lundi 4 novembre 2019

SORRY WE MISSED YOU

10ème séance avec débat










  



SORRY WE MISSED YOU


  
Film anglais de Ken Loach avec Kris Hitchen, Debbie Honeywood. (vost - 1h40)




VENDREDI 8  NOVEMBRE 2019
20h30


Ken Loach, toujours fidèle à lui-même.
Un chauffeur-livreur précarisé, le travail ubérisé,…









    
Ricky, Abby et leurs deux enfants vivent à Newcastle. Leur famille est soudée et les parents travaillent dur. Alors qu’Abby travaille avec dévouement pour des personnes âgées à domicile, Ricky enchaîne les jobs mal payés ; ils réalisent que jamais ils ne pourront devenir indépendants ni propriétaires de leur maison. C’est maintenant ou jamais ! Une réelle opportunité semble leur être offerte par la révolution numérique : Abby vend alors sa voiture pour que Ricky puisse acheter une camionnette afin de devenir chauffeur-livreur à son compte. Mais les dérives de ce nouveau monde moderne auront des répercussions majeures sur toute la famille…
Le 39eme film de Ken Loach qui reste fidèle à son cinéma social et militant.






Merci à Edwige, qui m'a passé ces articles de l'Huma mardi soir au Café repaire sur Eugène Varlin animé par Michèle Audin. 




Berry républicain 23 octobre 2019



Le film est également présenté sur RADIO TINTOUIN 
avec notre adhérent Jean-Luc aux commandes. 















   

 Une adhérente nous a signalé hier soir une série d'entretiens avec Ken Loach sur France Culture,
voici les liens.



       Qui peut parler mieux de son œuvre que le réalisateur lui-même ? Ceci dit je ne résiste pas à écrire quelques lignes sur le film d'hier soir. Misérabiliste disent certains, je ne suis pas d'accord. Une plongée dans la misère  des travailleurs pauvres certes, un tableau de l'esclavage moderne sans doute, mais le ton est juste et l'empathie ressentie sincère. La sobriété légendaire de Loach est exemplaire, pas d'effets spéciaux rehaussés de musique sirupeuse. La symphonie pathétique se joue devant le spectateur dans des scènes de la violence ordinaire du sort du travailleur uberisé. Hamster dans une roue qui tourne inlassablement, condamné à courir contre la montre dans une course effrénée pour la survie, notre « héros » finira broyé. Au passage sa famille subira des « dommages collatéraux » pour parler en novlangue militaire, mais ce langage-là n'est pas celui de Loach. Il travaille au scalpel pour exposer une vérité crue, celle que nous connaissons tous et dont nous sommes collectivement responsables . La subtilité de Loach comme l'a souligné Jean-Marie est de faire en sorte que les spectateurs s'insurgent à la fin du film contre un système économique et politique sans que le réalisateur détaille son point de vue sur l'un ou l'autre. Seules quelques allusions au passé notamment la grève des mineurs de 1984-1985 et le scandale des fonds de pension de 2009-2009.           

   Merci Ken, merci pour ce combat noble en faveur des victimes d'un système conçu pour enrichir  une minorité au détriment de la majorité. Les actionnaires n'ont jamais perçu autant de dividendes et la pauvreté s'étale insidieusement comme des adventices.

Une adventice (du latin adventicius, « qui s’ajoute, supplémentaire, venant de l’étranger »), appelée également « mauvaise herbe », désigne, pour les agriculteurs et les jardiniers, une plante qui pousse dans un endroit (champ, massif...) sans y avoir été intentionnellement installée.   

( mais est-ce vraiment sans intention ? )
John







Il y a ceux qui sortent déprimés, il y a ceux qui sortent requinqués. C’est qu’ils ne vivent pas la même chose, à partir du même film.
C’est contre-productif, disent les uns, de monter aux précarisés leur état sans offrir de perspective de sortie, même pas de perspective de lutte, ce qui laisserait au moins une porte ouverte sur l’espoir. 
Les autres, au contraire, outre qu’ils soulignent la constance militante du cinéaste malgré son âge, ce qui n’est pas si fréquent, estiment que le travail est fait à partir du moment où le constat établi bat en brèche la propagande libérale habituelle qui nous donnait l’Angleterre comme modèle de dynamisme économique, en occultant volontairement les énormes inégalités qui faussent toutes les statistiques établies sur des moyennes. A quoi bon avoir des richesses énormes, si elles sont accaparées par une poignée, quand le plus grand nombre est dans la misère ou peu s’en faut, quand le nombre d’enfants vivant sous le seuil de pauvreté atteint des sommets et commence à rappeler le Londres de Dickens. Alors on est passé à l’Allemagne, avant de devoir reconnaître que, prenant le même chemin, on retrouve les mêmes effets. Puis on se félicité du modèle davantage protecteur qui est le nôtre, mais le chemin est également emprunté, et la protections menace de plus en plus de devenir elle aussi illusoire. Le débat a beaucoup tourné sur ce genre d’inquiétudes.
Encore un mot sur la constance loachienne : lui ne s’est jamais aveuglé sur les prétendues alternances droite-gauche, avec leurs prétendues variantes internes, depuis les années Thatcher. 
Margaret Thatcher, John Major, Tony Blair, Gordon Brown, David Cameron, Theresa May, Boris Johnson, tous ces noms qui scandent la carrière cinématographique de Ken Loach, tous ne sont que les représentants de la même droite financière. 
Quant au procédé qui consiste à montrer l’envers du décor, il est par nature subversif. Il n’est que de voir avec quel zèle on le réprime dans tous les régimes autoritaires. La littérature en use depuis ses origines. Sans remonter au déluge, les paysans de La Bruyère présentés comme des animaux ne sont pas là pour démoraliser les paysans (ils ne lisent d’ailleurs pas La Bruyère), ni flatter les salons aristocratiques. Les Lumières y ont recours d’une manière quasi-systématique. Montesquieu n’encourage pas l’esclavage, Voltaire ne se délecte pas sadiquement des horreurs de la guerre ni des affres de la torture. Au lecteur, au spectateur, de réagir. Rajouter des plans explicatifs pour appuyer didactiquement que « tout cela est affreux », qu’« il faudrait absolument faire quelque chose »… ne ferait à mon sens qu’affaiblir le propos. Le film est déjà suffisamment à thèse sans qu’il ait besoin d’une morale appuyée. Enfin, c’est mon avis, et j’ai le plus grand des respects pour le sentiment contraire. 
On n’est pas obligé de toujours suivre l’Obs. Mais ici, on comprend que j’ai tendance à adhérer :

A 83 ans, Ken Loach a plus que jamais le cœur à gauche. Entendez par gauche, la « vraie », la radicale. Sur les écrans, le cinéaste britannique sort un nouveau film en France le 23 octobre, « Sorry We Missed You ». Dans la même veine que sa palme d’or « Moi, Daniel Blake », c’est un drame social poignant sur le nouveau mal du siècle, l’ubérisation, qui sonne comme un requiem pour le monde du travail.
Sur la scène politique, lui qui a repris sa carte au Labour en 2016 après l’avoir quitté sous Tony Blair, défend bec et ongles son ami Jeremy Corbyn, vieux routier de la gauche radicale devenu chef du parti travailliste et aujourd’hui pris dans le piège du Brexit. A l’image ou à la tribune, ce sont en réalité deux combats qui n’en font qu’un : la défense des travailleurs face à une Europe qu’il juge incapable de les protéger. Son nouveau film, Jeremy Corbyn, la classe ouvrière, sa propre histoire, le rôle du cinéma, son engagement politique, le Brexit… Voici l’interview totale du grand cinéaste britannique.
(C’est ici : 

Un ami d’une autre association, également intéressé, me communique par ailleurs ce lien (merci Jean-Pierre) :

Jean-Marie

Et à Romo aussi (Les Amis du Cinéma au Ciné Palace)

«Désolé de vous avoir manqué»! Le titre anglais est une entrée à double sens car Ken Loach, lui, ne rate pas ses cibles: l’économie libérale et ses dévoiements, destructeurs des hommes, ainsi que notre société de consommation immédiate qui génère les dérives conduisant une famille ordinaire à un long glissement vers l’enfer!
    On sait le cinéaste pourfendeur des dysfonctionnements sociétaux, sous leurs avatars multiples, maux qui affectent les structures mêmes de l’organisation sociale, que ce soit la famille ou le travail, avec comme conséquences l’exploitation, le déclassement, le mépris de classe. Son engagement à les combattre n’a jamais fléchi comme le montre avec éclat ce nouveau brûlot, façon «Les Temps Modernes» d’aujourd’hui. Le cadre choisi pour cette implacable démonstration est la ville de Newcastle dans le nord de l’Angleterre, chez les Geordies (surnom des habitants de cette région), moqués parfois pour leur parler aux sonorités très particulières.
    Passé ce constat, j’ai été, une fois encore, impressionné par la vigueur du trait, par la sûreté avec laquelle le cinéaste construit sa mise en scène en l’adaptant à l’exiguïté des intérieurs comme à l’environnement ouvert, lui-même contraint par le cloisonnement urbain qui le structure. Ainsi aucune échappée (une exception quand même) vers un horizon peut-être salvateur...Et aussi une qualité constante de l’image et de la photo, comme si la lucidité du propos allait de pair avec la clarté de la représentation!...Ces choix peuvent aussi passer par la prééminence du mot sur l’image, à l’exemple de la longue séquence d’ouverture sur écran noir qui laisse une parole encore désincarnée situer et détailler le parcours professionnel de Ricky, celui qui deviendra le moteur d’un drame annoncé...Les acteurs sont d’une justesse absolue. Ils jouent vrai, fidèles en cela à la galerie de figures issues des milieux populaires ou modestes qui ont donné texture et chair aux idées du cinéaste. Sa petite musique est bien là, reconnaissable entre toutes. Il y a même des moments pleins d’humour corrosif, comme la scène qui voit s’affronter, verbalement et vertement, Ricky et un «client» à propos d’une rivalité de supporteurs de foot!(on sait Ken Loach passionné de ce sport). De fait cet affrontement est si plein de violence (mal) contenue qu’il reste dans le ton général d’un film qui côtoie souvent le précipice et y verse dans la dernière séquence, presqu’enténébrée, filmée en gros plan, sur un homme qui a craqué!
     «Sorry we Missed you» n’a rien d’une bluette inoffensive, et bien que le pire ne soit jamais sûr, on ne peut s’empêcher d’interpréter ces derniers instants comme le «cœur»
d’un manifeste loachien sur une société-monstre, sorte de Léviathan idéologique, qui dévore ses enfants...Mais, peut-être, Ken Loach a-t-il fait sienne la définition que Gramsci, le théoricien politique italien, a donnée de l’homme d’action: le pessimisme de l’intelligence, l’optimisme de la volonté!...Rien de tout cela ne serait alors définitif? On se raccroche à ce que l’on peut... Un film déstabilisant, une œuvre utile!
Alain Le Déan
Amis du Cinéma
Ciné Palace
Romorantin
http://cinepalace-romorantin.com/FR/14/tarifs-cinema-le-palace-romorantin.html 








N’hésitez pas à visiter la page de l’actualité du mois,
 qui concerne :


Université populaire du Pays de Vierzon
Café repaire
Médiathèque Vierzon
Office de tourisme 
Double Coeur
Association des Cinémas du Centre
Puzzle Centre
La Décale Procès de Bourges
Contre les pesticides
Nouveaux tarifs Ciné Lumière
Cours de cinéma en ligne ciclic


(Depuis le début du blog:)


Le 26 mai 2019, le blog a franchi le cap des 100 000 vues:















LE SAVEZ-VOUS?
(La réponse s'obtient en cliquant sur les images)

"Parler pour tout dire."

                     
 Ça concerne quoi?



                      C'est quoi, et c'est depuis quand?






COMPLEMENTS, PROGRAMMES, PHOTOS, BANDES ANNONCES,...
    Cliquez sur le lien ou sur l'image.

http://cinelumiere-vierzon.info/



Vous n'avez pas manqué de remarquer la rubrique ART ET ESSAI... et le lien
CINE RENCONTRES.







Carte d'adhérent
 Tarif de 5 euros sur présentation de la carte d'adhérent de Ciné-rencontres à la caisse.  (Ce tarif est appliqué uniquement sur les films sélectionnés dans le programme de Ciné-rencontres.)
N'hésitez pas à nous la demander.
Rappel du tarif d'adhésion: 10 euros pour un an (de date à date) avec possibilité d'affilier 2 personnes si on le souhaite pour ce montant (chacune aura sa carte, ce qui revient à 5 euros l'adhésion avec cette option couple" au sens très large: amis, relations,...). 5 euros pour étudiant ou chômeur (possibilité également d'adhésion "couple", ce qui revient alors à 2,50 euros).
Ne vous souciez pas de la date de renouvellement: nous vous contacterons le moment venu. 












Vous pouvez remplir cette fiche chez vous, après l'avoir copiée et collée (par exemple) dans un traitement de texte (Word,...). 


Merci pour votre soutien. 

















Précision utile: les séances Ciné Rencontres sont ouvertes à tous, et pas seulement aux membres de l'association. Même chose pour notre pot d'après débat.







Facile de nous trouver. Il suffit de taper "cinégraphe" sur Google par exemple...
(capture d'écran du 27 septembre 2017).










Tiens... tiens... "abondante et variée"... Et si Ciné Rencontres y était un peu pour quelque chose en fin de compte?...


Autres tarifs au Ciné Lumière: 


Berry républicain 2 décembre 2017



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