36ème séance avec débat
CE QUI NOUS LIE
Comédie française de Cédric Klapisch avec Pio Marmai, Ana Girardot, François Civil
(2017, 1h 53min)
(2017, 1h 53min)
Drame familial, nostalgie, fraternité, vin de Bourgogne,…
Je ne tenais pas spécialement à vous faire boire le cliché jusqu’à la lie, mais bien sûr nous non plus nous n’avons pas échappé à la conclusion quasi générale selon laquelle ce Klapisch-là était un bon cru.
Pas d’hypocrisie cependant : le réalisateur lui-même nous ouvre le chemin, en s’amusant fréquemment de ces jeux de mots. Témoin l’un de ses premiers courts métrages qui a donné le nom de sa maison de production : Ce qui me meut. John a même aussi évoqué une tentation de Ce qui nous noue. Alors pourquoi pas Ce qui nous lie… de vin, comme on dirait Comment vas-tu… yau de poêle. Lacan n’est jamais loin, l’importance de l’orthographe en français non plus.
Bon, cela étant dit, on a surtout souligné la force du film qui devait presque tout à l’étude psychologique des relations entre les personnages, relations souvent émouvantes, presque toujours intéressantes, mais aussi parfois pas totalement crédibles.
Les comparaisons spontanées avec des cinéastes comme Claude Sautet et quelques autres ont aussi contribué à placer Klapisch à un haut niveau cinématographique, tout en posant des limites, par exemple sur le terrain social. Un exemple car il n’y en aura pas beaucoup d’autres : la contestation contre l’oppression bourgeoise dans les relations employeur-salarié n’est en fait qu’une déclaration d’amour déguisée à la patronne bourgeoise. On a failli avoir un aspect de la lutte des classes, on a eu droit à une explication par les ruses tortueuses par lesquelles s’expriment les sentiments. Exit donc le social, retrouvons une fois de plus le psychologique.
Mais ce n’est pas désagréable pour autant, même si ce consensus aimable est un peu trop dans l’air du temps. Mais on ne va pas reprocher au réalisateur, qui fait même un caméo amusant parmi les apprentis vendangeurs à la fin du film, de dynamiter son propre message optimiste.
Mais toute œuvre n’étant à chaque fois qu’une proposition on n’est pas obligé de le suivre sur tout, ni de le croire sur parole. Ainsi quand il prétend en parlant de son film qu’« il n’a rien d’autobiographique. » Il en a tout l’essentiel, en réalité, et ce ne sont que les éléments accessoires qui lui permettent de le nier : « Je ne suis pas vigneron, je n’habite pas la Bourgogne, ce n’est pas mon histoire familiale ». Il parle de son temps et du temps de tous, même du temps de la vigne qui est d’une durée équivalente à celle d’une vie humaine, un temps ambivalent qui permet de croître et de construire, mais qui du même mouvement détruit et tue. D’ailleurs, Cédric Klapisch le dit bien lui-même : « Je parle une fois encore, comme avec la trilogie de l’Auberge espagnole, du temps qui passe, tout en insistant ici sur la transmission. Qu’est-ce qu’on transmet à ses enfants ? De quoi a-t-on hérité de ses parents ? Et ce, plus d’un point de vue psychanalytique que notarial. On porte des choses en soi qui sont celles des générations passées. Finalement, devenir adulte, c’est soigner l’enfant blessé qu’on a en soi. » Et ça, si ce n’est pas de l’autobiographie, qu’est-ce que c’est ?
(Les citations son tirées du Supplément TV du dimanche du Berry républicain).
L'avez-vous reconnu dans le film?...
A ce propos, Cédric Klapisch aime à raconter une anecdote concernant sa ressemblance avec Kad Merad. En substance:
Quelqu'un venait me féliciter de mes performances d'acteur: "Bonjour M. Kad Merad, j'aime tous vos rôles, vous étiez génial dans les Ch'tis!
- Merci monsieur, mais vous savez, je ne suis pas Kad Merad..."
Alors l'autre, en le quittant et à son entourage: "Il est bien, hein? Et en plus, qu'est-ce qu'il est modeste!"
Participe à l'émotion l'aller retour - et parfois la concomitance - des mêmes personnages à différentes époques. Pour la jeune Juliette, on a retenu une jeune Berrichonne bien de chez nous. On en a parlé, car quelqu'un l'a reconnue, et en voici une preuve supplémentaire.
Berry républicain 29 juin 2017 |
Ciné Rencontres, c'est des rencontres prévisibles et prévues. Ou des rencontres imprévues mais tout de même espérées: ce fut le cas lors de cette soirée, où des vignerons locaux sont restés au débat et nous ont favorisés de leur expertise. Comme dans le film, d'ailleurs, la vedette fut la jeune femme. C'est avec plaisir que nous relayons son activité ici.
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Berry républicain, 11 mai 2017 |
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