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9h15 12h15 14h15 16h15 17h25
Cher(e)s
ami(e)s
« ETE 85 » de
François Ozon
Que
dire si ce n'est que nous étions trop peu nombreux vendredi soir pour apprécier
ce brillant film de François Ozon. Le réalisateur a saisi avec brio « les
feux de l'amour » cités dans un des courts-métrages proposés juste après
notre soirée Ciné-Rencontres par l'association Vierzon Cinéma lors d'une
projection en plein air dans la rue Maréchal Joffre. Aucune
comparaison n'est voulue ni désirable.
L'amour
fou de deux jeunes hommes de 17 ans que nous savons condamné dès les premiers
instants du film, pourtant cette révélation n'enlève rien à la richesse du
scénario et son entrelacs de relations tissé méticuleusement et
patiemment. L'amour avec son côté trivial, sa magie aussi et qui porte en elle
le combustible de sa propre implosion. Dès la première rencontre on ressent
comme une sorte de toile d'araignée ou de cocon qui peu à peu enserre la
proie , proie qui peut devenir à son tour prédateur . Pourtant qu'il
est beau notre chevalier errant surgi des flots pour sauver « le
naufragé », qu'il est beau le naufragé. Naufragé qui frôle la noyade et
qui rôde en permanence autour de la mort réelle et symbolique, voir la scène de
la baignoire sarcophage entouré d'images d'Anubis.
Anubis (prononcé [a. ny. bis]) est un dieu
funéraire de l'Égypte antique, maître des nécropoles et protecteur des
embaumeurs, représenté comme un grand canidé noir couché sur le ventre, sans
doute un chacal ou un chien sauvage, ou comme un homme à tête de canidé .
Mort avec laquelle le couple va
pactiser, chacun promettant de danser sur la tombe de l'autre au décès du
premier . Ozon pactise avec l'amour, avec la mort et surtout avec la vie
pour le plus grand bonheur des spectateurs .
Je ne
résiste pas à citer un poème et et une chanson extraits du film. Deux perles.
John
Romance sans
paroles. VERLAINE
.
Il faut, voyez-vous, nous
pardonner les choses
De cette façon nous serons bien heureuses
Et si notre vie a des instants moroses,
Du moins nous serons, n’est-ce pas ? deux pleureuses.
Ô que nous mêlions, âmes
sœurs que nous sommes,
À nos vœux confus la douceur puérile
De cheminer loin des femmes et des hommes,
Dans le frais oubli de ce qui nous exile !
Soyons deux enfants, soyons
deux jeunes filles
Éprises de rien et de tout étonnées,
Qui s’en vont pâlir sous les chastes charmilles,
Sans même savoir qu’elles sont pardonnées.
Poème cité dans le film.
Sailinghttps://www.youtube.com/watch?v=0jdQk7CNB0s
je navigue
I am sailing
je navigue
I am sailing
Retour à la maison
Home again
«Traversez la mer
'Cross the sea
je navigue
I am sailing
Eaux orageuses
Stormy waters
Être près de toi
To be near you
Être libre
To be free
je vole
I am flying
je vole
I am flying
Comme un oiseau
Like a bird
'Traversez le ciel
'Cross the sky
je vole
I am flying
Passer de hauts nuages
Passing high clouds
Être près de toi
To be near you
Être libre
To be free
Peux-tu m'entendre?
Can you hear me?
Peux-tu m'entendre?
Can you hear me?
À travers la nuit noire, loin
Through the dark night, far away
Je meurs, je pleure pour toujours
I am dying, forever crying
Pour être avec toi, qui peut dire
To be with you, who can say
Peux-tu m'entendre?
Can you hear me?
Peux-tu m'entendre?
Can you hear me?
À travers la nuit noire, loin
Through the dark night, far away
Je meurs, je pleure pour toujours
I am dying, forever crying
Pour être avec toi, qui peut dire?
To be with you, who can say?
Nous naviguons, nous naviguons
We are sailing, we are sailing
Retour à la maison
Home again
«Traversez la mer
'Cross the sea
Nous naviguons
We are sailing
Eaux orageuses
Stormy waters
Être près de toi
To be near you
Être libre
To be free
Oh, Seigneur, pour être près
de toi, pour être libre
Oh, Lord, to be near you, to be free
Oh, mon Seigneur, pour être près de toi, pour être libre
Oh, my Lord, to be near you, to be free
Oh, mon Seigneur, pour être près de toi, pour être libre
Oh, my Lord, to be near you, to be free
Chanson
emblématique du film et extrait de la bande-son
A
lire PHILIPPE
BESSON « Arrête avec les
mensonges » et « Un Certain Paul Darrigaud »
EDOUARD
LOUIS « En finir avec Eddy Bellegueule »
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