un chemin possible vers une consommation modérée et raisonnée d’alcool, ce qui est loin d’être l’objectif de nos quatre énergumènes dans le film.
On évoque dans le film la désinhibition pour celui qui boit, soit. On parle aussi d’émancipation et là j’y oppose plutôt l’esclavage. Poison reconnu, l’alcool nous révèle tous ces méfaits allant de la conduite totalement irresponsable à la déchéance physique et in fine à la mort. Ce n’est pas à mon avis un film à thèse pamphlétaire un peu caricatural ,mais comme l’a dit Jean-François un film «intelligent».
John
TU VIVRAS ET TU PÉRIRAS PAR LA RÈGLE
C’est La grande bouffe de Marco Ferreri adaptée à l’alcool. Evidemment, si ce n’est pas un apologue, c’est insupportable.
« Trink ! » enjoignait l’oracle rabelaisienne de la Dive Bouteille. Mais pour l’humaniste, l’apologue renvoyait à l’injonction de s’abreuver aux sources vivifiantes du savoir.
Pour son film, Ferreri annonce explicitement la couleur : son film, pour lui, c’est «une farce physiologique».
La crise existentielle de quatre amis devenus mûrs avant d’être blets, et qui supportent mal de ne plus être aussi verts qu’autrefois, outre Ferreri, a aussi inspiré le I Melt With You de Mark Pellington (2011).
On pourrait même s’en tenir à une rapide adaptation de cette critique pour parler de notre film :
« L’histoire est celle de 4 potes de fac qui, pour ne pas se perdre de vue, se retrouvent une semaine par an pour des vacances sauvages à base d’alcool et de drogues. On les découvre la quarantaine passée au cours de ce qui doit être leur vingt-cinquième virée, et il n’est pas nécessaire d’être psychologue pour comprendre que si ces types se retrouvent et s’adonnent à tous les excès, c’est aussi pour oublier, pour un court instant, que leur vie rangée, leur famille, leur job et leurs responsabilités les emmerdent 51 semaines par an. Ce qu’ils cherchent à noyer, c’est le fait que les adultes chiants qu’ils sont ont trahi les adolescents pleins de promesses qu’ils étaient. I Melt With You, c’est un film sur des adultes comme les autres qui souffrent de leur condition et tentent de la nier en se comportant de manière tout à fait artificielle comme des ados attardés. »
Evidemment, il existe des différences importantes. Le but ici n’est pas de se suicider, mais au contraire de Ferreri - en tout cas de façon avouée et à court terme - de s’améliorer en se désinhibant. Il y a également des rapprochements troublants à faire : comme chez Pellington, l’idée vous vient immédiatement à l’esprit de mettre en parallèles les interrogations de l’auteur sur la société qui l’entoure, d’une part, et sur son parcours artistique, d’autre part.
Chez Thomas Vinterberg, il importe de transgresser les règles habituellement en vigueur, mais pour cela… il faut se donner des règles… qu’on voudra également transgresser plus tard.
L’important, c’est de faire reposer ces règles sur une caution, qu’elle soit sociale, divine, ou (pseudo) scientifique.
Ici, la société type, c’est encore l’école. C’est le lieu où il importe de se tenir «comme il faut». D’où les effets comiques quand tout cela est mis sens dessus dessous. On se rappelle, mais en moins comique, que c’était déjà le cas avec La Chasse (au programme de Ciné Rencontres en 2012), qui reposait sur le même acteur central, Mads Mikkelsen.
Et puisqu’on insiste tant sur la nécessité d’avoir des règles, on ne peut que se rappeler que Thomas Vinterberg est, avec Lars von Trier, à l’origine du fameux Dogme, ensemble de films qui se rattachent au Dogme95 (de l’année 1995) censé faire respecter les dix règles de chasteté cinématographique.
Là, il s’agit de prendre ses distances avec les tapageurs blockbusters américains, mais aussi avec les beaucoup plus sobres films d’auteur de la Nouvelle Vague.
On peut penser que la première règle a été plutôt respectée (ne tourner qu’avec des accessoires qu’on trouve sur place). Mais la dixième (ne pas se créditer au générique) est rapidement abandonnée. Respectée dans son premier film du dogme, Festen, notamment prix du jury (Cannes 98), elle lui apporte certes de la notoriété, mais peu de retombées financières. Elle sera vite abandonnée.
Et dix ans après la proclamation du Dogme (l’année de naissance de Ciné Rencontres, mais c’est un pur hasard), les deux fondateurs font savoir qu’ils n’en portent plus la responsabilité.
Et sur tout cela place un fond implicite de superstition ou de protestantisme qui suggère qu'une exceptionnelle intensité de bonheur soit compensée par une égale intensité de malheur.
Si bien que ce film, qui se présentait a priori comme une manière d'anti Ordet, en serait plutôt, en fin de compte, le moderne aboutissement.
Jean-Marie
Le « Vœu de chasteté » du Dogme95
Vœu de chasteté
Je jure de me soumettre aux règles qui suivent telles qu'édictées et approuvées par Dogme 95.
1.Le tournage doit être fait sur place. Les accessoires et décors ne doivent pas être apportés (si l'on a besoin d'un accessoire particulier pour l'histoire, choisir un endroit où cet accessoire est présent).
2.Le son ne doit jamais être réalisé à part des images, et inversement (aucune musique ne doit être utilisée à moins qu'elle ne soit jouée pendant que la scène est filmée).
3.La caméra doit être portée à la main. Tout mouvement, ou non-mouvement possible avec la main est autorisé. (Le film ne doit pas se dérouler là où la caméra se trouve ; le tournage doit se faire là où le film se déroule).
4.Le film doit être en couleurs. Un éclairage spécial n'est pas acceptable. (S'il n'y a pas assez de lumière, la scène doit être coupée, ou une simple lampe attachée à la caméra).
5.Tout traitement optique ou filtre est interdit.
6.Le film ne doit pas contenir d'action de façon superficielle. (Les meurtres, les armes, etc. ne doivent pas apparaître).
7.Les détournements temporels et géographiques sont interdits. (C'est-à-dire que le film se déroule ici et maintenant).
8.Les films de genre ne sont pas acceptables.
9.Le format de la pellicule doit être le format académique 35mm.
10.Le réalisateur ne doit pas être crédité.
De plus, je jure en tant que réalisateur de m'abstenir de tout goût personnel. Je ne suis plus un artiste. Je jure de m'abstenir de créer une « œuvre », car je vois l'instant comme plus important que la totalité. Mon but suprême est de faire sortir la vérité de mes personnages et de mes scènes. Je jure de faire cela par tous les moyens disponibles et au prix de mon bon goût et de toute considération esthétique.
Et ainsi je fais mon Vœu de Chasteté.
Copenhague, Lundi 13 mars 1995
Au nom du Dogme 95
Lars Von Trier, Thomas Vinterberg
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Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu.
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Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).
Tiens... tiens... "abondante et variée"... Et si Ciné Rencontres y était un peu pour quelque chose en fin de compte?...
Autres tarifs au Ciné Lumière:
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