lundi 25 avril 2016

Vous allez voir COMME DES LIONS

29ème séance avec débat




Réunion de bureau à partir de 19h30


COMME DES LIONS

Documentaire français de Françoise Davisse. (2015 - 1h55)



Grands témoins :
deux grévistes de PSA Aulnay



VENDREDI 29 AVRIL (CINE DEBAT)
20H30

social, voitures PSA, lutte ouvrière, film engagé,,...
Les salariés de PSA contre la fermeture de leur usine.


Le récit filmé des deux ans d’engagement de salariés de PSA Aulnay, contre la fermeture de leur usine qui, en 2013, emploie encore plus de 3 000 personnes. Ces deux ans sont une tranche de vie exceptionnelle.
Un moment d’intelligence collective, de démocratie et de révélations.
Un hommage simple et percutant à la lutte ouvrière des salariés de PSA Aulnay, et à ces héros de tous les jours. Brutal, humaniste et vivifiant.
A PARTIR DU JEUDI 28 AVRIL
+ CINE DEBAT VENDREDI 29 AVRIL à 20h30


Après Merci patron! et La Sociale, nous avons droit au moins virtuellement à un véritable Festival du film social à Vierzon.


Comme des lions raconte deux ans d’engagement de salariés de PSA Aulnay, contre la fermeture de leur usine qui, en 2013, emploie encore plus de 3 000 personnes dont près de 400 intérimaires.

Des immigrés, des enfants d’immigrés, des militants, bref des ouvriers du 93 se sont découverts experts et décideurs. Ces salariés ont mis à jour les mensonges de la direction, les faux prétextes, les promesses sans garanties, les raisons de la faiblesse de l’état. Bien sûr ils n’ont pas « gagné ». Mais peut-être faut-il arrêter de tout penser en terme de « gain ». La vie est faite d’expériences, de risques, d’aventure et de fierté.

Et là, ces deux ans sont une tranche de vie exceptionnelle. Un moment d’intelligence collective, de démocratie et de révélations.


Il n'y a que 41 séances : ne ratez pas celle de Vierzon.



COMME DES LIONS
Vendredi 29 Avril à 18h au Ciné Palace de Romorantin et à 20h30 au Ciné Lumière de Vierzon, 

François Boethas et Nabil, 
deux grévistes de PSA Aulnay 

présenteront le film documentaire "Comme des Lions" qui plonge le spectateur au cœur de deux ans d’engagement de salariés de PSA Aulnay, contre la fermeture de leur usine qui employait plus de 3000 personnes, dont près de 400 intérimaires.

« Il faut savoir terminer une grève », disait Maurice Thorez. Mais comment la prolonger ? Véritable précis de lutte sociale, ce documentaire nous fait partager la longue bataille des ouvriers de PSA (Peugeot-Citroën) contre la fermeture de leur usine d'Aulnay-sous-bois, dès 2012. Dix-huit mois de conflit, dont quatre de grève dure. Pendant deux ans, la réalisatrice a tout filmé : les AG fraternelles ou bien houleuses, le charisme des leaders syndicaux mais aussi l'investissement surprise d'ouvriers lambda révélés par l'adversité, et l'heure amère des choix... En marge de la chronique d'un mouvement collectif, le film est aussi le portrait d'une France en voie de disparition, d'avant la désindustrialisation, quand l'usine était encore ce creuset entre immigrés et gars du coin.

François Boethas










Bande annonce, infos et réservations :
 cliquer sur l'image ci-dessus. 




L'avis (élogieux) de quelqu'un qui a vu le film :


 Notations :  5 étoiles - Chef d'œuvre


Vu en avant-première à l'ENS, en présence de Philippe et Nabil, deux salariés parties prenantes de la grève des PSA Aulnay, qui a duré de janvier à mai 2013.

Ma critique s'appuie sur les échanges qui ont suivi la projection. Quelques éléments de contexte sont rappelés en préambule : Auparavant implantée Quai de Javel, l'usine Peugeot avait été sortie de Paris pour rejoindre le site d'Aulnay-sous-Bois, en banlieue parisienne, en 1973. Dans cette usine à la pointe de la modernité, les 3000 salariés du site en 2012 (ils étaient 7000 à l'origine) produisaient le modèle C3, le plus vendu de l'histoire du groupe.

Le film commence par la divulgation par la CGT d'un document confidentiel de la direction en juillet 2011, qui établit les bases d'un plan social et de l'arrêt complet de la production de l'usine d'Aulnay. Il suit ensuite le combat acharné des salariés grévistes - plus de 600 au plus fort du mouvement -, et s'attarde sur leur manière de s'organiser, de s'épauler et résister aux intimidations, de convaincre, bref, de lutter.

La grande réussite de ce film est de donner de nombreux éléments "pratiques", presque clef-en-main, d'une grève durable et réussie. A commencer par la constitution du Comité de Grève, instance véritablement démocratique qui vise à dépasser les guéguerres intersyndicales et à associer tout le monde : 1 salarié gréviste = 1 voix. Le législatif et l'exécutif se confondent : ceux qui décident des actions sont les mêmes qui les appliquent, alors que des comités spécifiques sont créés (alimentation lors des déplacements, service d'ordre, caisse de grève, appels à la solidarité des Maires, etc.

Le parti-pris de la réalisatrice est de réserver son regard au collectif, dans l'usine et dans les manifestations successives. Grandes assemblées, discours survoltés, discussions et débats plus intimistes... Le spectateur vit en immersion dans la lutte, de l'intérieur, en ignorant ses conséquences sur la vie de famille des grévistes par exemple, et du même coup le pathos qui aurait pu en découler. On ressent de l'empathie, de la révolte et parfois de la douleur pour ces hommes et ces femmes, mais comme eux, à aucun moment on ne s’apitoie sur leur sort. Le collectif se dépasse, se sublime. Face aux CRS, on forme des chaînes de grévistes, et lorsque la chaîne se brise et que certains sont embarqués, les copains les suivent volontairement dans le bus, dictent au chauffeur quand fermer le portes, gardant ainsi l'ascendant psychologique.

On survole également la volonté d' "extension des luttes" dans une très belle scène où les PSA rejoignent des salariés de Renault, eux aussi en grève. Le portail est forcé ; symboliquement, on doit pénétrer sur le site. « Il y a des gens, ici, je ne les aime pas ; il y a des gens, je les aime trop. Mais maintenant, je vais mettre de côté ma rancœur pour la bagarre ». Cette phrase résume bien la sacralisation du collectif dans le film, et il est en cela complémentaire à Merci Patron! qui se centrait lui sur un combat visant certes à être généralisé, mais individuel. Là ou les Klur ont extorqué 60 000 € à Bernard Arnault, les grévistes en arracheront 10 millions à Philippe Varin. Les basses manœuvres et intimidations de la direction ne les feront jamais craquer, toujours dignes et jamais résignés.

Mais de l'aveu de Philippe Julien après la projection, si le "lock-out" décidé par la direction trois jours après le début de la grève n'a pas empêché le mouvement de continuer à rassembler, il l'a empêché d'atteindre la masse critique de 1 000 grévistes qui aurait permis une sorte de point de non-retour et de tout autre rapport de force. On ressort de Comme des Lions la rage au ventre, dotés de clefs de compréhension et d'outils de lutte salvateurs dans un contexte de dénigrement sans précédent du monde ouvrier et du monde du travail en général. Merci Patron! et Comme des Lions tombent à point nommé ; suivons le mot d'ordre de Frédéric Lordon et tâchons d'en faire un événement réel.


http://www.allocine.fr/membre-Z20160224100405723467732/movie/243248/







En savoir plus sur PSA :











Groupe PSA est un constructeur automobile français qui exploite les marques automobiles Peugeot, Citroën et DS,. PSA Peugeot Citroën est devenu Groupe PSA le 5 avril 2016.
En 2013, l'entreprise occupe le 1er rang en France, avec 29,47 % de parts de marché (30,12 % en 2012) pour ses deux marques combinées.


Le premier semestre 2010 voit un rebond du groupe avec 1,856 million d'unités vendues (dont 1,618 million pour les véhicules montés) soit une progression de 16,8 % par rapport à 2009. Les marchés extra-européens commencent à compter dans les résultats financiers, la Chine comptant en 2010 pour 14 % de ses bénéfices. Mais le groupe rechute après l'été 2011: en novembre, PSA annonce la suppression de 6 000 postes en Europe dont 5 000 en France, pour anticiper une prévision sur la baisse des bénéfices. Pour des raisons électorales, l'année de la fermeture du site d'Aulnay est retardée jusqu'à l'été 2012. PSA annonce également des cessions d'actifs dans la location de véhicules en 2011 puis en avril 2012, son siège du 75 avenue de la Grande-Armée à Paris63 ou encore 75 % de GEFCO en septembre 2012 aux chemins de fer russes RJD.
En février 2012, PSA et General Motors annoncent une alliance incluant une prise de participation au capital de 7 % de GM chez PSA. Également en février, le groupe annonce la fin de ses livraisons en direction du marché iranien. L'Iran représente alors 22 % des volumes de la marque et surtout « le premier débouché pour les véhicules particuliers devant la France (458 000 ventes de pièces de véhicules assemblés en Iran contre 441 790 en France en 2011) ». Selon PSA, cette décision n'aurait de conséquence que pour 115 salariés à Vesoul.
Le 12 juillet 2012, le groupe annonce la suppression de 8 000 postes en France et l'arrêt du site d'Aulnay-sous-Bois pour 2014.


Le 11 septembre 2012, Emmanuel Sartorius, expert mandaté par le gouvernement français, rend publiques les conclusions de son rapport concernant PSA Peugeot Citroën et met en cause la gestion du groupe, en dénonçant notamment une importante distribution de dividendes « inopportune à plusieurs titres ». Bien antérieurement, d'autres voix s'étaient élevées pour dénoncer une gestion déplorable par une famille indigne de ses ancêtres. Le 24 septembre, PSA quitte l'indice CAC 40.


Les affaires ne marchent pas beaucoup mieux pour Citroën et Peugeot confrontés au vieillissement de leurs modèles. De plus, en mai 1982, les usines d'Aulnay et de Poissy connaissent des grèves dures. Sur place, les syndicalistes de la CGT se battent contre ceux du syndicat maison, la CSL (Confédération des syndicats libres).


Le 26 mars 2007, Le tribunal de Bobigny condamne la société PSA Peugeot-Citroën pour l'embauche illégale de 50 intérimaires depuis le début de la grève à l'usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et à une astreinte de 5 000 euros par infraction.



En 2014, PSA est condamné à indemniser 113 ex-salariés de PSA Melun-Sénart, en Seine-et-Marne, pour licenciement illégal après la fermeture du site en 2012.
Cette même année, le tribunal de grande instance de Paris a condamné PSA Peugeot Citroën pour inégalité de traitement après le versement d'une prime de fin de conflit à des syndicalistes grévistes de l'usine d'Aulnay.











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