lundi 28 septembre 2015

Vous allez voir MASAAN

5ème séance avec débat








MASAAN

Film indien de Neeraj Ghaywan avec Richa Chadda... (2015 - vostf - 1h43)
À Bénarès, la cité sainte au bord du Gange, un jeune homme pauvre tombe amoureux d'une jeune fille qui n'est pas de la même caste que lui...


Magnifique film sur une jeunesse indienne muselée par des traditions ancestrales.


CINE DEBAT 

VENDREDI 2 OCTOBRE 

à 20h30



Bénarès, la cité sainte au bord du Gange, punit cruellement ceux qui jouent avec les traditions morales. Deepak, un jeune homme issu des quartiers pauvres, tombe éperdument amoureux d'une jeune fille qui n’est pas de la même caste que lui. Devi, une étudiante à la dérive, vit torturée par un sentiment de culpabilité suite à la disparition de son premier amant. Pathak, père de Devi, victime de la corruption policière, perd son sens moral pour de l’argent, et Jhonta, un jeune garçon, cherche une famille. Des personnages en quête d'un avenir meilleur, écartelés entre le tourbillon de la modernité et la fidélité aux traditions, dont les parcours vont bientôt se croiser...


DU JEUDI 1er AU LUNDI 5 OCTOBRE
+ CINE DEBAT VENDREDI 2 OCTOBRE à 20h30




Approcher la vérité



Avant de devenir metteur en scène, Neeraj Ghaywan a entrepris des études commerciales, a ensuite travaillé dans une société de production puis sur des tournages comme assistant réalisateur. Son oeuvre traite souvent de sujets sociaux et s'inspire notamment de Michael Haneke ou des frères Dardenne. De fait, il cherche à rendre ses films authentiques et s'est donc, pour Masaan, rendu dans la ville de Bénarès pour rencontrer des personnes proches de ses personnages.





Pas de clichés

L'un des enjeux de Masaan était de ne pas tomber dans les nombreux clichés liés aux villes indiennes où l'on filme le plus souvent "des figures de la divinité, des célébrations religieuses et des motifs hindouistes. On ne voulait rien de tout cela, mais plutôt montrer la réalité du monde dans lequel vivent les personnages, sans l’enjoliver. D’où le fait que nous ayons tourné l’intégralité du film en décors naturels."



Plus de secrets de tournage sur :




Ils ne sont pas d’accord…

POSITIF
Impossible de résister aux mélodies de Bruno Coulais, aux couleurs flamboyantes d'Ayinash Arun Dhaware, aux visages beaux et (au fond) point trop désespérés des protagonistes, aux flux éternels de cette rivière déjà peints par Renoir fils.

TELERAMA
Trois histoires allégoriques pour dénoncer la misère, la corruption policière, les injustices dont les femmes sont victimes, le clivage des castes : c'est beaucoup demander à un seul film.


… et vous, qu’en penserez-vous ?







CANNES 2015 JOUR 7 :
 MASAAN DE NEERAJ GHAYWAN (UN CERTAIN REGARD)

Premier long métrage d’un jeune cinéaste qui fut assistant à la mise en scène de Anurag Kashyap sur les deux parties de Gangs of Wasseypur et sur Ugly, coproduit par Guneet Monga déjà au générique de Lunch Box de Ritesh Batra, Masaan est une nouvelle preuve convaincante de la renaissance du cinéma indien indépendant, loin des canons esthétiques et industriels de Bollywood, entre modernité et retour à une certaine tradition littéraire et cinématographique. 

Neeraj Ghaywan élabore un récit choral où se croisent plusieurs histoires et personnages reliés par les thèmes du deuil et de l’amour impossible, tous écrasés par le poids des castes et l’hypocrisie morale et religieuse, à Bénarès dans la Vallée du Gange. Le film s’articule principalement autour de deux récits parallèles dans lesquels des jeunes couples sont séparés par la mort. Surpris par la police dans une chambre d’hôtel avec une amie un étudiant préfère se suicider plutôt que de subir la honte d’un scandale sexuel – les rapports avant le mariage sont interdits en Inde. La jeune femme et son père deviendront les victimes de l’officier de policier responsable de l’intervention meurtrière, ignoble maître chanteur qui veut leur extorquer de l’argent en échange de son silence.
  



L’autre histoire met en scène un jeune homme qui s’occupe des rites funéraires sur les bords du Gange et de la crémation des corps – Masaan veut dire « bûcher » en hindi – et qui tombe amoureux d’une fille des castes supérieures, d’abord incapable de lui avouer sa pauvre condition.

La beauté du film parsemé d’éclats poétiques n’édulcore en rien la noirceur de son propos. Neeraj Ghaywan réussit à étreindre une matière romanesque très riche, par l’intermédiaire d’un scénario foisonnant et néanmoins linéaire, et d’une mise en scène à la pudeur bienvenue. Masaan dresse un tableau peu reluisant de la condition féminine en Inde, de la corruption et des inégalités sociales, dans un pays qui a pourtant connu un développement et une modernisation rapides au cours des dernières décennies. L’actualité et les médias rendent trop souvent compte du harcèlement, des humiliations et des agressions faites aux femmes en Inde (pays qui n’a hélas pas le monopole de ces violences sexistes), il est intéressant de voir un cinéaste débutant oser aborder ce problème sans en faire un film à thèse, ni sombrer dans le sensationnalisme édifiant ou lacrymal.





Les rudes réalités des femmes indiennes
A 26 ans, la ravissante actrice, révélée dans le diptyque Gangs of Wasseypur(Anurag Kashyap, 2012), ne mâche pas ses mots. « Masaan correspond à une réalité de l’Inde actuelle. La corruption de la police et la situation des femmes y sont montrées sans concession. » Le père de son personnage est contraint de réunir une somme colossale pour empêcher que sa fille soit jetée en prison comme complice du suicide de son amant « J’ai la chance d’avoir des parents progressistes, explique Richa Chadda, mais il y existe encore des mariages arrangés dans ma famille et je sais que certains de ces membres vont être choqués par le film. » Cela n’empêche pas l’actrice, fan de cinéma français, de rêver d’une carrière comme celle de Marion Cotillard qu’elle a adorée dans De rouille et d’os (Jacques Audiard, 2012.)






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