dimanche 4 octobre 2015

Vous allez voir LES NUITS BLANCHES...

6ème séance avec débat










LES NUITS BLANCHES DU FACTEUR
Film russe d'Andrei Konchalovsky avec Aleksey Tryapitsyn, Irina Ermolova, Timur Bondarenko. Lion d’Argent du meilleur réalisateur à la Mostra de Venise. (2014 - vostf - 1h41)







CINE DEBAT 

VENDREDI 9 OCTOBRE 

à 20h30



Coupés du monde, les habitants des villages autour du lac Kenozero vivent comme leurs ancêtres. Le facteur Aleksey et son bateau sont leur seul lien avec le monde extérieur et la civilisation. Mais un jour, le facteur décide de tenter une nouvelle aventure et de changer de vie.

Une superbe balade au coeur de la vieille Russie rattrapée par le progrès. Une ode vibrante à la nature et à ses habitants. Un film venu d'ailleurs.



DU JEUDI 8 AU LUNDI 12 OCTOBRE


CINE DEBAT VENDREDI 9 OCTOBRE à 20h30









Ils ne sont pas d'accord entre eux. Quel sera votre avis ?



Positif
  Par Jean-Dominique Nuttens
De cette chronique simple et ordinaire, Kontchalovski fait naître un fantastique plein de douceur. Son oeil, son ouïe sont si sensibles que le bruissement des feuilles agitées par le vent, les vaguelettes qui se forment sur le lac, l'ombre qui baigne un sous-bois ont une présence inquiétante ou magique.


La Croix
  Par Arnaud Schwatrz
Diffusé à la télévision russe, "Les Nuits blanches du facteur" a connu un succès certain. Le film, pourtant réalisé avec de modestes moyens, insuffle à chaque plan la grandeur des paysages de l'est, captée sur les rives du lac Kenozero, dans la région d'Arkhangelsk.



Cahiers du Cinéma
  Par Gaspard Nectoux
Un film routinier sur la routine.



Voir ici les Secrets de tournage Allociné : 

Genèse du film
Secret de tournage sur Les Nuits blanches du facteur
A l'origine des Nuits blanches du facteur, il y avait cette envie pour le réalisateur d'évoquer un phénomène bien connu en Russie, à savoir celui de ces très nombreux villages coupés du monde à cause de routes impraticables et dont les facteurs sont les seuls relais avec le monde extérieur. C'est à la suite d'un article sur ce sujet que Andrei Konchalovsky a pu voir sur internet, qu'il a décidé de consacrer un film à ce fait de société. Il a en outre poussé le réalisme jusqu'à exiger de prendre un réel facteur et l'interprète principal du film, Aleksey Tryapitsyn, joue donc ici son propre rôle.


Des acteurs non-professionnels
Andrei Konchalovsky, qui a notamment commencé en travaillant comme scénariste pour Andreï Tarkovski, est un grand amateur du cinéaste français Robert Bresson à qui il emprunte cette particularité de n'avoir employé ici que des acteurs non-professionnels. Hormis la comédienne de théâtre Irina Ermolova, les autres personnages sont interprétés par des acteurs débutants comme Timur Bondarenko découvert dans une école de théâtre à Moscou ou tout simplement par différents habitants de la région d'Arkhangelsk où le film fut tourné.



D'une Mostra à l'autre
Premier long métrage d’Andrei Tarkovski, Lion d'Or 1962, dont notre réalisateur, Andrei Konchalovsky, a été le co-scénariste.



L’enfance d’Ivan 
Ivan se souvient : il a eu une enfance heureuse, mais la guerre détruit son bonheur familial. Son père, sa mère, sa petite soeur sont tués par les Allemands, le laissant orphelin à l'âge de douze ans. Pour se venger, il s'engage dans l'armée et manifeste son intelligence et son courage lors de missions dangereuses.


Si Jean-Paul Sartre, en tant que penseur de l'existentialisme, dit, à propos de L'Enfance d'Ivan: « En un certain sens, je pense que l'auteur […] a voulu parler de lui et de sa génération. […] Je voudrais presque dire : voici les Quatre Cents Coups soviétiques, mais pour mieux souligner les différences. Un enfant mis en pièces par ses parents : voici la tragi-comédie bourgeoise. Des milliers d'enfants détruits, vivants, par la guerre, voilà une des tragédies soviétiques. » Il écrit, également, plus loin : «Ce garçon, que l'on ne peut s'empêcher d'aimer, a été forgé par la violence, il l'a intériorisée… »




La ville d'Arkhangelsk 
est située à l'embouchure de la Dvina septentrionale, à environ 25 km de la mer Blanche, à 591 km au sud-est de Mourmansk, à 735 km au nord-est de Saint-Pétersbourg et à 990 km au nord de Moscou.



Le climat d'Arkhangelsk est subarctique (Dfc dans la classification de Köppen). Les eaux de la mer Blanche qui baignent la ville exercent un effet modérateur sur les températures. L'hiver est froid sans être excessif avec des températures moyennes journalières de −10 °C à −13 °C et l'été est frais et bref avec des températures moyennes journalières de l'ordre de 15 °C. La neige recouvre le sol en moyenne 174 jours par an de la fin octobre à la fin avril. La hauteur de neige peut atteindre 102 cm à la fin de l'hiver (la valeur moyenne est de 45 cm en mars).
Température record la plus froide : −45,2 °C (janvier 1885)
Température record la plus chaude : 34,4 °C (juillet 1972)
Nombre moyen de jours avec de la neige dans l'année : 158
Nombre moyen de jours de pluie dans l'année : 125
Nombre moyen de jours avec de l'orage dans l'année : 15
Nombre moyen de jours avec tempête de neige dans l'année : 14
Nombre moyen de jours avec du brouillard dans l'année : 34


Au début du roman Frankenstein ou le Prométhée moderne, de Mary Shelley, c'est d'Arkhangelsk que part le bateau du Capitaine Walton, qui ne tardera pas à recueillir le Professeur Frankenstein, à la poursuite de sa créature monstrueuse qui cherche à lui échapper et à se réfugier dans les glaces éternelles.



Jean Sauvage
En juin 1586, un certain Jean Sauvage de Dieppe arrive à Arkhangelsk, ville du Nord russe, où il séjourne deux mois. De retour en France, il rédige un récit qui devra servir de guide aux marins qui partent pour la « Moscovie », la Russie de l’époque. Bruno Vianey, professeur de mathématiques au Lycée français de Moscou, vient de publier un ouvrage qui rend hommage à ce Français longtemps méconnu.

Tous les 28 juin, la douane d’Arkhangelsk fête l’anniversaire du jour où le navire de Jean Sauvage, explorateur français, est entré dans son port. Jean Sauvage serait le premier Français à avoir exploré la mer Blanche. Mais qui était cet homme, et pourquoi s’était-il engagé sur la route du Nord, dangereuse et mal connue ?

Le 28 juin 1586, Jean Sauvage arrive à Arkhangelsk, ville fondée deux ans plus tôt au pied d’un monastère. « Saint-Michel-Archange est un château fait de mas entrelacés et croisés, sans clou ni cheville, et c’est une œuvre si bien pratiquée, qu’il n’y a que redire, et ils n’ont qu’une seule hache pour faire leur ouvrage, explique-t-il, admiratif de l’architecture locale. Et il n’y a maître maçon qui puisse faire un œuvre qui est plus admirable qu’ils font. »
Jusqu’à la fondation de Saint-Pétersbourg en 1703, Arkhangelsk était la seule fenêtre de la Russie sur l’Europe – et c’est ici que le premier accord d’amitié et de commerce franco-russe a été conclu. Le récit de Jean Sauvage témoigne par ailleurs du bon accueil que les autorités locales réservaient aux Français : « Nos marchands allèrent à terre pour parler au gouverneur et faire leur rapport, comme est la coutume en tout pays : l’ayant salué il leur demanda d’où ils étaient, et quand il sut que nous étions Français, ils fût bien réjoui et dit à l’interprète qui les présentait qu’ils étaient les très bien venus, et prit une grande coupe d’argent et la dit remplir, et il fallut la vider, et encore, puis la troisième… Puis, il faudra boire encore à la santé du tsar, et c’est la coutume du pays. » Le séjour à Arkhangelsk s’est aussi révélé très fructueux pour l’équipage sur le plan commercial.


L’auteur met notamment en valeur le texte de la première lettre connue du tsar Fédor Ier, fils d’Ivan le Terrible, à Henri III, roi de France, datée d’octobre 1586, l’année de l’arrivée de Jean Sauvage en Moscovie : « Nous sommes de volonté de confirmer notre amitié et correspondance pour rendre le commerce de nos marchands libre, écrit le souverain russe. Nous avons aussi permis que les marchands puissent venir et fréquenter de vos pays, avec toute espèce de marchandise. » Un traité de commerce avantageux sera conclu un an plus tard, le 23 mars 1587, entre la France et la Russie.



Bruno Vianey qualifie son attirance pour la Russie de « rationnelle » : « L’écrivain russe Evgueni Zamiatine construisait des brise-glaces, et Anton Tchekhov était médecin… Il y a en Russie quelque chose d’éclectique, les gens sont souvent scientifiques et littéraires à la fois, et cela me paraît naturel, à moi, d’être mathématicien et d’écrire des livres », affirme-t-il. Résidant à Moscou depuis 2007, il assure : « Sur certains points, les Russes n’ont pas changé depuis Ivan le Terrible : déjà au XVIe siècle, on ne pouvait pas entrer sur le territoire facilement, et il fallait une autorisation pour sortir… » À la lecture du récit de Jean Sauvage, on comprend combien l’image d’une Russie de l’époque totalement isolée est erronée : la ville d’Arkhangelsk, notamment, très proche de la Norvège, n’avait rien du trou perdu que l’on a tendance, en Occident, à se figurer.


En savoir plus :
http://www.lecourrierderussie.com/2015/02/jean-sauvage-francais-arctique/




Un blog qu'on pense utile :


Pour ceux qui lisent le russe, il renvoie au site officiel de ce splendide lac, lieu du tournage :
http://www.kenozero.ru/ozera-kenozerya.html



La référence du réalisateur :

Robert Bresson



Filmographie 
Réalisateur

1934 : Les Affaires publiques (court métrage aujourd'hui invisible selon le vœu du cinéaste ; une copie est conservée par la Cinémathèque française.)
1943 : Les Anges du péché
1945 : Les Dames du bois de Boulogne
1951 : Journal d'un curé de campagne
1956 : Un condamné à mort s'est échappé (ou Le vent souffle où il veut)
1959 : Pickpocket
1962 : Procès de Jeanne d'Arc
1966 : Au hasard Balthazar
1967 : Mouchette
1969 : Une femme douce
1971 : Quatre nuits d'un rêveur
1974 : Lancelot du Lac
1977 : Le Diable probablement
1983 : L'Argent








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